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Messages - MCL80
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Le Comptoir / [Festivités] Noël - Idées cadeaux et menus originaux pour le 24/25 déce
« le 23 Novembre 2006 à 20:07 »
Aller, je déterre ce topic car Noël approche (comme tous les ans. :mrgreen:)
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Citation de Damien le 23 Novembre 2006 à 00:17
Les "réconciliations" démarrent...
Oui, mais en général, dans ce genre d'amitiés, c'est que les flingues sont pas loin.

"- Grand-mère que vous me serrez de près.
- C'est pour mieux te baiser mon enfant." :mdr:

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Actualités / Re: Anorexie : décès d'une mannequin
« le 23 Novembre 2006 à 19:51 »
Il faut dire que dans certains cas, ça ne guérit pas me semble-t-il donc la mort peut parfois intervenir largement au-delà de l'adolescence.

À vérifier et confirmer, en tout cas...
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Ben moi, c'est sauvegarde avant toutes les vacances (un mois et demi à deux mois) à la fois sur un DD externe qui reste à la maison, et sur le portable qui me suit. Ça réduit pas mal le risque. :sweatdrop:
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Actualités / Re: Communisme : Le clavier entre les dents !
« le 23 Novembre 2006 à 19:27 »
Citation de Kingelf le 22 Novembre 2006 à 19:53
Le communisme tel que tu le décris est une utopie, et sera éternellement une utopie. En effet, selon cette définition livresque, aucun régime communiste n'a jamais existé, n'existe, et n'existera jamais.
Bon, ben je crois que ça clos le débat. Nos visions sont trop opposées sur ce sujet. ;)

@Strangler: Tout à fait d'accord avec ton dernier message. Même si l'URSS s'est effondrée, il ne faut pas oublier le formidable développement économique et technologique des années 1925-50.

Ce pays qui en 1916 sortait du Moyen-âge, qui en 1920-21 sortait totalement exangue et ruiné de la guerre civile contre les blancs, et les corps expéditionnaires étrangers (Anglais, Français, Américains) envoyait en 1957 (soit un peu moins de 30 ans après la révolution) dans l'espace le premier satellite artificiel. Ceci atteste d'un développement scientifique et technique extraordinairement rapide.

