Isle of Dogs
Le Wes Anderson nouveau en stop-motion (comme le précédent, et bien gonflant Fantastic Mr. Fox) est arrivé, et quelle claque ! Outre la prouesse technique (des fourrures animées en stop-motion, des effets de vent en permanence, notamment avec un ventilateur), c'est bien la prouesse artistique qu'il convient de saluer... Mais d'abord, l'histoire ! En peu de mots, dans un futur pas si lointain, un conglomérat japonais d'amateurs de chats crée de toute pièce une épidémie afin de metre en quarantaine les chiens sur une île-dépotoir. Le jeune Atari Kobayashi, pupille du maire au coeur de ladite conspiration, part sur l'île à la recherche de son chien.
Que dire ? Animation au poil, littéralement. Séquences ahurissantes de réalisme (ce qui rend la chose pas forcément conseillée aux enfants, cf. la transplantation) ou de poésie (les sushis). Musique très rythmée, mix de rythmes japonais, jazz obsessionnel et remix de classiques comme Lieutenant Kijé, le mélange fonctionne étonamment bien, comme les paysages (un dépotoir géant !) ne manquent jamais de poésie. Le casting vocal est ahurissant (Bill Murray, Scarlett Johanson, Edward Norton, Jeff Goldblum, Tilda Swinton, Yoko Ono, etc.). Les voix, parlons-en. Les chiens parlent en anglais, les personnages japonais... en japonais, sans sous-titre ! Au public de devinier ce qui est dit ou écrit, parfois avec l'aide de panneaux en anglais ou d'un personage servant de traducteur en simultané (les combinaisons sont multiples et intéressantes, un peu comme dans The Shape of Water pour le LSI). J'ai lu à ce sujet des critiques d'une bêtise PC affligeante, comme quoi le jeune Atari n'a que des dialogues simples à deviner, et le Japon représenté est fantasmé et abêtissant. Je pense qu'un jeune garcon de 12 ans, parlant à des chiens, ne s'exprimerait pas différemment dans la vraie vie. Ensuite, comprenant tout ce qui est dit, j'ai trouvé que la performance des acteurs japonais était passionnante et vraiment idéale.
Multiples références au cinéma japonais, aux westerns, mélange des genres (animation traditionnelle pour les séquences filmées en camera diégétique), humour des situations (l'imagination de Chief quand il parle avec Nutmeg !) et des dialogues à la Anderson, enfant décalé mais attendrissant, il y en a pour tous les goûts, et l'on ne s'ennuie pas un instant. Chaudement recommandé !
Le Wes Anderson nouveau en stop-motion (comme le précédent, et bien gonflant Fantastic Mr. Fox) est arrivé, et quelle claque ! Outre la prouesse technique (des fourrures animées en stop-motion, des effets de vent en permanence, notamment avec un ventilateur), c'est bien la prouesse artistique qu'il convient de saluer... Mais d'abord, l'histoire ! En peu de mots, dans un futur pas si lointain, un conglomérat japonais d'amateurs de chats crée de toute pièce une épidémie afin de metre en quarantaine les chiens sur une île-dépotoir. Le jeune Atari Kobayashi, pupille du maire au coeur de ladite conspiration, part sur l'île à la recherche de son chien.
Que dire ? Animation au poil, littéralement. Séquences ahurissantes de réalisme (ce qui rend la chose pas forcément conseillée aux enfants, cf. la transplantation) ou de poésie (les sushis). Musique très rythmée, mix de rythmes japonais, jazz obsessionnel et remix de classiques comme Lieutenant Kijé, le mélange fonctionne étonamment bien, comme les paysages (un dépotoir géant !) ne manquent jamais de poésie. Le casting vocal est ahurissant (Bill Murray, Scarlett Johanson, Edward Norton, Jeff Goldblum, Tilda Swinton, Yoko Ono, etc.). Les voix, parlons-en. Les chiens parlent en anglais, les personnages japonais... en japonais, sans sous-titre ! Au public de devinier ce qui est dit ou écrit, parfois avec l'aide de panneaux en anglais ou d'un personage servant de traducteur en simultané (les combinaisons sont multiples et intéressantes, un peu comme dans The Shape of Water pour le LSI). J'ai lu à ce sujet des critiques d'une bêtise PC affligeante, comme quoi le jeune Atari n'a que des dialogues simples à deviner, et le Japon représenté est fantasmé et abêtissant. Je pense qu'un jeune garcon de 12 ans, parlant à des chiens, ne s'exprimerait pas différemment dans la vraie vie. Ensuite, comprenant tout ce qui est dit, j'ai trouvé que la performance des acteurs japonais était passionnante et vraiment idéale.
Multiples références au cinéma japonais, aux westerns, mélange des genres (animation traditionnelle pour les séquences filmées en camera diégétique), humour des situations (l'imagination de Chief quand il parle avec Nutmeg !) et des dialogues à la Anderson, enfant décalé mais attendrissant, il y en a pour tous les goûts, et l'on ne s'ennuie pas un instant. Chaudement recommandé !