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Topic: Le Japon : La preuve par l'image ! (Read 41902 times) previous topic - next topic

Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #15
On va deplacer ce dernier post dans un nouveau topic special : le Japon : la preuve par l'image?
永遠に、あなたのモノ・・・

Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #16

On va deplacer ce dernier post dans un nouveau topic special : le Japon : la preuve par l'image?

Ca ne me derangerait pas  :P

C’est par un beau samedi ensoleille de decembre (en l’occurence, samedi dernier) que je me suis retrouvee dans le quartier d’Asakusa, sous la porte de Kaminarimon, en compagnie des joyeux lurons de l’AFJ qui avaient signe pour cette visite guidee de l’un des quartiers les plus authentiques de Tokyo.
Et comme j’avais dit que je presenterai des quartiers de Tokyo, je commence par la...

Asakusa (Taito-ku, Tokyo) – Partie 1 浅草(台東区、東京)

Mais, au fait, c’est quoi Asakusa ? Reponse : un quartier populaire au Nord Ouest de Tokyo, se situant en dehors de la ligne de chemin de fer Yamanote. Point phare de ce que les Japonais appelent 下町Shitamachi ou « ville basse », Asakusa a ete pendant plusieurs siecles le quartier anime de Tokyo, reunissant tavernes, theatres, et le plus grand quartier de prostituees de la capitale. Son « declin » remonte a la fin de la guerre, lorsque le centre de Tokyo s’est deplace plus a l’ouest, moins detruit que les quartiers de Shitamachi, et que des quartiers tels Shinjuku, Shibuya et Roppongi ont emerge.

Le quartier d’Asakusa est surtout connu pour son temple, le Sensoji, et le building de la societe japonaise Asahi, de l’autre cote de la riviere Sumida, Ce gros pave noir est tres facilement reperable par l’etrange goutte d’or ornant son toit, figurant la mousse d’une biere pression (designer : Philippe Starck. A noter que lorsqu’on a la voit, on a plutot tendance a penser irreverencieusement ... a une « crotte » geante posee sur un batiment...).

Le temple Sensoji (1)

Son histoire remonte au 18 mars 628 (les Japonais aiment la precision). Histoire ou plutot legende, car on raconte que deux freres pecheurs auraient trouve dans leurs filets une petite statue de bronze de Bouddha de 5cm. Les deux freres auraient remis l’objet dans la riviere Sumida a maintes reprises, pour la retrouver invariablement le lendemain, une nouvelle fois prise dans leurs filets. Intrigues par ce phenomene, les deux freres auraient apporte la statue a leur maitre et chef de village, qui decida de la conserver dans sa demeure, et de batir un temple en son honneur en 645.

Comme de nombreux temples au Japon, le Sensoji a du affronter les vicissitudes du temps : multiples tremblements de terre et incendies ont de multiples fois reduit le site en cendres ou en gravas, mais ce sont finalement le tremblement de terre de 1923 et les bombardements de 1945 qui ont eu raison de l’ensemble des batiments construits au 17eme siecle. Presque entierement rase par les bombes americaines, le site actuel a poursuivi sa reconstruction jusque dans les annees 1980, avec l’ajout final de l’enorme lanterne de la Kaminarimon (offerte par la societe Panasonic) et le rafraichissement des boutiques de la Nakamise Dori. Le Sensoji reste neanmoins le temple le plus ancien de Tokyo, meme si le batiment le plus vieux (la porte Nitenmon 二天門 ) ne date que de 1618.

Pour atteindre le temple Sensoji en lui-meme, il faut tout d’abord passer la porte Kaminari-mon (litteralement : Porte du Tonnerre). Celle-ci est reconnaissable par sa couleur rouge vermillon, l’enorme lanterne marquee des caracteres 雷門 (Kaminarimon), et le grouillement de touristes a ses alentours. La porte tient son nom des deux statues qui ornent son encadrement : Raijin 雷神, le dieu du Tonnerre (pilier de gauche), et Fujin風神, le Dieu du Vent (pilier de droite).

