Voir les contributions

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.

Messages - Flavien
1
Politique / Re : Faits divers et compagnie
« le 5 Septembre à 11:30 »
Et Chevènement ? Pourquoi personne ne pense à Chevènement ?
2
Constitutionnellement, rien ne l'interdit de nommer quelqu'un d'autre. Même persister à nommer quelqu'un issu d'un parti minoritaire.

C'est l'usage, initié par Mitterrand et confirmé par Chirac, qui invite le president à nommer le chef du camp vainqueur aux législatives.
3
Citation
Déjà le mec est pas au courant que la France n'est pas une démocratie parlementaire (cf. https://x.com/v_dain/status/1828133816885743919), alors bon, son opinion franchement... et vu la première citation, il n'est pas très fort en maths non plus.
La Constitution de la Ve République est hybride, elle permet une lecture présidentielle (décrets, ordonnances, dissolution...) mais aussi parlementaire (champ législatif, contrôle parlementaire, censure du gouvernement).
Pour faire simple, jusqu'à Jupiter Mac Macron Ier, les présidents avaient adopté ces deux lectures mais à des contextes différents :
- Quand le Président et la majorité absolue (ou quasi absolue pour 1988) sont de la même couleur, la gouvernance est présidentielle. Le Président dépasse son champ de compétence constitutionnel en inféodant le Premier ministre grâce à son ascendance politique (je te nomme, je suis élu, tu me dois obéïssance) puis l'AN dont le chef du groupe majoritaire doit faire en sorte que la volonté du Président s'accomplisse par la Loi. Il faut savoir d'ailleurs que cette gouvernance ne respecte pas la Constitution dans le sens où celle-ci définit très clairement les compétences de chacun (il n'y a pas un professeur de droit Constitutionnel qui dira le contraire). Cependant, le Conseil constitutionnel n'a jamais rejeté cette lecture par incompétence, jusque là en tous cas. Considérant que c'est une lecture politique et non juridique, donc qui ne se censure pas.

- La seconde situation est liée à la Cohabitation : le parti présidentiel est minoritaire. Traditionnellement (soit en 1986, 1993 et 1997), le Président nomme le chef de la nouvelle majorité ou à la personnalité désignée par le camp majoritaire de devenir Premier ministre et de former un gouvernement. A ce moment là, la France bascule dans une  régime et un fonctionnement totalement parlementaire... Où le Président ne détermine plus la politique de la nation (ce n'est pas son rôle constitutionnel mais celui du Gouvernement, dont il n'est pas membre, articles 20, 21, 22). Il limite son rôle à celui des articles de la Constitution, soit de présider et surtout  réduit fortement sa communication partisane. Oui, Mitterrand et Chirac se permettaient parfois des saillies contre leur gouvernement, mais ils se plaçaient largement en arbitre et non "juge et partie". Le Président va alors se contenter de ses prérogatives honorifiques, et son action va se limiter à l'action diplomatique et aux affaires étrangères.

S'il est vrai qu'on ne peut pas dire que la situation actuelle est celle d'une cohabitation, car elle peut objectivement mener à une coalition dont le parti présidentiel est partie prenante, il me semble, et c'est quand même ce que disent l'essentiel des juristes, que l'issue la plus apaisée et démocratique était de parlementariser la séquence actuelle.
Or, d'où mon sobriquet Jupiter Mac Macron, ce dernier est tellement aveuglé par son hubris et son immaturité affective qu'il refuse d'admettre ses différents échecs de long terme ou, car en politique, on ne parle que d'hier, de sa bêtise d'avoir dissout l'assemblée en juin pour des élections fin juin, et qui a ainsi causé cette situation actuelle... Voulue par les Français.