Malheureusement, la sénéscence du régime a fini par contaminer tous les compartiments de l'économie aussi, et donc par atteindre aussi au final la technique. Ceci dit, jusqu'au bout les ingénieurs ont démontré leur savoir-faire dans certains domaines.
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Citation de chtitelionne le 23 Novembre 2006 à 11:01
Fallait pas choisir une femme  :harhar:
Pourquoi, elle va faire de l'Elysée une annexe des Galeries Lafayette? :harhar: :yes:
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Actualités / Re: Communisme : Le clavier entre les dents !
« le 22 Novembre 2006 à 19:10 »
Bon, ben je vais faire bref.
Citation de Kingelf le 22 Novembre 2006 à 10:51
En gros, le régime soviétique n'est pas communiste parce que:
-Pas internationaliste
-Dirigé pas des bureaucrates qui ne sont pas le peuple et répression des mouvements ouvriers
-Parce que c'est en Russie et que Saint Karl Marx, détenteur de la vérité communiste absolue, a décrété que le communisme ne pouvait exister que dans les pays industrialisés.
Bon, je m'apperçois que Wikipedia a fait une partie du boulot. :mrgreen: Ma réponse est la première phrase de l'article.
Citation de "wikipedia"
Le communisme est une conception de société sans classe, une organisation sociale sans État basée sur la possession commune des moyens de production, et qui peut être classée comme une branche du socialisme. Il part de l'adage « à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens ».
Citation
L'internationalisme du communisme, c'est sa volonté d'imposer le bonheur pour tous dans le monde entier. Les communistes russes ont essayé et devant les échecs de toutes les tentatives de putsch que tu as décries juste après la Première Guerre Mondiale, et la stabilisation des régimes capitalistes d'Europe, Staline n'avait pas d'autre choix que le communisme dans un seul pays. Ca a beau paraître absurde, mais ce n'est pas un choix qu'il fait, c'est un fait accompli, il n'arrivera pas quoiqu'il fasse à imposer le communisme dans le reste du monde donc il s'enferme derrière ses frontières face à un monde hostile. Le non internationalisme stalinien n'est en rien en contradiction avec le communisme de son régime.
Sauf qu'un communiste qui se respecte ne tourne pas le dos à l'internationalisme comme l'a fait Staline. La théorie "du communisme dans un seul pays" élaborée pour l'occasion en est le symbole. Etre coincé dans un seul pays ne veut pas dire s'enfermer volontairement.
Citation
Les dirigeants de ce régime, nous parlons là encore de politique et non pas d'économie, alors que pour moi le communisme est avant tout économique, mais bon.
N'étant pas disciple de Milton Friedman, je considère que la politique et l'économie sont étroitement imbriqués. ;)
Citation
La théorie d'Engels-Marx, ça serait une dictature du prolétariat, le pouvoir aux anciens exploités du système aux dépens des anciens exploiteurs (on pourrait revenir sur cette logique d'ailleurs de répondre au mal par le mal). Donc cela interdirait les répressions contre les ouvriers sous peine de ne plus appartenir à la famille communiste. Mais le pouvoir ouvrier est une utopie, comment peut on imaginer de réaliser cela un jour ? Cela est impossible, bien trop difficile à mettre en place, ils ne sont pas assez éduqués pour diriger une nation, c'est pourquoi à chaque révolution, ils ont confié le pouvoir à un certain nombre de personnes plus expérimentées pour les représenter. Si un certain nombre d'ouvriers décide de remettre ce pacte en cause, il y aura évidemment répression. Cela ne remet pas en cause le fait que les régimes d'Europe Orientale étaient si l'on peut dire au service des ouvriers, qui depuis 1990 ont vu leur niveau de vie s'effondre. Pareil en ex-URSS. En effet la situation des très pauvres était meilleure, voilà le seul point positif du communisme.
Sauf que le but de la dictature du prolétariat est bien de faire passer progressivement, grâce à la formation, le pouvoir d'une élite réduite à la majorité de la population. Pas de perpétuer une oligarchie qui pense pour les masses.
Citation
D'ailleurs, STALINE, le bureaucrate infiltré dans le système ouvrier, est né paysan géorgien, voilà en effet un bien bel agent du "capitalisme droitier".
Sauf que je parlais là de la droite du parti bolchévique. Mon post était déjà suffisament long pour emprunter quelques racourcis ne nuisant pas à la compréhension. Et Staline a été choisi par la bureaucratie bien qu'il n'en soit pas issu car il défendait ses intérêts. La caste bureaucratique aurait choisi un footbaleur brésilien pour faux nez s'ils avaient dû. ;)
Citation
Enfin, je ne nie pas que le communisme aurait pu meiux tomber que sur la Russie, mais qu'il tombe sur un pays à forte proportion paysanne ne fait pas de lui un pays non-communiste. Puis qui sait ? Marx s'est peut être trompé , Marx n'est pas Dieu !! On remarquera d'ailleurs que le communisme s'est toujours imposé dans les pays peu industrialisés contrairement à ce qu'il imaginait, car forte industrialisation implique développement, implique éducation, implique refus du chaos car destructeur de biens. On ne s'adonne à la révolution que si l'on a rien à perdre
Dans un sens ta dernièe phrase est juste. ;) Pour le reste, ce qu'il faut bien voir, c'est que Marx considérait la révolution comme (relativement) plus facile dans un des pays développés de l'époque, c'est parceque leur classe ouvrière était très importante numériquement. Or c'est cette classe qui est le fer de lance d'une révolution socialiste. Faire une révolution dans un pays où la classe ouvrière est faible, c'est avoir d'autant plus d'embûches à supporter pour l'après révolution, sur le chemin qui mène au communisme.
Citation
Pour conclure, on voit bien qu'économiquement, tu ne nies pas que l'URSS, l'Europe de l'Est, et la Chine maoïste, étaient communistes, sans être le parfait reflet de l'imaginaire de Marx ( quoi de plus normal, souvent les idées confrontées à la réalité doivent s'adapter ), c'est politiquement que tu débas sur le communisme de ces régimes.
Pas plus économiquement que politiquement ils était communistes, je te renvoie à la phrase que je citais plus haut. ;)
Citation
Visiblement, leur côté dictatorial fait d'eux des régimes droitiers, car pour toi dictature rime avec droite, massacres en masse riment avec droite. Moi, je qualifie un régime, dictatorial ou pas, par rapport à sa politique économique, ça en fait des régimes dictatoriaux communistes, ce qui est d'ailleurs leur définition dans tous les livres. Que STALINE ait été secrètement de droite ( ce que personne ne sait, mais que tu affirmes par rapport à ses crimes certainement. le sempiternel massacres d'ouvriers=droite), mais qu'il n'ait pas osé modifier la politique économique de l'URSS, fait de lui un dirigeant communiste.
Je répète que je me plaçais du point du vu du parti bolchévique de 1920-22. Il en représentait l'aile droite incontestablement. Que tu t'accroches à ta définition du mot communiste, je veux bien, mais alors permet-moi de garder la mienne, qui me semble historiquement et philosophiquement plus exacte.
Citation
Va falloir admettre qu'un régime représentant les ouvriers puisse massacrer des ouvriers si certains ne veulent pas comprendre leurs décisions.
Sauf que pour aller au goulag, tu n'avais pas besoin de manifester ou de faire grève, mais de parler. Et de plus, tu dis que le régime représentait les ouvriers. Or comment expliques-tu qu'il n'y ait pas eu de renouvellement du personnel politique, et que le régime soit tombé par la vétusté de son personnel politique? C'est bien qu'il n'y avait aucun contact direct entre la base et le sommet. Il suffit pas d'une simple formule réthorique diasant que "le gouvernement représente les ouvriers" pour que ce soit vrai. Si les mots suffisaient à faire une réalité, je crois que malheureusement, on le saurait déjà. ;)
2318
Citation de FinalBahamut le 21 Novembre 2006 à 19:34
A vrai dire, des politiques à l'écoute, c'est quelque chose à laquelle on n'est plus trop habitué avec l'autisme ambiant depuis 2002  :peur:
Cependant, ça serait tout de même pas mal qu'elle affiche quelques convictions, car là on peut penser qu'elle va prendre les idées de ceux qui gueulent le plus fort. Or jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas forcément toujours eux qui ont les meilleurs idées. :peur:

Pour moi, ça devrais plutôt être un échange, du type: "je pense ça, êtes vous d'accord, et pourquoi?"
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Actualités / Re: Communisme : Le clavier entre les dents !
« le 21 Novembre 2006 à 22:48 »
Citation de "Kingelf"
On parle économie, pas guerre, tu mélanges un peut tout là. Les socialistes de Staline, parce que le stalinisme était bien évidemment du socialisme, ont été de toutes les guerres, sans parler des Chinois.
 Après si tu continues faussement à dire que tous les régimes socialistes du vingtième siècle n'en étaient pas, parce que Marx a dit que le socialisme c'est international et j'sais pas quelles autres entourloupes, c'et sûr que ça t'arrange. Renier les expériences passées, c'est tellement plus commode. Le socialisme idéal, le seul que tu reconnais, n'est qu'utopie, le véritable socialisme, ça donne l'URSS, la Chine, les pays d'Europe de l'Est, la Corée du Nord, et on n'en finit pas de cette liste d'échecs.
Non, je ne renie pas les expériences passées, et je vais essayer d'expliquer pourquoi ce n'était pas vraiment du socialisme (pour l'URSS), voir pas du tout du socialisme (pour les autres).