La porte « s’ouvre » sur une longue rue de 250 bordee de pres de 90 boutiques, vendant souvenirs, gateaux locaux, tissus, articles plus ou moins traditionels, sembe et japonaiseries en tous genres (mention speciale a la boutique qui vend des vetements et des perruques pour nos amis a quatre pattes... Tout y est pour transformer son caniche en samurai ou en princesse de Heian). La Nakamise Dori 仲見せ通り (Rue interieure des boutiques) n’est pas recente : a l’origine, les boutiques etaient destinees aux pelerins, qui y trouvaient de quoi se sustenter et se reposer apres un long voyage. Elle etait egalement bordee de temples bouddhiques de plus petite taille, detruits en 1885, lorsque le gouvernement de Meiji ordonna la reorganisation de la zone du temple, et le remplacement des echoppes ambulantes par des batiments solides en brique (Il faut preciser que le gouvernement de Meiji n’aimait pas le Bouddhisme... ).

Au bout de la Nakamise, se dresse une autre porte : la Hozomon 宝蔵門, ou Porte des Tresors. Datant de 1964, la partie superieure de la porte sert de reserve pour les tresors detenus par le Temple, tels que des sutras chinois datant du 13eme siecle. Tout comme la Kaminarimon, la Hozomon est ornee d’une lanterne geante en son centre, et protegee par des Dieux Bouddhiques. Cote temple, la Porte est ornee d’enormes sandales (de 2,5 metres de haut) dediees aux deux divinites Bouddhiques (ils ont des grands pieds, les Dieux bouddhiques !).

Une fois passee la Hozomon, le touriste ne peut que prendre son appareil photo et immortaliser le panorama du batiment principal du temple Sensoji, de l’immense jarre ou brule l’encens, de la pagode a 5 etages a droite de la Hozomon, et des batiments ou les employes du temple vendent des お守り(porte-bonheur) et ou on peut tirer les Mikuji おみくじ…
C’est ce que j’ai fait, d’autant plus que des pretres – en costume et chapeau traditionel – etaient de sortie pour la quete (l’ideal pour une photo bien touristique).

To be continued...
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #17
Enorme la coupe sumotori pour les chiens :roule:

C'est un des critères pour remporter les concours canins ?

D's©

Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #18
J'aime bien Asakusa... Je l'ai visité la première fois en décembre 2003 lors d'un voyage à Tokyo pendant mon année à Sapporo. Ensuite, comme ce n'était pas loin de mon lieu de travail cette année, et ben j'y suis souvent allé: il y a plein de petits restaurants très bon, notamment okonomiyaki ou yakitori. J'y suis allé un soir avec les collègues féminines du bureau, pour Hanami.

C'était very good!

Asakusa est un immanquable de Tokyo! un must see!

Merci Megara pour ce beau post, et vivement la suite!!!
"Honey badger don't care"

Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #19
Le nouveau topic special pour nos meilleures photos du Japon. Il faudra penser a deplacer les articles de Meg ici.
Alors, j'y vais de mon petit couplet sur Harajuku! (special dedicace a Ayou)
Le quartier branche de Toukyou, hante par les horreurs passees, presentes et a venir du Japon. cf. les epouvantables Ganguro, pouffes trash au visage plus maquille qu'une voiture volee, a la criniere decoloree et fleurant bon la sueur, la derniere douche remontant a 2 semaines pour ne pas ruiner les heures interminables de ravalement de facade ; le pire reste quand meme la version "masculine" de ces etres... Brrr :oo: Les punks, les Narutards, les gothos, les Gosurori (Gothic Lolitas) et j'en passe forment le gros des troupes, et on a l'impression d'etre dans un veritable cimetiere des tendances protestataires vestimentaires. Mais ce quartier donne aussi le ton pour les nouvelles vagues d'accoutrement dans le reste du pays. Tout commence et tout meurt a Harajuku. Chaque dimanche, la tele japonaise vient selectionner quelques uns de ces deguises pour sa minute de gloire ephemere. Les attroupements qui se forment alors a l'entree de Yoyogi Kouen, le celebre parc avoisinant (dont les buissons donnent l'heure, comme au bois de Boulogne!!! :sweatdrop:), feraient passer les files d'attente au Queen un soir d'Halloween pour des reunions de premieres communiantes. C'est tout dire...