Il veut absolument maîtriser la situation, il invoque l'article 5 de la Constitution... Or ce  dernier n'est pas à géométrie variable : la chienlit institutionnelle a commencé en mai 2022 quand il a dit "ce vote m'oblige', soit les millions de votes provenant de la gauche, LFI incluse... Pour leur cracher dessus avec une violence bien supérieure à tout le blocage parlementaire de la LFI plus tard. Je le répète, j'exècre Mélenchon autant que Ciotti (je le reconnais juste plus habile et intelligent), et j'ai peu d'estime sur son entourage direct... Mais dire que la LFI sont les seuls à avoir foutu la merde de 2022 à 2024 et sont responsables, c'est objectivement faux. Bien sûr ils ont fait obstruction, il y a eu des attitudes regrettables... Cependant, d'un point de vue juridique ou politique, je ne trouve pas cela pire, et surtout plus dangereux que... Le fait de, pendant deux ans, vilipender un mouvement politique objectivement républicain (selon et le Conseil d'Etat ET la recherche universitaire), de les considérer comme des pestiférés et le pendant de l'extrème droite, voire de préférer celle-ci pour de nombreux coups bas parlementaires... Donc moi, quand j'entends, quand je lis un communiqué d'un Président prétendant être le garant de la stabilité des Institutions, je vois du véritable foutage de gueule qui ne correspond à aucune vérité.

Macron est le premier à ne pas respecter l'article 5 de la Constitution, c'est le premier à se torcher le cul avec chaque article en changeant l'interprétation de CHAQUE alinéa selon ce qui va lui permettre de faire passer ce qu'il a envie. Et il peut le faire car le Conseil Constitutionnel ne veut pas faire de politique et se limite donc à censurer des textes, et non des actions qui ne produisent pas mécaniquement du Droit.
Le problème, comme depuis 2022, c'est qu'en agissant ainsi, il donne les armes et les pratiques pour un futur gouvernement autoritaire. Et ça, vous semblez ne pas le comprendre.
Et c'est en cela que la Constitution de la Ve République doit être profondément réécrite. En soi, l'hybridation, sa souplesse de lecture n'est pas un défaut... Mais il existe trop de gris et trop de latitude à l'exécutif pour faire ce qu'il veut.
4
Citation de Kianouch le 27 Août à 10:03
Citation de FinalBahamut le 26 Août à 21:42
Accessoirement, Manu n'en a rien à faire de la séparation des pouvoirs : ce n'est pas à l'exécutif de former une majorité, mais à l'AN.
Mais bon, on n'est plus à ça près.
Et après, ça va pleurnicher sur le danger démocratique Mélenchon/LFI.
Euh... sérieux ?
Ce n'est pas à un groupe de 4 à 5 personnes de décider après 2 semaines de combat de qui sera ou non Premier Ministre.

Il faut qu'une majorité à l'AN puisse faire émerger un PM. Hors, il n'y en a pas.

En 2022, Ensemble/LREM a bénéficié de l'inaction de LR pour sa majorité "relative" à 245 députés.
Et je rappelle que LFI hurlait à la minorité sur ces 245 députés.

Cela se retourne maintenant contre le parti macroniste avec aujourd'hui, le NFP et sa une majorité "ressentie", très inférieure à la majorité "relative" de 2022 qui exige les pouvoirs.

187 députés.

Par son refus absolu de former la moindre alliance et sa volonté d'appliquer tout le programme, rien que le programme, le NFP se place de facto hors champ. Aucune chance pour qu'une Castet et le NFP ne saute pas immédiatement.

32% pour, 68% contre... et encore, LFI n'est qu'un bout de ces 32%.
Dans les pratiques parlementaires, le chef d'Etat garant des instititutions demande au vainqueur des élections  soit celui en tête de trouver une coalition permettant à un gouvernement de faire le job.
Au bout de 50j, Macron n'a toujours pas respecté cela.

Au lendemain du second tour, il aurait dû prendre acte et soit :
- Considérer le nfp, coalition en tête, de trouver cette coalition en donnant (ou pas) un délai.
- ou considéré le RN, parti en tête, de faire de même.

Il a préféré pourrir la situation en espérant une alliance Macroniste-LR... Qui n'existe toujours pas.

Sa consultation est une poudre aux yeux qui certes est "constitutionnelle" mais n'a jamais eu l'intention de respecter les résultats du second tour. Sa seule intention est de forcer la droite et le "centre" à s'allier et de débaucher la 30 aines de socialiste permettant d'avoir un socle de gouvernance identique à l'année dernière.
Alors l'argument "garant des institiutions". Le mec les vide de leur substance en utilisant les angles morts les plus autoritaires de la Constitution de 58.
Vous parlez de Mélenchon, vous ne le supportez pas (moi non plus je rappelle), maos je rappelle qu'il n'est pas au pouvoir. Aussi insupportable est il, notamment au sujet de la politique internationale... Il n'a jamais eu aucun impact institutionnel.
5
Citation
J'imagine maintenant assez mal une France apaisée (***).
Avec ce pompier pyromane, c'est impossible.
Et j'ai été bien naïf de sous estimer ses premiers relents lorsqu'il était ministre hollandiste.