Tout d'abord, entendons-nous sur la définition de communisme. C'est le stade le  plus avancé de la révolution. Il ne peut être atteint que plusieurs décénies après la révolution, car il suppose des changements profonds de la société. Ces changements ne peuvent en aucun cas être obtenus en quelques années, et encore moins par une violence continue contre la population. Pendant la période de transition entre la révolution et l'instauration du communisme se passe la phase de "dictature du prolétariat". Dans ces deux périodes, il est très important de noter que la liberté d'expression, et la prise en compte des aspirations de la base par les dirigeants sont indispensables.

Je vais malheureusement repartir de un peu loin. En 1916, la Russie était un pays très fortement arriéré, avec peu d'industries (mais concentrées autour de quelques grandes villes comme Pétrograd et Moscou), et énormément de paysans. Le pays était gouverné par un régime autoritaire bureaucratique et rétrograde, qui s'appuyait sur une noblesse encore toute puissante, et qui misait surtout sur l'inertie de l'immense paysannerie du pays. Pourtant, le pays bouillonne, car dès 1905, il y a eu une première révolution, qui a vu apparaître pour la première fois les Soviets ouvriers et paysans. Ces conseils sont des assemblées spontannées, crées par le peuple. Cette révolution, est balayée par l'ordre en place qui se retrouve cependant fortement affaibli, et doit concéder un parlement (la Douma) dont il n'aura de cesse ensuite de rogner les pouvoirs.

Ce pays, tout juste passé du moyen-âge aux débuts d'une révolution industrielle se retrouve, par choix de son gouvernement, plongé dans une guerre pour laquelle il n'est pas préparé. Cette impréparation entraîne une désorganisation des approvisionnements de l'armée. Il n'y avait par exemple pas un fusil par soldat! Et ce n'est qu'un des aspects. La troupe a donc de plus en plus eu l'impression d'être envoyé à l'abbatoire pour la gloire de quelques généraux. L'embourbement dans la guerre, et les conditions inhumaines des tranchées, ont fini par imposer dans la troupe le mot d'ordre "la paix et le pain" (je raccourcie ;)). Or l'arrière resentait aussi dans une certaine mesure la dureté des conditions au front. Tout ceci a fait naître et amplifier un mouvement de révolte populaire  dont le mot d'ordre était "la paix et le pain". Les habitants de Russie voulaient en 1917, au début du 3ème printemps de guerre, la paix tout de suite. C'est donc comme ça que la révolution de février 1917 a eu lieu.

Les gouvernants issus du renversement de la monarche étaient des bourgeois tout à fait classiques, et qui s'accrochaient aux traîtés internationaux. Pour eux, il n'étaient pas question de signer une paix séparée avec l'Allemagne. Or l'armée (la troupe, pas les généraux) était à bout, à l'arrière ce sentiment a fini par percer aussi. Ceci a amené à la révolution socialiste d'octobre 1917.

Pourtant, ce scénario n'était absolument pas prévu par Marx, pourquoi? Car la Russie de l'époque était un état sous-développé, avec une toute petite classe ouvrière, alors que la théorie marxiste prévoyait que la révolution socialiste interviendrait un des pays développés de l'époque (Royaume-Uni, France Allemagne) disposant d'une classe ouvrière forte. Elle était ensuite sensée s'étendre de part le monde, étant admis que les systèmes capitaliste et socialistes ne peuvent en aucun cas cohabiter sans que l'un ou l'autre s'effondre. Or cette révolution a finalement eu lieu dans un pays arriéré, bureaucratique, avec une paysannerie immense. Cela a causé un handicap fatal aux bolchéviques.

Car il ne faut pas oublier que même lorsqu'une révolution est faite, les hommes sont les mêmes qu'avant. Or sitôt que la révolution a eu lieu, la bureaucratie et les arrivistes qui existaient sous l'ancien régime ont tout fait pour s'infiltrer dans le nouvel appareil d'état. C'est un danger que les dirigeants de la révolution ont perçu trop tard, car ils étaient occupé à en finir avec les corps expéditionnaires et les russes blancs. L'autre effet qui a causé la perte de la révolution, c'est le fait que l'Allemagne n'ait pas basculé. Or en 1920, après l'échec du mouvement Spartakiste en Allemagne, il était évident que la Russie et sa révolution serait isolée pendant un temps important.

Or du fait des tares du régime précédent, et qu'il a innoculé au nouveau, sans aide extérieur, le dépérissement et la chute étaient inévitable. Les prémisses ont été visibles dès le début des années 20 (mais le mal était déjà bien implanté), et la succession de Lénine. En fait, à ce moment-là, la bureaucratie avait déjà commencé à coloniser le parti, à partir de son implantation dans l'appareil d'état (ben oui, les anciens fonctionnaires, on ne pouvait pas tous les virer, il fallait des personnes capables de faire "tourner la machine"). Or, cette classe bureaucratique, par ses manoeuvres patientes et de longue durée, a réussi à imposer son choix de succession pour Lénine. C'est à dire un homme qui saurait préserver sa position clef dans la gestion des affaires. Elle a donc choisi Staline.