Harajuku, c'est aussi le quartier des fringues djeun's, gothiques, et j'en passe. Un quartier d'exces et de demesure, ou la cohue peut toutefois rimer avec bonne humeur. Cf. les matsuri dans l'avenue principale! Et surtout, n'oublions pas l'ecran geant sur les buildings juste a la sortie de la gare. Ca en jette!!! Ou ca fait peur, au choix (desole, pas de photos de ca)

Un echantillon d'une seance de shopping a Harajuku, ca donne ca :
L'incontournable boutique Garage, et sa Kamakiri geante!!!


Une devanture... originale!


Ayou, regarde!!!


Des fringues bizarres en pagaille!!! Comme quoi le mauvais gout est sans frontieres... (les pires choses n'ont pu etre prises en photo, pour cause de protestations vehementes des responsables des boutiques)




Ca ira pour ce soir. Les photos des pouffes deguisees sont a scanner, si j'en ai assez. Au prochain episode donc!!

永遠に、あなたのモノ・・・

 

Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #20
Magnifique topic, vous nous comblez les enfants (enfin déjà moi ^^'), vraiment je tiens à dire merci de nous faire partager tout cela :)

- Bon si je viens bien comme prévu, si ça te dit de retourner à cette boîte je suis partant Megara !! En parcourant un peu le site, j'ai lu Cafe Del Mar donc forcément je vais aimer... Ne faut-il pas un pass particulier pour rentrer ? Ils parlent d'invitation card pour certaines soirées.

- Megara, y a-t-il des artistes qui ont interprété à ta connaissance des chansons sur ce thème assez original que sont ces feuilles d'automne ? Et d'après toi quel style traditionnel conviendrait le mieux, de l'enka ou une musique encore plus ancienne ?

- le détail de la mousse de la bière, j'aurai pensé qu'il aurait été difficile de laisser un tel "ornement" sur un batiment japonais.

- Mon chien n'aura jamais une telle perruque, le pauvre ^^'

Les photos sont superbes, encore :D

- Kamen à ton tour, je vois enfin la kamakiri dont tu m'as parlé, et il est vrai qu'on ne peut la rater. J'ai l'impression que moi je ne serai pas si dépaysé que cela à Harajuku, cotoyant un peu l'univers particulier qu'est le visual kei.

- Les sous-vêtements Mickey & Minnie ahlala, super mode ça :p:

- Il est vrai que parfois le look impressionne, de par son mauvais goût mais j'avoue que ces extrèmes m'attirent, c'est plutôt fun en général, bien sûr il ne faut pas tomber dans le bad trip à ne pas se doucher & co, il faut que cela reste un minimum beaU (comme le groupe de visual kei éponyme).

- S'ils vendent des bagues armures Vivienne Westwood comme celle de Ringö (qu'elle ne met quasiment plus), je vais devenir fou là-bas !! M'en faut une pour la main droite :P

J'attends avec impatience les autres posts de quartier de Megara et les photos de Kamen des gothlol. Merci :jap:

PS: oui je suis comme un gamin qui déballe des cadeaux mais j'assume

Le Japon : La preuve par l'image !

Reply #21


- Bon si je viens bien comme prévu, si ça te dit de retourner à cette boîte je suis partant Megara !! En parcourant un peu le site, j'ai lu Cafe Del Mar donc forcément je vais aimer... Ne faut-il pas un pass particulier pour rentrer ? Ils parlent d'invitation card pour certaines soirées.

Ca marche! J'aime bien cette boite...

