Re: Re: DADVSI, HADOPI, Big Brother, censure : non au pillage des artistes !
Reply #768 –
Effectivement, ils ont la tête dure.
Autre article sur le sujet:
http://www.pcinpact.com/actu/news/50723-albanel-hadopi-amendement-bono-europe.htm
J'adore ce passage:
Des recommandations qui ne font pas griefs
Plus tard, Mme LeBranchu a sursauté lorsque la ministre de la Culture lui a expliqué que les mails et lettre recommandée envoyés à l’abonné incapable de sécuriser son accès ne font pas griefs : « La recommandation ne fait pas grief. Nous sommes donc, en droit administratif, dans le cadre d’un simple avertissement. Dès lors, je ne vois pas du tout comment, à la énième recommandation, un tel document pourrait ouvrir droit à sanction ».
Cette question est fondamentale, car si le mail fait grief, il doit respecter d’un peu plus près le régime des droits de la défense, protégé par le droit européen. Et notamment le droit au juge. « Si la recommandation ne fait grief ni la première fois ni la deuxième, pourquoi y aurait-il sanction la troisième fois, puisqu’aucun grief n’a été fait ? La recommandation doit faire grief pour que la sanction soit prise ».
Mme Christine Albanel aura tenté d’apaiser les esprits : « c’est vraiment un processus pédagogique et dissuasif, tout en étant très modéré. Car pour être sanctionné, rendez-vous compte : il faut déjà que les sociétés d’ayants droit suivent l’œuvre sur la Toile, repèrent un téléchargement illégal et tombent sur une adresse IP, et que celle-ci renvoie à un abonné ; quelque temps après, il faut que les mêmes choses recommencent et que l’adresse IP renvoie à la même personne ; puis vient le temps de la lettre recommandée ; et ce n’est qu’au terme d’une très longue période, lorsque c’est encore la même personne qui est identifiée, qu’on envisage une éventuelle sanction. C’est alors que l’on peut, avec toutes les garanties procédurales, étudier l’ensemble du dossier, y compris toutes les étapes antérieures qui, elles, ne faisaient pas grief. Il faut donc tout de même faire preuve de beaucoup d’opiniâtreté dans le téléchargement illégal pour arriver, in fine, à faire l’objet d’une des sanctions prévues. Nous sommes vraiment dans un processus extrêmement pédagogique et très respectueux de toutes les procédures ».