Celui-ci avait un avantage imense, c'est sa faiblesse idéologique (savez-vous que lors de la révolution d'octobre, il était inexistant?), sa brutalité, et ses tendences droitières. Grâce à ça, il a réussi en moins de 10 ans a éliminer toutes les personnes qui avaient réellement participé à la révolution suceptibles de lui faire de l'ombre, il a imposé le concept (absurde) de "socialisme dans un seul pays", et le culte de la personalité. Si on peut faire un parallèle avec la révolution française, Staline, c'est le Bonaparte de la révolution russe. Le retour du balancier vers la droite après une excursion très loin à gauche. Il a appliqué ses méthodes brutales à toute la société, et exterminé ses opposants. L'idée du communisme est de libérer le peuple de la religion, mais certainement pas en exterminant les fidèles! Certes, Staline a hérité d'une propriété collectivisé des moyens de production, cependant, il ne pouvait pas remettre en cause cette situation issue de la révolution sans rompre avec elle. Mais cette situation convenait assez bien à l'oligarchie bureaucrate en train de s'implanter, car en fait, c'est elle qui en sous-main avait récupéré l'appareil de production, en se réservant au passage les plus beaux produits. Ce pays n'était cependant pas revenu au capitalisme, mais il se trouvait dans une situation bloquée.

La 2ème guerre mondiale a paradoxalement apporté une bouffée d'oxygène à un régime mal en point et dont les contradictions commencent à poindre (lorsque je parlais de la faiblesse idéologique de Staline, il ne faut pas oublier le pacte germano-soviétique, et le fait que l'attaque de l'Allemagne contre la Russie a pris le gouvernement russe par surprise. Alors que toute la propagande Nazie était anti-soviétique!!) Grâce à la guerre, Staline a réussi à remettre en selle son gouvernement sur des bases nationalistes (Cf les films de propagande d'époque, et plus symbolyque, mais significatif, l'usage comme hymne de "l'hymne à la grande Russie" alors que depuis 1917, c'était l'internationale.) On s'éloignait donc, après la liquidation du Komintern dans les années 1930 toujours plus de l'idée d'internationalisme. Au passage, les américains ont apporté une aide à l'URSS dans la guerre contre l'Allemagne. Ça a été des armes et des technologies, voir des usines clef en main.

Cependant, après la guerre, les USA ont décidé de liquider cette relique qui risquait de redonner un espoir dans le fait qu'un autre monde était possible. Mais qui était beaucoup plus un symbole qu'autre chose. Le quotidien en URSS, c'était une dictature féroce. Ils ont donc lancé une politique d'isolement envers l'URSS et ont finalement lancé la course à l'armement. L'URSS avec son oligarchie bureaucratique, dans un pays qui malgré tout n'avait pas rattrappé son retard technologique par rapport aux USA s'est donc lancé dans une course qui était perdue d'avance. Et c'est finalement la bureaucratie oligarchique qui a fini d'achever le régime bizard de l'URSS. Car la bureaucratie a une tendance à l'inertie (immobilisme) qui a tendance à augmenter perpétuellement. Les élites du pays ont donc vieillit, et le pays a fini sous la coupe d'une gérontocratie qui ne s'est rendu compte de sa perte qu'alors qu'elle avait déjà perdu le pouvoir. Les bureaucrates les mieux placés, sentant la fin proche, en ont profité pour se tailler des empires personnels (et non par procuration cette fois), et ils se sont fait appelés sous Eltsine "nouveaux Russes".

Voilà en condensé (très condensé!) les années russes de 1917 à 1990.

Pour ce qui est des pays satellites, à aucun moment, les éléments du discours "communiste" n'ont été autre chose que des mensonges réthorique. La "dictature du prolétariat"? Il faudra l'expliquer aux ouvriers Est-Allemands qui se sont révoltés et ont été durement réprimés après guerre. "L'internationalisme"? Des pays repliés frileusements sur leurs frontières, même entre eux, etc, etc.

Le cas de la Chine? Un opportuniste (Mao) qui se sert de la révolte des paysans, et d'un outil théorique bourré de failles, car bati sur mesure pour lui, pour prendre le pouvoir.

Sinon, sur l'argumentaire de strangler, je n'ai pas grand chose à ajouter (ou alors je pond un bouquin! :D).
La rupture en socialistes et communistes s'est faite après la révolution russe, car cet évènement (tout comme la guerre de 1914-18) a décanté énormément de chose dans le mouvement socialiste.

C'est au début de la guerre qu'ont éclaté les trahisons des dirigeants socialistes se prétendant internationalistes, mais qui se sont précipités pour participer aux gouvernements de guerre dans tous les pays. Toujours dans le mouvement socialiste, la révolution russe d'octobre 1917 a aussi polarisé très fort. On a vu à ce moment des socialistes qui auparavant avaient un discours très à gauche mollir complètement (Kautsky en Allemagne par exemple) Les socialistes radicaux qui ne se reconnaissaient plus dans les partis sociaux-démocrates ont donc fondéé par siscion des PC dans un peu toute l'Europe. Ces partis n'ont malheureusement pas su voir les tares de l'URSS, et ont été très vite inféodés à Moscou par Staline. Leur dégénérescence a donc suivi celle de l'URSS.