Quote

- Megara, y a-t-il des artistes qui ont interprété à ta connaissance des chansons sur ce thème assez original que sont ces feuilles d'automne ? Et d'après toi quel style traditionnel conviendrait le mieux, de l'enka ou une musique encore plus ancienne ?

Je dirais plutot de l'enka. Je demanderai demain a mes collegues...

Kamen, t'as tres bien rendu l'esprit de Harajuku! Sinon, moi aussi je devrais avoir quelques photos de poufs gothiques...

Bon, ce soir (enfin cet apres-midi), le deuxieme volet sur Asakusa...

Asakusa (Taito-ku, Tokyo) 浅草(台東区、東京) – Partie 2

Le temple Sensoji (suite)

御神籤… Tels sont les caracteres non usites - et meme ignores par les japonais contemporains – pour designer les predictions tirees au sort que l’on trouve dans les temples : o-Mikuji .
Le tirage des o-mikuji se fait d’une facon bien particuliere, et tres ordonnee : prendre le cylindre de metal pose a cet effet, bien secouer, retirer la baguette qui sort par le trou perce. Lire le numero qui est marque dessus et rechercher le tiroir marque du meme numero. Ouvrir le tiroir. Prendre le petit papier au sommet de la pile. Pleurer ou sauter de joie selon la prediction (ceux qui auront tire un mauvais numero auront toujours la possibilite de conjurer le mauvais sort en attachant le papier autour des branchages d’un arbre ou des cordons metaliques d’une sorte de tancarville, version customisee pour temple).

Je tire donc mon o-mikuji (shake it, shake it…). La donne est plutot bonne, car j’ai un 吉(kichi), sachant que j’aurais pu tomber plus mal. Les oracles ont en effet une echelle, avec des niveaux allant du pire au meilleur : 大凶 (Daikyo…Attention en traversant la rue, la « faucheuse » est en voiture), 凶 (Kyo… Annee pas terrible), 吉(Kichi… la chance !), et 大吉(Daikichi… Felicitation, vous etes un dieu a qui tout reussit !).
Je commence a trepigner de joie avant de m’apercevoir que mes compatriotes font un peu la tete, tirage massif de 凶 oblige. Il va falloir rester modeste... Et pour detendre l’ambiance, j’emmene les plus deprimes s’acheter des porte-bonheur dans la petite cahute d’en face… La, le choix est difficile, car les couleurs sont chatoyantes, et il y en a pour tous les gouts : « bonne chance pour les examens », « bonne chance dans les transports en commun », « bonne chance contre la maladie »… (Soupir… A quoi bon les acheter, puisqu’il faut les bruler au temple d’origine en fin d’annee pour que le charme marche vraiment…). 

Entre les cahutes des porte-bonheur et du mikuji, se trouve une grande jarre, ou brule genereusement des dizaines de batons d’encens. Je fais exactement comme les « pelerins touristes » : je m’approche de la jarre et de la main, attire la fumee vers moi. Les volutes d’encens ont en effet une reputation currative, et sont senses guerir les maux dont souffre la partie du corps qu’ils touchent… (Je devrais peut etre y aller la tete la premiere  :unsure:).

Une volee de marches plus haut, et je me retrouve au seuil du 本堂hondo, le principal temple du site. Lieu et place privilegies pour admirer le site complet.
A droite… La pagode a 5 etages. Elle aussi, construite recemment ; en 1973. Elle contiendrait des fragments d’ossements de Bouddha, offerts par le Sri Lanka. La pagode est fermee au public, a l’exception de trois jours dans l’annee : le 15 fevrier, pour l’anniversaire de la mort de Bouddha ; le 8 avril, pour l’anniversaire de sa naissance ; le 8 decembre, pour l’anniversaire de son illumination.
A gauche… Le Temple Asakusa, ou Temple des 3 gardiens, dedie aux deux freres et au chef du village qui ont contribue a la naissance du site. Le temple est surtout typique pour ses 狛犬 Koma-inu (Lion-chien) qui gardent l’entree. A noter qu’il est shinto (les Japonais sont pragmatiques et n’hesitent pas a melanger bouddhisme et shintoisme).
Revenons au Hondo… C’est dans ce batiment principal qu’est gardee la statuette de 5cm, repechee il y a plusieurs siecles dans la riviere Sumida. Le temple fait une bonne dizaine de metres de hauteur, et est compose d’un gigantesque hall, ouvert de 6 heures du matin a 8 heures du soir. Les pelerins-touristes peuvent y acceder en partie, car l’endroit ou sont posees les offrandes n’est accessible que par certains privilegies, et protege par une grille. Les non privilegies doivent donc se contenter de jeter leur modeste contribution dans le bac sans fond se trouvant devant la grille (je dis sans fond, mais j’ai cru entendre un cliquetis lorsque je me suis approchee… On va dire sans fond, car un peu amovible).