Révolte ? Je ne sais pas. Mais quand je vois la colère de ma compagne qui ne veut plus entendre parler de barrage républicain impliquant Macron... Alors qu'elle est plutôt centre gauche au départ... Et que ses gamineries ne sont que toujours des bonbons pour Marine Le Pen...


6
Citation
On notera qu'il y avait urgence à ne pas laisser de temps à la campagne des législatives, mais qu'il y en a pour nommer un 1er ministre.
Ah mais c'est plus que clair. Macron est le plus mauvais perdant de la Ve République. Il multiplie les erreurs politiques, refusant de les reconnaître, il les enterre par une nouvelle bévue politique qui a des incidences démocratiques assez sévères.

L'énorme problème qui demeure pour lui... C'est que la seule chose laquelle les Macronistes, LR et le RN sont d'accord, c'est de censurer la gauche.
7
Citation de Alaiya le 22 Août à 16:19
@Flavien : toi qui es prof d'histoire, qui sais l'importance de la (re) contextualisation, comment tu perçois la volonté de certains de nier / rejeter des pans entiers de l'histoire humaine ? On sait bien que l'histoire est écrite par les vainqueurs et que d'un pays à l'autre les mêmes événements ne sont pas racontés de la même manière et c'est justement ce qui est intéressant, d'expliquer le pourquoi, le comment dans le contexte de l'époque. Que tout n'est pas tout blanc ou tout noir, que notre histoire n'est qu'un gigantesque nuancier de gris. Ce qui me tue, c'est le côté extrême de certaines attitudes : cette histoire ne nous convient pas, elle nie notre identité, hop, à la poubelle. Ce roman pour enfants discrimine ma communauté, hop, on le brûle (cf au Canada il y a 2 ou 3 ans).
Je suis toujours fan de Noir Désir et j'écoute du Cantat, cela doit te donner ma version des choses. :mdr:

Il y a quelques années, l'Etat de Californie a décidé de débaptiser des écoles d'Etat car elles portaient le nom d'une personne réputée raciste/jsaisplus... Bref. Leur commission s'était faite sans historien et c'était volontaire, car on est des emmerdeurs en rond puisque le récit historique n'a pas à juger les faits ou les Hommes mais simplement raconter en essayant de comprendre tous les aspects (points de vue). Chose quasi impossible mais la réalité historique devient tangible grâce à une multitude de voix qui, avec leurs prismes, vont apporter ensemble quelque chose qui y ressemble.

Pour ce qui me concerne, et les collègues professeur d'Histoire que je côtoie, on est pas trop dans l'omission ou dans l'édulcoration. Pour être plus clair, je suis par exemple moins précautionneux que Samuel Paty l'a été. Pourtant j'ai au moins 50% de gamins qui sont musulmans dans mon collège. Et d'ailleurs au sujet de l'Islam, quand les mômes me racontent de grosses conneries, je n'hésite pas à les afficher sans pitié (dernière perle en date, une déléguée ne voulait pas aller au conseil de classe car c'était la rupture du jeûne, je lui ai demandé de me citer la sourate interdisant un délégué de remplir ses obligations morales et en quoi ce devoir est incompatible avec le jeûne).
Bref, l'Histoire est effectivement du bon gros gris qui tache, et surtout avec des échelles de valeur, des principes qui évoluent, parfois rapidement, parfois moins. On en a beaucoup parlé, mais Despentes qui crache sur Jospin car il est frileux au sujet du mariage pour tous, moi ça me dépasse. Il avait 70 ans à l'époque, c'est pas le futur, on s'en branle de son avis. Ceux qui ressortent des cadavres sur Cousteau ou sur l'abbé Pierre, ok, fair enough, la vérité doit être sue, mais ça changera pas ce qu'ils étaient et ce qu'ils ont fait et ceux qui les admirent doivent pouvoir continuer des les admirer. JK Rowling aussi, même si ce serait bien qu'elle ferme un peu sa gueule car elle franchit des paliers regrettables... Ca m'empêchera pas d'aimer son univers.
Et a forciori quand on parle de personnes qui ont vécu il y a encore plus longtemps de cela (Céline, Clémenceau, Thiers, Robespierre... Jusqu'à Platon (doit on cancel Platon car c'était un putain de pédophile, gerontocrate, mysogyne ?).

