Re: Re: DADVSI, HADOPI, Big Brother, censure : non au pillage des artistes !
Reply #635 –
Zazie, Mathieu Chédid ont aussi une position très réactionnaire hélas. Mais quand on connait leur passé, il n'y a rien d'étonnant. Merci les cuillères d'argent.
Les anglais ne sont pas naïfs pour autant, ils ont l'expérience. Radiohead est sur le Net depuis 1996. Kid A a été un des premiers albums disponibles en téléchargement trois mois avant sa sortie. Ils ont déclaré publiquement, et dès 2000, qu'ils "trouvaient fantastiques que Internet permettent aux fans de connaitre des nouvelles chansons jouées en live à travers le monde"... en effet, ils avaient été surpris de voir en Italie des gens chanter sur de nouvelles chansons qui n'étaient pas encore sorties. Ils n'avaient pas trouvé ça scandaleux mais "cool" "plaisant" etc etc.
Ils savent, et pas seulement eux, que l'internet et le téléchargement libre sont des vecteurs de diffusion pouvant apporter une publicité gratuite et à potentiel énorme compensant la perte de ceux qui ne joueront pas le jeu.
Les artistes principaux ont la capacité de dire ce qu'ils pensent de l'industrie parce qu'ils peuvent s'en émanciper. L'opération de Radiohead sur In Rainbows (pay what you want) était aussi bien expérimentale que lucrative. Radiohead voulait se faire du pognon, bien sûr, mais aussi montrer qu'en s'autoproduisant et avec une formule farfelue, un groupe pouvait se faire un revenu dépassant de loin toute rémunération par Producteur musical.
Si je ne me trompe pas, avec une moyenne de 1£ par acheteur, Radiohead se faisait plus d'argent que n'importe quel autre album distribué par EMI... Alors qu'un tiers n'aurait rien payé.
Encore une fois, le problème, ce n'est pas la culture, les artistes... Mais bien le système actuel qui cherche à survivre malgré le temps qui coule !