Le site du Senso-ji abrite egalement un jardin et une maison de the, datant des annees 1600, situes entre la pagode et le Hondo. Apres avoir pris de nombreuses photos d’une petite fille en Kimono (qui se pretait d’ailleurs admirablement bien au jeu de modele), nous sommes alles visiter le jardin, tombant en extase devant un petit etang chinois, ses tortues et ses carpes.
Midi moins le quart… La visite a duree 2 heures. Reste a visiter les environs du temple…

To be continued…

Attention ! Le prochain episode d’Asakusa comportera des scenes de nudite qui risqueront de choquer certains... Mais est-ce vraiment possible ?
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

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Reply #22
Les photos sont vraiment magnifiques, ça donne envie d'y aller (ahlala je sens que je n'aurai jamais assez de jours pour voir ce que je désire découvrir ^^').

A propos de la fameuse statue, elle n'a jamais quitté ces lieux ? Elle n'a jamais été étudiée pour peut-être découvrir sa provenance ?

Le o-mikuji, je pense que beaucoup comme moi connaissent un peu au travers d'animes, et ils jouent souvent de ce qu'il t'est arrivé, c'est à dire un tirage pas trop mauvais et alors il faut garder la tête basse vis-à-vis des autres ^^'
Mais maintenant nous connaissons le nom porté à cette coutume (d'ailleurs de quand date-t-elle ?).

Est-ce que les ossements ont aussi été étudiés ?

Désolé pour les questions incessantes...

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Reply #23
Quote
Le prochain episode d’Asakusa comportera des scenes de nudite qui risqueront de choquer certains... Mais est-ce vraiment possible ?


...

OUI :D

(au pire, tu mets ça en lien/spoiler pour les âmes prudes voire coincées, c'est selon :whistling2: )

(je remarque que je n'ai encore rien lu de tout ce topic... 'verrait ça plus tard... tiens, lorsque j'aurais ma connection avec ma couette et mon chocolat Galler :classe:)

D's©

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Reply #24
Il n'a rien lu mais a quand même vu la toute petite partie où cela parle de nudité :harhar:

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Reply #25

Il n'a rien lu mais a quand même vu la toute petite partie où cela parle de nudité :harhar:

Il est peut-etre plus sensible a certains mots que d'autres...  :mrgreen:


A propos de la fameuse statue, elle n'a jamais quitté ces lieux ? Elle n'a jamais été étudiée pour peut-être découvrir sa provenance ?

Le o-mikuji, je pense que beaucoup comme moi connaissent un peu au travers d'animes, et ils jouent souvent de ce qu'il t'est arrivé, c'est à dire un tirage pas trop mauvais et alors il faut garder la tête basse vis-à-vis des autres ^^'
Mais maintenant nous connaissons le nom porté à cette coutume (d'ailleurs de quand date-t-elle ?).

Est-ce que les ossements ont aussi été étudiés ?


Ouah! J'ai interet a me documenter avec Ayou...
Pour la statue, il paraitrait - rumeur - qu'elle n'aurait jamais quitte le temple... Pour les ossements, ca, je l'ignore...
Quand au omikuji, je me suis posee la question, mais les seuls elements que j'ai pu trouver c'est que cela daterait des debuts du shintoisme (lequels ne sont pas tres clairement dates... ). A suivre (mais je sens que si je demande a des Japonais, ils ne vont pas savoir me repondre...). 

