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Re: Re: DADVSI, HADOPI, Big Brother, censure : non au pillage des artistes !
« Réponse #630, le 13 Mars 2009 à 17:59 »
Avec la fermeture du site, le ministère de la Culture estime que "les groupes de pression qui s'opposent aux droits des artistes et des entreprises culturelles" privent "de tribune ceux qui défendent - concrètement, grâce au projet de loi Création et Internet, et non par de simples déclarations d'intention - les créateurs et ceux qui les soutiennent".
Jeudi 12 mars se tenait à Londres une réunion de 140 artistes parmi lesquels les plus gros vendeurs britanniques en activité. Radiohead, Blur, The Verve, Robbie Williams, Klaxons, Kate Nash, White Lies, Wet Wet Wet, Iron Maiden, Craig David ou Kaiser Chiefs. Regroupés sous la bannière de la la Featured Artists Coalition (FAC), ils se sont prononcés contre la pénalisation du téléchargement illégal.
Interrogé à la sortie de la réunion par The Independant, Billy Bragg expliquait : “L’industrie du disque en Angleterre souhaite criminaliser notre public qui pratique le téléchargement illégal. Si nous la suivons dans cette voie, nous ne ferons que participer à une politique protectionniste. (…) Les artistes doivent disposer des droits sur leur propre musique, et décider eux-mêmes s’ils souhaitent la distribuer gratuitement ou s’ils veulent être rémunérés.” Un parti pris fort de la part de ces artistes qui, loin de se limiter à une déclaration d’intention, planifient de rencontrer Lord Carter, ministre des Communications et commanditaire d’un rapport publié en janvier intitulé Digital Britain. Ce rapport préconise que les personnes téléchargeant illégalement soient poursuivies devant les tribunaux civils.
Cet été, alors que des accords avaient été signés entre des FAI et l’industrie culturelle en vue de la mise en place d’une riposte graduée à la française, le gouvernement anglais avait exclu l’idée de légiférer. “On ne peut pas avoir un système où on parle d’arrêter des adolescents dans leur chambre”, avait déclaré David Lammy, ministre en charge de la propriété intellectuelle. Une nouvelle qui arrive alors que le PRS (la Sacem britannique) tente laborieusement de renégocier le partage des revenus avec MySpace et You- Tube. Ce dernier ayant d’ores et déjà bloqué toutes ses vidéos musicales en Grande-Bretagne, affirmant que les conditions demandées par l’organisme seraient trop défavorables.
Sur ce point, la FAC a une position claire : si les disques ne se vendent plus, le business de la musique continue à générer de l’argent via ces sites et la pub. C’est cet argent qui doit rémunérer les artistes. Pour Ed O’Brien de Radiohead, “Aucun musicien – ou très peu – ne vous dira qu’il a choisi cette voie pour faire de l’argent. Les artistes et les jeunes groupes sont la sève des sites tels You- Tube et MySpace.” L’enjeu est donc de se saisir de la révolution digitale comme d’une “fantastique opportunité”, selon les mots de Dave Rowntree (batteur de Blur et aspirant avocat) afin de mettre en place un “new deal” construit sur l’équité entre fans, industrie du disque et gouvernements.
Nicolas Chapelle et Diane Lisarelli
L'opération de Radiohead sur In Rainbows (pay what you want) était aussi bien expérimentale que lucrative. Radiohead voulait se faire du pognon, bien sûr, mais aussi montrer qu'en s'autoproduisant et avec une formule farfelue, un groupe pouvait se faire un revenu dépassant de loin toute rémunération par Producteur musical.
Si je ne me trompe pas, avec une moyenne de 1£ par acheteur, Radiohead se faisait plus d'argent que n'importe quel autre album distribué par EMI... Alors qu'un tiers n'aurait rien payé.
Et même si elle y survivait, elle est totalement illégale en Europe :whistling2:
"Internet n’est pas le monde réel en effet", note-t-elle. "Dans le monde réel ceux qui téléchargent illégalement de la musique iraient-ils voler un CD dans un magasin ? Les personnes qui prennent visiblement un certain plaisir à saturer mon site (les représentants de la Nation lisent aussi les forums…), se ligueraient-elles à 100 contre une personne pour l’attaquer dans la rue ?", demande-t-elle. "C’est justement la raison d’être de ce projet de loi que d’expliquer aux internautes qui ont ce genre de comportements dans le monde numérique que ce n’est pas parce que cela se passe sur internet que c’est moralement moins grave…"