Je ne suis absolument pas pour débaptiser une rue par volonté d'effacer de la mémoire publique.

Mais deux réserves :
- L'effacement est un rituel public qui  n'est pas nouveau. Dans le pays de Sumer, on casse les tablettes d'argile et hop, on oublie une période de l'Histoire. Chez les Romains, quand un Empereur était considéré comme nocif, il subissait à sa mort la "damnatio mémoriae" et c'était pas drôle : on fond les statues, on débaptise les lieux publics, on l'effaçait de tous les registres publics... On ne parlera évidemment pas de Staline hein lol Et en France, la Révolution française a été une vaste période de tentative d'effacement avec de nombreuses destructions (beaucoup de statues équestres ont été détruites, de nombreuses églises, des châteaux, des registres...) et, bon, vous connaissez tous la blague du calendrier révolutionnaire et des changements de noms de personnes (Philippe d'Orléans devient Philippe Egalité) ou de communes (Saint Etienne devient Ville d'Armes)...
- Considérant la mémoire publique, notamment celle qui est visible, il faut aussi respecter le cycle de nouveaux noms... Que ce soit des femmes qui ont existé et dont l'influence culturelle, philosophique, scientifique... a été complètement sous estimée (Marie Curie, Madame de Staël ou Olympe de Gouge pour les blockbuster) ou des personnes de la seconde moitié du vingtième siècle qui doivent apparaître dans l'espace public (ou du moins méritent autant que... Je sais pas, par exemple un maréchal Bugeaud pour citer une personnalité assez... Sulfureuse). Et bref, on ne peut pas toujours compter sur l'étalement urbain pour ces nouveaux noms... Donc il faut bien, comme cela a toujours été fait dans l'Histoire urbaine, débaptiser/rebaptiser (ex classique, la place royale devenue place de la république).

8
Le problème du "wokisme" est qu'il n'a rien à voir avec une idéologie construite par des partisans eux-mêmes... Pour la raison simple qu'ils ne s'en reconnaissent pas vraiment. Le "wokisme" est surtout une construction chimérique qui va associer des éléments très superficiels (les plus caricaturaux) du mouvement "woke" (la conscience q'une communauté d'individu est victime d'une inégalité ou d'une discrimination sociale ou institutionnelle) et d'autres mouvements qui peuvent avoir des affinités (elles peuvent toucher les mêmes catégories sociales, culturelles ou d'âge)... Comme la peur de l'effondrement, les libertés religieuses et de conscience, la lutte contre le capitalisme libéral etc etc etc...

Cette construction "intellectuelle" provient d'une partie des réactionnaires qui ont besoin d'un ennemi commun pour galvaniser leurs propres combats et.. Tout simplement car ils n'ont généralement pas non plus de doctrine ou d'idéologie autre qu'un amalgame de vision pseudo-historique, pseudo-religieuse, pseudo-traditionnelle.
Quand on regarde les personnes qui parlent de wokisme, qui retrouve-t-on ? En politique, ce n'est uniquement que la droite conservatrice et l'extrème droite. Quelques intellectuels ou artistes souvent géniaux dans leurs domaines mais parasités par leurs propres fermetures (je pense notamment à Etienne Guéreau, pianiste YTer et vulgarisateur génial mais comploplo et qui sort le wokisme à chaque fois qu'un truc lui déplait).