Sinon, quelques photos de nuit du temple, prises en novembre 2004...

Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

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Reply #26

Il est peut-etre plus sensible a certains mots que d'autres...  :mrgreen:

Skunhaubessaidaistou :p:



Ouah! J'ai interet a me documenter avec Ayou...
Pour la statue, il paraitrait - rumeur - qu'elle n'aurait jamais quitte le temple... Pour les ossements, ca, je l'ignore...
Quand au omikuji, je me suis posee la question, mais les seuls elements que j'ai pu trouver c'est que cela daterait des debuts du shintoisme (lequels ne sont pas tres clairement dates... ). A suivre (mais je sens que si je demande a des Japonais, ils ne vont pas savoir me repondre...). 

Sinon, quelques photos de nuit du temple, prises en novembre 2004...
Oui Ayou l'est reloud (ça rime je sais...)
Te prends pas trop la tête, ce sont quelques questions qui s'éveillent de par ma curiosité ^^'
C'est déjà bien sympa de contribuer à ce topic :jap:

PS: c'est beau la nuit !!

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Reply #27
Je n'ai rien ramene de Toukyou qui contienne la moindre explication, donc je ne peux te venir en aide Megara. Par contre, Kyouto... Roh le beau topic que ca fera!!!! :classe:
Bravo a notre reporter speciale pour toutes ses precisions. Je vais toutefois rajouter quelques photos et commentaires typiques, parce que, que serait Asakusa sans ses hordes de pigeons (non, pas ceux qui achetent les 0-mamori!!! Les autres! :mrgreen:)... Et ses gateaux aux formes osees (おっぱいプリン) :mrgreen: :mrgreen:
永遠に、あなたのモノ・・・

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Reply #28

Je n'ai rien ramene de Toukyou qui contienne la moindre explication, donc je ne peux te venir en aide Megara. Par contre, Kyouto... Roh le beau topic que ca fera!!!! :classe:

Tu m'etonnes!
(PS: j'y suis allee au mois de juin, je dois avoir au moins 200 photos qui sommeillent sur mon disque dur).

Quote

Bravo a notre reporter speciale pour toutes ses precisions. Je vais toutefois rajouter quelques photos et commentaires typiques, parce que, que serait Asakusa sans ses hordes de pigeons (non, pas ceux qui achetent les 0-mamori!!! Les autres! :mrgreen:)... Et ses gateaux aux formes osees (おっぱいプリン) :mrgreen: :mrgreen:

Jouer au reporter (ecrire et faire des photos), c'est le bonheur pour moi  :P !
Mais je t'en prie, rajoute photos et commentaires! Plusieurs avis ou points de vue valent mieux qu'un  ;)


EDIT: les pigeons, ils aiment beaucoup etre autour de la pagode...
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

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Reply #29
En attendant que Kamen ne nous livre ses impressions sur Asakusa, moi je vais passer aux environs du temple...  :P

Asakusa (Taito-ku, Tokyo) 浅草(台東区、東京) – Partie 3

Autour du temple : les rues d’Asakusa

Un petit gateau ?

A la sortie du temple nous attendait l’une des surprises de la journee : assister a la fabrication du mochi, le 餅作り (Mochizukuri). Le mochi est fait a partir de riz, ecrase et concasse de maniere a donner une pate gluante et compacte : le mochi se mange grille, ou trempe dans une sauce au haricots rouges. On le retrouve egalement en boulette dans les nabe, ou dans la cuisine traditionelle du Nouvel An (おせち料理)… Et je pense qu’il y a d’autres recettes.

