Re: Homosexualité (LGBT en fait) et "normalité" au XXIème siècle
Reply #503 –
Al, la difficulté de faire un enfant, ce n'est pas que de la stérilité. C'est aussi une incompatibilité des gamètes, une pauvreté des spermatozoïdes ou un stress qui bloque le processus à un moment donné. On peut pas parler de stérilité dans ces cas là.
D'autre part, les PMA, ce ne sont pas que les FIV. Il existe aussi des thérapies, parfois d'ailleurs très lourdes et traumatisantes (genre : faîtes l'amour à heure fixe, favorisez telle position ou autre).
La PMA "assiste", elle "répare", elle permet quelque chose de difficile. Pas quelque chose de théoriquement impossible. A mon sens, que ce soit sémantique, philosophique ou éthique, ce n'est pas la même chose.
C'est sûr que si on a une vision des PMA basée sur la fécondation in vitro, on peut penser que faire le pas est possible.
Ce qui m'interpelle le plus, c'est quand même le cas des hommes. On fait quoi ? On autorise la gestation pour autrui ? Ou alors on dit "bah tttttttaaaaaaaaant piiiiiiiiiis, il avaient qu'à avoir un uterus !" ?
Euh...
Je cite
« Art. L. 2141-1. - L'assistance médicale à la procréation s'entend des pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro, le transfert d'embryons et l'insémination artificielle, ainsi que toute technique d'effet équivalent permettant la procréation en dehors du processus naturel, dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé de la santé, après avis de l'Agence de la biomédecine.
« La stimulation ovarienne, y compris lorsqu'elle est mise en oeuvre indépendamment d'une technique d'assistance médicale à la procréation, est soumise à des recommandations de bonnes pratiques.
« Art. L. 2141-2. - L'assistance médicale à la procréation est destinée à répondre à la demande parentale d'un couple.
« Elle a pour objet de remédier à l'infertilité dont le caractère pathologique a été médicalement diagnostiqué ou d'éviter la transmission à l'enfant ou à un membre du couple d'une maladie d'une particulière gravité.
« L'homme et la femme formant le couple doivent être vivants, en âge de procréer, mariés ou en mesure d'apporter la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans et consentant préalablement au transfert des embryons ou à l'insémination. Font obstacle à l'insémination ou au transfert des embryons le décès d'un des membres du couple, le dépôt d'une requête en divorce ou en séparation de corps ou la cessation de la communauté de vie, ainsi que la révocation par écrit du consentement par l'homme ou la femme auprès du médecin chargé de mettre en oeuvre l'assistance médicale à la procréation. »
Le caractère pathologique implique un problème médical.
Je ne crois pas que l'homosexualité soit un problème médical.
Donc je ne vois pas d'hypocrisie.