Re: Faits divers et compagnie
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BOBIGNY (AFP) - Quatre tirs à balles réelles ont été comptabilisés dans la nuit de mercredi à jeudi et 177 véhicules ont été brûlés en Seine-Saint-Denis, a annoncé jeudi le préfet lors d'une conférence de presse.
Les policiers ont essuyé deux tirs à La Courneuve, les pompiers un autre à Noisy-le-Sec, et un tir a également été signalé à Saint-Denis. Ces tirs n'ont fait aucun blessé.
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Quatre policiers, deux pompiers et trois civils ont été légèrement blessés par des jets de projectiles.
Cent soixante-dix-sept véhicules ont brûlé, dont 79 sur le secteur de Bobigny, 70 sur celui du Raincy et 28 sur celui de Saint-Denis.
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De nombreux bâtiments publics et commerces ont été la cible d'attaques dans le département, une vingtaine de communes sur les 40 du département ayant été le théâtre de violences urbaines.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est rendu dans la nuit à Bobigny et y a tenu une "réunion de travail" avec des policiers, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le nord d'Aulnay-sous-Bois a fait l'objet des violences les plus spectaculaires: des jeunes gens ont fait une incursion dans le poste de police du Gallion, toujours fermé la nuit, rue Edgar Degas, près de la cité des 3.000, selon la préfecture. Ce poste "a été saccagé par des voyous", a déclaré une source policière. Il avait fait l'objet d'une tentative d'incendie en début de soirée, de même source.
Dans ce même quartier, peu avant 23H30, trois journalistes de France 2 ont abandonné leur voiture quand des dizaines de jeunes encagoulés ont surgi en les menaçant, près du carrefour de l'Europe, selon leur témoignage recueilli sur place par l'AFP.
Peu après, leur voiture brûlait, carcasse retournée, au milieu de la rue Jacques Duclos, où quelques dizaines de jeunes gens défiaient les CRS qui leur faisaient face, à dix mètres, selon l'AFP sur place.
Au même endroit, une concession automobile Renault était en flammes, mobilisant un très grand nombre de pompiers pendant plusieurs heures. Tout près de là, deux classes d'une école primaire d'Aulnay avaient aussi été incendiées, selon des sources concordantes.
Un gymnase a été incendié au Blanc-Mesnil, commune limitrophe d'Aulnay-sous-Bois, ont indiqué mercredi soir les pompiers de Paris qui ont dit avoir reçu "plusieurs centaines d'appels" pour des incendies de voitures et de poubelles.
Un pompier a été brûlé au deuxième degré au visage par un cocktail Molotov lancé dans un véhicule et deux autres légèrement blessés. Plusieurs engins des pompiers ont été endommagés par des tirs de projectiles.
La préfecture de Seine-Saint-Denis, Bobigny, a été le théâtre de violences inhabituelles en fin d'après-midi. Une partie du centre commercial Bobigny 2 a été vandalisée par une quarantaine de personnes encagoulées, vers 18h30, et une voiture incendiée devant la préfecture située à 200 mètres.
En revanche, les quartiers à la limite de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil, "berceau" des émeutes il y a près d'une semaine, ont connu peu de troubles, selon l'AFP qui a vu brûler une voiture et quelques poubelles dans le quartier Anatole France. Les policiers et CRS présents en force dans ce quartier les jours précédents n'étaient pas aussi visibles.
Le maire de Clichy-sous-Bois, Claude Dilain (PS), avait annoncé plus tôt que "le dispositif, cette nuit, serait adapté et nettement moins provocant".
Le chef de l'Etat, Jacques Chirac, est intervenu mercredi pour réclamer solennellement l'apaisement des "esprits" face à la propagation des violences urbaines.
Des peines de un et trois mois de prison ferme ont été prononcées mercredi soir à Bobigny contre deux des six jeunes adultes qui comparaissaient pour des violences commises lundi à Clichy-sous-Bois.
Les violences urbaines avaient débuté à Clichy, jeudi dernier, après la mort accidentelle de deux mineurs qui s'étaient réfugiés dans un transformateur EDF croyant être poursuivis par la police, à tort selon les autorités.
Je vous le dis, si ça continue, ça va saigner et ils l'auront pas volé...