Bon, je m'arrête là, sinon je part pour 500 pages. :D

Biblio (partielle): Histoire de la révolution russe, par Léon Trotsky (ouvrage de référence sur les révolutions de 1917, en 2 volumes. Décrit les évènements précisément avec cohérence et mise en perspective.)
2320
Politique / Re: Et la gauche anti-libérale dans tout ça ?
« le 21 Novembre 2006 à 19:54 »
Citation de Kingelf le 21 Novembre 2006 à 14:46
Oui, bien sûr, la politique de Mitterrand de 1981 à 1983 était une politique de droite , c 'est bien connu, c'est pour ça que tous les milliardaires du pays ont sorti leurs liasses de billets à l'étranger !!

 Ce qu'il faut pas entendre  :mdr: :coucou:
Sauf que les milliardaires ont sorti leur fric avant l'arrivée de Mitterrand (C'est hillarant de lire que entre les deux tous en 1981, il y en a qui creusaient leur jardin pour enterrer des biftons. Quelques mois après, ils se rendaient compte que le bolchevisme n'était pas à leur porte. ;))
Citation
L'économie américaine est exsangue, alors qu'elle représente 25% du PIB mondial, elle est en lambeaux avec ses 4% de croissance l'an. Ce qu'on ne donnerait pas pour que notre économie soit aussi exsangue  :mdr: . En attendant l'économie soviétique qui a tenté de suivre le rythme de cette exsangue économie américaine, s'est totalement effondrée :harhar: !!! Faut pas être très malin pour comprendre que c'est dû à la faiblesse inhérente au système socialiste qui ne fait pas correspondre offre et demande.
 Le pillage des pays du tiers monde, l'URSS s'y adonnait aussi, donc c'est une fausse excuse. Faut arrêter les théories bidon, suffit de constater.
Oh, mais je constate juste que les déficits jumeaux américains (déficit public = dette de l'État, et déficit commercial = différence de valeur entre les importations et les exportations) continuent de se creuser. Que dans les années 1970, le dollar avait été décroché de l'or, pour être dévalué, et faire aissi tourner l'économie à crédit. Actuellement, les USA vivemt au crochets de la Chine (plus grosses réserves de changes en USD de la planète depuis peu, et très gros détenteur de bons du trésor US) après avoir vécu aux crochets du Japon (2ème réserves de changes en USD). Considérer que la situation économique actuelle est saine, n'a pas de sens, car tout repose sur ce que les financiers appellent "la confience". Or ce sentiment peut se ruiner en un clin d'oeil. Que quelqu'un ait un doute sur la capacité des USA à payer leurs dettes, et imédiatement, le dollar ne vaudra que le prix du papier sur lequel il est imprimé. Or comme c'est la monnaie dominante, sa chute entraînerait une ruine complète de l'économie mondiale. Voilà la situation, et cet équilibre hautement instable tiens plus ou moins bien depuis déjà quelques décénies, et au prix d'acrobaties comptables. Donc les USA peuvent bien représenter 25% de la production mondiale, ils sont extrêmement vulnérables économiquement.
Citation
On parle économie, pas guerre, tu mélanges un peut tout là. Les socialistes de Staline, parce que le stalinisme était bien évidemment du socialisme, ont été de toutes les guerres, sans parler des Chinois.
 Après si tu continues faussement à dire que tous les régimes socialistes du vingtième siècle n'en étaient pas, parce que Marx a dit que le socialisme c'est international et j'sais pas quelles autres entourloupes, c'et sûr que ça t'arrange. Renier les expériences passées, c'est tellement plus commode. Le socialisme idéal, le seul que tu reconnais, n'est qu'utopie, le véritable socialisme, ça donne l'URSS, la Chine, les pays d'Europe de l'Est, la Corée du Nord, et on n'en finit pas de cette liste d'échecs.
Je te répond sur le nouveau topic. ;)
2321
Politique / Re: Faits divers et compagnie
« le 20 Novembre 2006 à 21:08 »
Citation de FinalBahamut le 20 Novembre 2006 à 19:59
Et t'as un autre surnom pour De Villiers en stock ?...
Je crois qu'on a vraiment la preuve que Damien ne regarde pas la télé (enfin au moins Canal+) :mdr:
2322
Politique / Re: Et la gauche anti-libérale dans tout ça ?
« le 20 Novembre 2006 à 21:01 »
Bon, ben y'a du boulot! :sweatdrop:
Citation de Kingelf le 20 Novembre 2006 à 15:43
Je rappelle à tout hasard que lorsque Mitterrand a pris le pouvoir et qu'il s'est essayé à une politique trèèèèèèèès "gauche" ( dans tous les sens du terme ), il a en deux ans amené le pays au bord de la banqueroute, et qu'il a du changer de cap au grand dam de nos altermondialistes, communistes, et "socialistes de gauche".
La politique "très à gauche" de Mitterand, parlons-en. A-t-il tenter de changer le fonctionnement de l'économie en profondeur? A-t-il tenté des expropriations de grandes entreprises? Non, rien de tout ça! Il a certe revalorisé les salaires (bouffés par une inflation à plus de 10% l'an), et il a "nationalisé" un certain nombre d'entreprises. Pour cette dernière chose, il a payé ces entreprises, dont certaines ne valaient plus un kopeck, à leurs actionnaires. Grâce à cette opération, par exemple, la famille de Sellière a réussi à se dégager d'Usinor/Sacilor, en sauvant son magot, et en faisant supporter les coûts de restructuration à l'État. Bref, pour appeler ça une politique "très à gauche", il faut pas avoir peur des mots.
Citation
Rien à voir avec la situation actuelle ;), où la croissance va bien, les déficits se réduisent etc ... etc ... etc ...
Rappelle-moi quel gouvernement a le plus aggravé le déficit des finances publiques ces 25 dernières années?... C'était entre 1993 et 1995, et le premier ministre n'était pas un ami de 30 ans de Mitterrand, hein. ;)
Citation
Je rappelle à tout hasard que le capitalisme américain a triomphé du communisme soviétique. Historiquement, la supériorité du capitalisme sur le socialo-communisme n'est plus à démontrer. Faut savoir tirer les leçons de l'histoire. Maintenant s'agit de trouver un juste milieu car hors de question d'accepter un libéralisme type "révolution industrielle" qui laisserait des tas de gens sur la paille, sans oublier que c'est grâce à cette révolution ultra-libérale qu'on en est là aujourd'hui (télé, voiture, internet, avion etc ... etc... )
Voyons, soyons sérieux. Les USA ont peut-être gagné, mais à quel prix? Une course à l'armement qui les a eux aussi laissés exangues. Ils n'ont réussi à liquider l'URSS économiquement que parcequ'ils ont pu faire supporter une part non négligeable de leurs dépenses par le pillage des pays du tiers-monde, et en particulier par la mise en coupe réglée de l'Amérique du Sud. L'économie des USA est sortie en loques de ce combat, et des déséquilibres internes importants menacent toujours l'économie mondiale et qui ont toutes les chances d'entraîner la ruine du système d'ici quelques décénies au plus.