Bref, comme le dit Ryô, on a surtout un affrontement entre différents moralistes qui ont, pour les représentants caricaturaux, leur propre vision de la moralité. C'est pas bien différent des années 1960 (entre le mouvement "hippie" et ce que les réact' appelaient hippie, y'avait un monde)... Et si on creuse, on doit bien trouver d'autres exemples.
9
Citation de Urumi le 19 Août à 15:23
Citation de MCL80 le 19 Août à 12:11
Plus de 40 jours après le scrutin, le président n'a pas encore trouvé le temps de nommer un premier ministre. Dans les démocraties parlementaires, le premier ministre est souvent nommé rapidement… même si ensuite la formation du gouvernement prend parfois du temps (ou que les gouvernements successifs sont balayés par une motion de censure faute de majorité).
Nous avons voté en Belgique le 9 juin et nous n'avons pas encore de premier ministre. Le Roi a nommé un formateur qui deviendra premier ministre s'il parvient à négocier un ACCORD DE GOUVERNEMENT. S'il échoue, alors c'est quelqu'un d'autre qui sera chargé de la formation du gouvernement. On ne peut pas présager de l'identité du premier ou de la première sans avoir cet accord entre les partis susceptibles de former une majorité absolue.
En région wallonne et à la Fédération Wallonie-Bruxelles, les deux partis qui étaient en mesure d'avoir une majorité absolue au parlement se sont mis autour de la table pour négocier une déclaration de politique régionale/communautaire. Une fois celle-ci rédigée, les membres du gouvernement ont été désignés par leurs partis respectifs, y compris le Ministre-Président wallon et la Ministre-Présidente FWB. Ce processus a eu lieu en tout dernier lieu, juste avant la conférence de presse et leur prestation de serment le lendemain.

Bref, où est l'accord de gouvernement chez vous ? Le NFP a-t-il pu former une coalition avec d'autres partis afin d'avoir une majorité absolue ? Si non, comment peut-il prétendre nommer un premier ou une première ministre ? Regardant tout cela de très loin, j'ai juste l'impression que tout le monde gesticule et s'offense sur du vent, mais que jamais rien de concret ne ressort.
Votre Etat est fédéral, y'a beaucoup de choses qui ne sont pas du ressort de l'Etat fédéral. Les services publics (notamment) sont donc moins dépendants. Donc il y a un temps disponible mécaniquement plus important. Sans parler du timing (coucou LOLF qui arrive).

Finalement, le problème demeure Macron avant tout.
Il convoque des Législatives en urgence pour des raisons politiques qui lui sont propres. Aux résultats (qu'il n'a pas anticipé), il met méchamment le frein à main et décide de laisser le gouvernement en place ALORS que le sens même d'une dissolution, c'est, quelque soit le résultat, c'est de permettre la mise en place d'un nouveau gouvernement... Sans délai car personne n'a imaginé en 1958 qu'un Président serait assez con pour dissoudre l'assemblée en douce et irresponsable pour donner rendez vous six semaines plus tard.

Alors oui, on peut dire qu'il faut prendre le temps pour émerger une gouvernance durable... Mais il fallait :
- reunir les partis dès le  lendemain des élections.
- respecter l'usage et demander au NFP de de démerder à faire une coalition et à proposer un chef de gvt.

Il n'a rien fait de tout ça. Au contraire il a laissé les partis, dont le sien, poser leurs conditions, exclu des partis politiques de l'équation gouvernemental justement pour créer le bordel et laisser la possibilité d'infuser ce que LUI veut :
Rester le maître du temps, et la Macronie gouverner en dominant une aile gauche socialiste et une aile droite LR.

On est pas dans le même contexte. Le roi Belge n'intervient pas en politique de cette façon.
10
Sport / Re : Le café des sports
« le 13 Août à 19:44 »
Je pense que le karaoké était pour les gens du stade  particulièrement les athlètes (qui semblent avoir aimé).

Mais forcément, pour le telespectateur, cela devient une sorte de mauvais streaming. Je pense que Jolly ne s'est pas du tout embarassé à penser son spectacle comme télégénique. A la différence du premier.
11
Sport / Re : Le café des sports
« le 6 Août à 15:48 »
Le Suisse était malade  durant l'épreuve. Quant à l'athlète Belge, le journaliste Nicolas Berrod du Parisien, très compétent dans les questions de santé, a de forts doutes sur la relation entre l'infection et la Seine.
Notamment à cause de l'hospitalisation, comme le dit Kian, la durée normale est de 4 jours. Ca matche pas.

Maintenant, hein, j'irais pas me baigner dans la Seine. Mais je trouve qu'on en fait un plat bien plus gros alors que la baie de Rio, de Tokyo ou le lac Serpentine étaient passés quasi crème. Notamment chez les sportifs.
Et que personne n'ose dire que la Seine est plus polluée que ces 3 sites.