Et comme il faut des « hommes forts » pour ecraser le mochi, les habitants avaient fait appel au dojo de sumo local. D’ou la scene de nudite que j’annoncais hier. C’est vrai que lorsqu’on n’est pas prevenu, cela peut choquer de voir ses grands gaillards, vetus comme en tournoi (c’est a dire… en « string »), manier la massue au-dessus d’une bassine, le tout en pleine rue, aux vues et aux sus de tout le monde…
En tout cas, ils etaient tout heureux de se faire prendre en photos par les gaijin…

Manger dans un musee…

Apres l’emotion provoquee par cette scene, euh… torride… Cap sur le restaurant de nabe (sorte de pot-au-feu) ou l’on nous attend pour le dejeuner. Le restaurant ressemble a beaucoup d’autres dans le quartier : familial, plutot petit, et meuble tres traditionnelement. En l’occurrence, les tables ne sont pas vraiment des tables, mais des coffrets et des commodes japonaises. Et bien sur, il faut s’asseoir sur un zabuton 座布団 (un coussin), au ras du tatami (concert de protestation des francais dans la salle).

Fouette cocher !

Pour digerer ( !), l’organisateur avait prevu une petite ballade en pousse-pousse. Ceux-ci ont ete tres longtemps utilises par les geishas pour se deplacer dans Asakusa (en tout cas, si j’en crois les vieilles cartes postales de la fin du 19eme siecle que j’ai vu la-bas). De nos jours, plus personne n’utilise ce mode de transport pour se deplacer, mais les touristes adorent. Il faut dire que pour 3,000 yens pour deux personnes, cela serait bete de s’en priver, car les tireurs font egalement office de guides, et permette d’aller dans des rues moins connues que la Nakamise. Notre pousseur nous ainsi amene dans la rue des Tanuki, bordee de statues de Pompoko, dont il faut toucher le ventre pour que cela porte chance.
En tout cas, je pensais que cela devait pas mal vibrer sur un pousse-pousse, mais finalement, l’engin est assez stable, et on ne se retrouve pas avec le dos en compote.

Raconte moi une histoire…

Asakusa est devenu progressivement le quartier des plaisieurs de la capitale Edo par la volonte des dirigeants Tokugawa. Le regime, voulant circonscrire les quartiers de vice a une zone bien delimitee, bannit tout d’abord les maisons closes dans la zone de Yoshiwara des 1657, puis fit de meme avec les theatres de bunraku et de kabuki en 1841.

Le pousse-pousse nous a depose devant le Engeki Kaikan演劇会館, dans le perimetre de Rokku, qui etait devenu le lieu des theatres jusqu'à la deuxieme guerre mondiale. La plupart des theatres etant partis en fumee en 1945, le quartier a perdu de son attractivite, et Rokku n’est plus connu que pour ses cinemas passant des films de samurai et ses representations de Rakugo 落語. Cet art narratif remonte au 16eme siecle, et consiste en la declamation de courtes histoires satiriques et humoristiques. Apres avoir connu un certain renouveau apres-guerre, jusqu’aux annees 60, cet art connaît une desaffection du public, au point qu’il resterait moins de 10 theatres dedies a Tokyo, contre 400 au 19eme siecle.

J’ai moyennement aime la representation, car l’humour est un peu impenetrable, et le japonais tres difficile a comprendre, car trop rapide et tres familier (on est dans la ville basse !). Il y avait trois representations ; dans la premiere, le narrateur se faisait passer pour le poivrot moyen d’Asakusa, et racontait ses malheurs (il se soulait d’ailleurs au sake en direct et sur scene pour faire plus vrai). La deuxieme racontait en 15 minutes « Romeo et Juliette », et le troisieme, commentait la politique de Koizumi sur le ton de l’humour. Le plus interessant c’est de voir que les spectateurs interviennent tres frequemment dans le recit (style « oui, je suis bien d’accord avec toi » ou le contraire), et le conteur adapte en general son recit en fonction des remarques.
A noter que le Engeki Kaikan a vu les debuts de Takeshi Kitano dans les annees 70 (un soir ou il a du remplacer au pied leve l’un des acteurs d’un spectacle).

To be continued (et oui, quand il n’y en a plus, il y en a encore… ).
Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?