D'autre part, parler de supériorité du capitalisme alors qu'il est déjà la source de 2 guerres mondiales (y inclus le national-socialisme et ses dérivés, au passage), de la colonisation et de ses conséquences, je trouve que c'est tout de même faire preuve d'un certain aveuglement.



On attaque le lourd! :peur:
Citation de Damien le 20 Novembre 2006 à 16:40
Je vais vous calmer tous les deux avec ça :
Même pas peur :P
Citation
Pourquoi l’extrême-gauche est une politique contre-culturelle plutôt vouée à l’échec ? (partie de la décroissance, non inclus)

Commençons par enfoncer des portes ouvertes, ça ne fait pas de mal. L’extrême gauche, en partie, c’est quoi ? Un courant d’idées basées sur la négation d’un système saturé de mensonges et de propagandes qui passent par les multinationales, la société de consommation et une idéologie nauséeuse sur l’acception de quelques mouvements jugés indécents (exemple : considérer la FN comme un parti comme les autres alors que la Constitution stipule que toute forme politique axant sa réthorique sur la xénophobie est interdit).

L’EG (pour aller plus vite) se veut être un mouvement de brouillage culturel afin de redistribuer les biens et répartir les droits à la culture pour tous et faire disparaître les barrières socio-professionnelles depuis l’éducation (installer des cours d’histoire de l’art dès la primaire) en passant par les loisirs jugés « élitistes » (exemple : une bonne place à l’Opéra Garnier vous coûtera plus de 50 euros, ce que je trouve inadmissible… même si j’ai pas pu résister pour aller voir le sublime anneau des Nibelungen de Wilson à Châtelet).
Pour moi, l'extrême gauche, est un mouvement basé sur la lecture maxiste de la société, en révolte ordonnée contre un système économique dont l'objectif ultime est d'enrichir immensément quelques personne, tout en appauvrissant le plus grand nombre. Pour LEG, le système capitalise ne peut être amendé, car ses fondement sont baignés dans le capital. Il doit donc être renversé. L'objectif du renversement (tous les changements que ça implique dans la société) est d'établir une société plus juste, où tout le monde aura la garantie de ne pas être abandonnée lors d'une famine, d'une catastrophe naturelle, ou d'un accident de la vie. Où tout le monde aura le droit d'être soigné, et éduqué.

Tout mouvement qui se dit d'extrême gauche et qui n'a pas au minimum ça comme objectif, n'est pas d'extrême gauche.
Citation
Historiquement parlant, les premières traces d’une révolte sociale remontent à la Révolution avec les bourgeois qui décident de remplacer une classe dominante par une autre plutôt que de l’abolir. Les paysans asservis par les aristocrates deviennent des ouvriers gouvernés par des capitalistes mais qui contrôlaient la production. Avec l’arrivée de l’économie de marché, l’argent devenait un privilège plus important que la possession de terres ou l’ascendance. Avec ce nouveau pouvoir, les classes laborieuses avaient donc la possibilité de consommer également, de jouir de cet atout jadis réservé aux hautes classes.
On peut noter que dès la révolution française, un mouvement visant à réduire les inégalités économiques a émergé autour de Gracchus Baboeuf, avec en particulier "la Conjuration des Égaux". Ces mouvement pré-communistes se sont implanttés durablement dans la société, et ce d'autant que débutait la révolution industrielle, qui a boulversé en profondeur les rapports sociaux, avec l'appartition de sites industriels regroupant de nombreux travailleurs pauvres.