12
J'ai vu ça sur twitter.
Ca fait plaisir de lire qu'une députée prépare une loi totalement anticonstitutionnelle et avec atteinte claire à l'Etat de droit. Ca sent la compétence.
13
Concernant le cyclisme, comme l'athlétisme, il existe depuis 5-6 ans une double révolution :
- de la préparation physique, avec des améliorations énormes dans l'approche de la performance. Je peux pas rentrer dans le détail mais en gros, d'un point de vue nutritionnel, spécialisation de l'entrainement (surtout en cyclisme), ce qui se fait n'a plus rien à voir. En cyclisme, Andy Schleck, qui n'a pourtant que 39 ans et jeune, se considère amateur par rapport à la génération Vingegaard ou Pogacar.
- matériel. En athlétisme, les matériaux de pistes et surtout les chaussures sont révolutionnaires. Depuis 5 ans, les sprinteurs comme les fondeurs courent plus vite et ont augmenté sensiblement (et tous !) Leur performance. En cyclisme, les vélos sont devenus de vrais outils de compétition. Faut comparer ça avec l'ère EPO, notamment les contre à la montre. A l'époque, seuls Indurain et Boardman avaient de vrais vélos spéciaux et aérodynamiques. Et Boardman a réussi à exploser le record de l'heure d'Indurain grace à son vélo et sa position alors qu'il n'avait jamais battu Indurain sur un chrono long. Les vélos aujourd'hui permettent de rouler plus vite, mieux.

Quand tu rajoutes les deux, bah tu peux expliquer le fait que Pogacar monte plus vite que Pantani.. Sans prendre de substance illégale.
Bien sûr, le dopage est possible aussi. Mais ce qui se passe actuellement n'est pas choquant.
14
Citation de Battou le 19 Juillet à 08:51
Avec à peine 1/4 des voix et même pas 1/3 des sièges, la Gauche donc voulait bien un tapis rouge pour tous les postes (qu'elle voulait). :mdr:

Rien que pour ce qu'elle a ramassé de la part des députés NUPES/NFP, je suis bien content que YBP "campe" sur ce perchoir. :classe:
Y'a pas un tapis rouge.
Factuellement, le groupe NFP est le plus large.
On peut se poser la question de la solidité de ce groupe...
... Mais celui du Président est tout aussi friable. Je doute franchement qu'il demeure uni si la ligne Darmanin l'emporte. Ce qui semble la tendance puisque 35% des voix de BraunPivet viennent de la droite parlementaire (H et LR).

Le desastre démocratique se poursuit. Le NFP et Ensemble, voire LR, voire éventuellement le RN pour des raisons électorales, auraient dû en amont négocier ensemble les postes :
La présidence pour le NFP, les postes de vice président pour chaque groupe, les finances pour Ensemble, LR ou (sic) le RN.
Pour qu'au moins le bureau ressemble à ce que les Français ont voté.

Chaque groupe a décidé de rester dans les mêmes procédures. Indécentes au regard des résultats du 8juillet. Et surtout, la prime revient aux Macronistes qui jouent encore avec la ligne grise constitutionnelle avec des ministres députés (bcp de constitutionnalistes considèrent que c'est anticonstitutionnel même s'ils sont démissionnaires) et s'allient avec LR par pur calcul politique... Ce qui fait un des éléments, avec le contenu de leurs lois, qui leur vaut raclée sur raclée électorale.

En cela, FB a raison. La Constitution est à bout de souffle. En soi, si elle était appliquée avec rigueur, on trouverait facilement une solution par le haut... Mais depuis 1958, on a tellement eu d'interprétations grises et un juge constitutionnel complaisant avec l'exécutif que l'on perd deux principes democratiques majeurs : la séparation des pouvoirs, et la représentation nationale du pouvoir législatif... Que ce vote hier dénigre aisément.
15
Citation de tinou le 9 Juillet à 07:58
Tiens c'est intéressant, la dernière fois que j'ai mentionné Jérôme Fourquet, on m'a limite traité de fasciste macroniste de merde partouzeur de droite.
Edited.

Le truc drôle est que tu le mentionnes et il n'a quasiment aucun rapport avec l'article de MCL.
Je ne suis même pas sûr que Fourquet soit encore à l'Ifop, en tous cas il n'y a plus de rôle exécutif et il n'est pas auteur, co auteur de la revue ni même membre des deux associations à l'origine de l'article.

Dans ta prochaine allusion, tu pourras ajouter en adjectif "illuminé".