Tout au long du XIXème siècle, le mouvement pré-communiste s'est formé, essentiellement dans les villes. Il s'est renforcé aussi au cours des luttes, et en particulier de la révolution de 1848.
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Puis vient Marx. Il critiquait les travailleurs qui étaient devenus des êtres aliénés à leur boulot afin de parvenir à d’autres fins. Au lieu de se révolter contre le capitalisme, ce dernier a su utiliser un bon chloroforme en les focalisant sur l’idée de gagner toujours plus d’argent pour avoir droit aux mêmes produits que les riches, comme une bonne couverture santé (enfin, ça dépend), de la nourriture chaque jour, des habits propres, etc… . Ils ne font que redorer une cage dans laquelle ils sont enfermés. Avoir libérer l’homme de l’esclavage pour le transposer dans une autre forme d’esclavage est un échec qui persiste encore de nos jours, par cycles… .
La théorie de Marx n'est apparu qu'ultérieurement au luttes du milieu du XIXème siècle, comme outil théorique permettant d'expliquer le fonctionnement global du système capitalisme, et de ses effets sur la société. Il est à noter que l'analyse économique marxiste est si pertinente, que de nos jours encore, même des économistes libéraux s'appuient dessus.
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Ok, vous allez me dire : « et le droit vote, ça sert à quoi ? ». Oui, lorsque le vote fut établi, on s’est dit que les ouvriers allaient commencer par demander la dépossession des terres et des postes de direction des capitalistes. Nullement, puisque c’est aussi se priver du bonheur relatif dans lequel ils sont plongés. A défaut de réclamer une révolution, ils posent des impératifs de réformes. On retire le capitalisme tout en conservant les avantages (les trente-cinq heures pour avoir du temps libre et donc consommer un peu plus). Eh quoi ! Il fallait bien faire croire aux masses laborieuses que les biens de consommation bon marché (Lidl, C&A, etc…) pouvaient rendre heureux. Commode mais échec. Sous Marx, la religion était l’opium du peuple. Aujourd’hui, l’opium est le produit de consommation.C’est pratique, ça les tranquillise, ça les empêche de réfléchir à chercher le vrai bonheur. Et en plus, ils font tourner une machine capitaliste qu’ils combattent. Alors pourquoi la renverser si elle nous fait du bien ? Ils sont le meilleur soutien du système de production. Cocasse.
Le  droit de vote est finalement un dérivatif (un peu comme les jeux du cirque) il permet de laisser croire aux gens qu'ils ont le pouvoir de changer leur conditions de vie simplement en introduisant un bulletin dans une urne. Il a été concédé (de mauvaise grâce) par les capitalistes, qui depuis la révolution française contrôlent plus ou moins ouvertement l'appareil d'état. Cependant, ces derniers, grâce à leurs ressources et à leur force de frappe économique et médiatique, ont su créer une caste d'hommes politiques dévouée et liée à eux (parfois même issus de leur rangs). Ceci leur assure une tranquilité quasi totale. Les gens votent, pensant changer les choses. Après ils râlent car ils s'apperçoivent qu'ils ont été trompés, sans comprendre que ça se reprodura à chaque élection. Il faut bien dire que pour mettre en place cet état de fait, l'aide de médias efficaces et permettant de manipuler les foules comme la télévision est tout à fait utile. Grâce à ces médiums, on peut parler de tout sans réellement en parler (faites une expérience: essayez de mémoriser tous les thèmes, juste le thème, pas le traîtement, abordés dans un JT... Impossible. On ne retient que les 2-3 gros sujets sur lequel le journaliste a insisté. Tout le reste cesse d'exister sitôt le reportage terminé.)

Cette puissance de feu médiatique a permis de lancer le concept de "société de consommation". La création de ce concept était indispensable à la survie du capitalisme dans les années 1950-60. En effet, sous les coups de boutoir du matérialisme scientifique, et de la circulation des personnes et des idées, la religion, qui promettait le paradis - à condition de mourrir, ce qui faisait peu de risque de voir revenir se plaindre des déçus, mais qui rendait au final la chose pas très crédible - s'essoufflait. Les capitalistes ont donc eu l'idée (géniale) de lancer un concept de "Paradis sur terre", en disant aux ouvriers "consommez, et ça sera le paradis". Sauf que pour consommer, il faut de l'argent, et que quand on est tout aau bout de l'échelle de production, on gagne bien peu. Pour pouvoir accedéer au nouveau paradis, il faut faire des heures sup' et s'abrutir à son travail. Ça tombe bien, en rentrant chez vous le soir, la télé que vous avez chèrement payée sera la pour vous laver le cerveau vous détendre.
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Sur un plan économique, l’EG accorde une importance à l’idée d’une alter-culture de la loi du marché avec l’intégration de produits issus du marché équitable faisant concurrence au capitalisme des grandes marques tout en usant d’un marketing éthique (obtenir quelque chose ressenti comme utile et charitable, acheter des objets conçus par des ouvriers « heureux » et non soumis à des conditions de travail déplorables, ou payer moins cher des habits sensiblement identiques à ceux des grandes maisons de coutures mais cette fois pour une "bonne cause"). Un exemple en la matière est Body-Shop avec sa gamme de cosmétiques qui n’ont pas coûte une goutte de sang animal ni une goutte de sueur chinoise. Y a aussi Starbuck avec son café des petits exploitants. Deux cas qui sont devenus des machines capitalistes, ah-ah
Je ne pense pas qu'on puisse considérer les gens faisant du commerce équitable comme de l'extrême gauche. Ce sont des capitalistes comme les autres, qui font un maketing différent, pour un marché de niche. Ce marché de niche se résume à ce que l'on appelle "les classes moyennes" ou supérieures, et qui sont complexées par la misère dans les pays étrangés où ils vont en vacances.…
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Bien, au demeurant, on cherche à nous présenter une façon de renverser un système capitaliste en incitant les consommateurs à se rebeller, à retrouver le droit de choisir et non de subir. Cette vision existe depuis longtemps. Nos parents soixante-huitards (pour certains) avait en partie adopté ce mode de vie qualifié de « contre-culturel » en harmonie avec les idées de la gauche socialiste et surtout communiste. Mais voilà, ces mêmes parents ont, en très grande majorité, changé de bord et roulent en 4x4, vivent dans des lotissements protégés en banlieue aisée et sont cadres dans de grandes entreprises ou établissements administratifs.
Que s’est-il donc passé ? Pourquoi ce revirement ? L’EG n’était donc t’elle qu’un feu de paille ?
Ah, 1968, tarte à la crème de toutes les dérives. ;) Reprenons: En mai 1968, on peut considérer qu'il y a eu deux mouvement.
  • Le premier, et le plus médiatique, c'est celui des étudiants. Or à cette époque, les étudiants étaient encore loin de représenter autant la jeunesse qu'à partir des années 1980-90. On était encore dans une élite. S'il n'y avait eu que ce mouvement, autant dire que le gouvernement aurait laissé pourrir
  • Le second, un peu oublié, mais beaucoup plus imposant, est une grande grève très suivie des ouvriers. C'est lui qui a fait plié le gouvernement

De plus, il faut se replacer dans le contexte. La "société de consommation" n'était pas encore totalement installée dans les mentalités. Le gouvernement était encore particulièrement rétrograde sur tous les aspects familiaux (pas de droit à l'IVG, par exemple), et très dur envers les classes populaires (forte inflation et très faible hausse des salaires) Bref, les conditions d'une "rupture" étaient réunies, avec une partie de la société sous pression.

1968 a permis de casser la chape de plomb sur la famille, mais après tout est redevenu normal. Les futures élites ont grandies, ont eu des postes à responsabilité et ont voulu montrer leur réussite sociale. Dans les années 1950-60, la réussite c'était d'avoir une baraque, une DS, une télé et le téléphone chez soi. Maintenant, on est un peu sur le même schéma, mais les outils ont changés. On veut avoir une baraque, un Hummer, l'internet sur fibre optique, le téphone 3G et une installation de télé écran plat Dolby®7.1. Rien de neuf chez les élites. ;)
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...Maintenant la question : pourquoi ces decénnies de rebéllion et d’idéaux d’extrême-gauche ont foiré ? Parce qu’elles deviennent productives pour les masses. Si l’on suit la théorie, le système ordonne le plaisir. Elle fait de la répression et conditionne le plaisir, un état d’esprit à la base délirant, enjoué, anarchique. Il faut donc contrôler tout ça, à commencer par les travailleurs. Travailleurs, travailleuse, on vous ment, on vous spolie ? Pas grave, on a de quoi vous aider à être heureux en achetant nos besoins que vous manufacturez. Certes, toute cette opération se fait sur le dos de la promotion outrancière et de la névrose (tout avoir, tout désirer sans attendre !).
La base du communisme, c'est que le prolétariat dirige la société. Or si beaucoup de pays ont eu des dirigeants adoptant une phraséologie de ce type, il n'y a quasiment jamais eu de mise en ½uvre réelle (peut-être en URSS entre 1917 et 22, et encore, il y a matière à débat). Tous les gouvernements qui se sont appuyés sur ce discours ont en fait mené une politique brutalement anti-prolétarienne. Or de mémoire, dans les années 1940-50, dans les pays dits socialistes, il y a eu des répressions policières de grande ampleur contre des mouvements ouvriers. Le communisme est aussi une idée imprégnée d'internationalisme. Or les gouvernants d'URSS, par exemple, avaient particulièrement bien verrouillée leurs frontières.

Bref, à ce jour les théories politiques marxistes n'ont en aucun cas prouvé leur échec (et je suis prêt à argumenter si nécessaire en quoi le stalinisme n'est pas lié fondamentalement au communisme)

Le communisme n'est pas contre la "société de consommation", il est contre le capitalisme. La "société de consommation" et les gaspillages immenses de ressources qu'elle entraîne, n'est qu'un épiphénomène des dysfonctionnements profonds de la société capitaliste. Réduire le capitalisme à ça, c'est faire une erreur d'appréciation.

Réformer la "société de consommation" ne peut aboutir à assainir la situation des plus de 4 milliards de pauvres de cette planète. Car c'est ça l'enjeux, ne l'oublions pas. Nous somme dans une société profonddément inégalitaire, où pendant qu'un grand nombre vivent avec moins de 1$ par jour, quelques autres pourraient chauffer leur villa en faisant bruler des billets de 100$ dans les cheminées tant ils sont riches. Et c'est ça qui est profondément choquant.
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Politique / Re: Et la gauche anti-libérale dans tout ça ?
« le 19 Novembre 2006 à 13:01 »
Citation de Poseidon le 18 Novembre 2006 à 13:07
il sniffe des plans de canabis sans ogm, le bové ?   :wacko:
Là, je dirais plutôt qu'il a le melon... Et vu le calbre, ça ne peut qu'être de l'OGM. :mdr:

Non franchement, si on échappe à un duel Le Pen contre X, ça sera déjà pas mal, mais imaginer que le candidat de la guche bidule va doubler au moins 2 partis de la trilogie PS, UMP, FN, c'est totalement iréaliste... Ou alors il y aura eu un seisme politique de grande ampleur dans le pays.
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Politique / [Politiques] Re: La bande à 2007 : nico, ségo, domi, lolo, jacques et les autres
« le 18 Novembre 2006 à 12:31 »
Citation de Damien le 17 Novembre 2006 à 21:47
"Mouvement de l'utopie concrète"...

 :roule:
Donc concrètement, c'est quoi? :P :mdr:

Mon humour est définitivement lamentable. :P :yes:
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Citation de chtitelionne le 18 Novembre 2006 à 00:10
Moi j'espère juste que ça ne va pas voter Ségo à fond juste histoire de faire une PrésidentE.........
Je serais presque prêt à voter pour elle, pour voir si Hollande ferait un bon monsieur pièces jaunes.Comment ça c'est pas un argument recevable? Moi je veux le voir habillé en Dior, avec un sac à main en compagnie de David Douillet dans le TGV pièces jaunes. :hypocrite: :joker:

 :jesors: