Bon, comme Kamen m'en donne l'occasion dans un topic, j'ouvre un topic sur les TC. :hypocrite:Citation de Kamen le 22 Juin 2007 à 17:29 Mon site est seulement sur Lyon, effectivement. ;)
Concernant le métro de Paris et le fait qu'il soit en zone 1 uniquement, ça va nous obliger à remonter à la construction.
Il faut savoir que dans la deuxième partie du XIXème siècle, après que Londres eu réalisé sa première ligne, il y a eu dees projets à Paris. Cependant très tôt, un conflit de pouvoir est intervenu entre l'État (et les grandes compagnies privées de chemin de fer) et la Ville pour savoir qui devait concéder (et donc être le vrai propriétaire du réseau). L'État et les grandes compagnies de chemin de fer poussaient à la réalisation de tubes reliant les grandes gares terminus, et qui serviraient à leurs trains pour traverser la capitale, en s'arrêtant le moins possible. La ville, elle, voulait une desserte de proximité. Après des batailles d'influence féroces en coulisse, la ville a emporté le morceau, car l'exposition universelle de 1900 approchait, et tout le monde voulais que Paris ait un métro à cette occasion. La ville a donc eu les mains libres pour fixer les règles techniques, et monter le réseau comme elle l'entendait. Ainsi, le métro de Paris a un gabarit plus petit que les trains, ce qui garanti à la ville que jamais les trains ne pourront rouler sur son chemin de fer. Les rames roulent à droite (contrairement aux trains), ce qui permet un fonctionnement plus logique pour les correspondances avec la voirie... Mais surtout, la ville a choisi son concessionnaire (La Compagnie du Métro Parisien, alias CMP) et fixait les tarifs.
Pendant longtemps le métro est resté (pour des raisons militaires) confiné dans l'ancienne enceinte fortifiée de Paris. Ceci arrangeait bien la ville, car elle n'avait à priori pas le droit d'étendre son réseau chez ses voisins... Mais n'était pas très pratique pour les banlieusards. Cependant, dans les années 1920-30, le blocage de l'autorité militaire sur les extensions du métro hors des murs a disparu. À ce moment, la ville de Paris et le département de la Seine se sont entendu. Le département payait les extensions à l'extérieur de Paris, mais l'exploitation se faisait par le concessionnaire du réseau municipal. Il a même été envisagé de créer une tarification "banlieue", et il parraît que les premières stations hors les murs ont été conçues pour (je crois que c'est sur la ligne 8 vers Balard)... Mais cette double tarification a été abandonée avant même la mise en service.
Après la deuxième guerre mondiale, la ville de Paris et le département de la Seine ont rétrocédé la totalité du réseau à la toute nouvelle régie autonome des transports parisiens, sans toucher le découpage tarifaire. Le redécoupage des départements d'île de France, la création du Syndicat des transports Parisiens (STP aujourd'hui STIF) par l'État n'a pas remis en cause le zonage tarifaire du métro... Et l'installation des tourniquets et portillons des tickets magnétiques et de la carte orange dans les années 1970 l'a conforté. En effet, sur le métro, contrairement au RER, il n'y a pas de validation en sortie du réseau (situation certainement dû au manque criant de place dans certaines stations pour implanter les tourniquets). Introduire une tarification zonale a certainement été considéré comme une source de complexité inutile et de fraude massive dans ce contexte... Et aurait été mal perçu par les habitants de banlieue devant du jour au lendemain payer plus pour le même servvice, et donc politiquement délicate.
Aujourd'hui, l'État s'est désengagé du STIF (depuis 2006), et la région en a repris la gestion. Elle envisage donc de remodeler les tarifs dans le sens d'une meilleur lisibilité: Moins de zones, et création du ticket T+ qui remplace le ticket T. Il aura le même usage que le ticket T pour le réseau ferroviaire (donc uniquement en zone 1 RER et métro), ou on pourra l'utiliser pendant 1h30 dans les bus (et tram) en tout en prenant des correspondances. Le ticket T actuel ne permet (au mieux) que de prendre un seul bus. En cas de correspondance, il faut un deuxième ticket.
Plus d'infos sur http://www.stif-idf.fr/
Voilà. ;)
Ce post n'est pas a sa place, mais tu peux elaborer? A moins que ce ne soit sur ton site, mais je crois qu'il ne parle que Lyon, non? :peur:Citation de MCL80 le 21 Juin 2007 à 17:28 Le métro est uniquement en zone 1 (même quand il est en zone 3... Raisons historiques longues à expliquer. )
[...]
Enfin bon, pour information le STIF va déjà liquider les zones 7 et 8. Il envisage d'aller vers 2-4 zones en tout à relativement court terme.
Concernant le métro de Paris et le fait qu'il soit en zone 1 uniquement, ça va nous obliger à remonter à la construction.
Il faut savoir que dans la deuxième partie du XIXème siècle, après que Londres eu réalisé sa première ligne, il y a eu dees projets à Paris. Cependant très tôt, un conflit de pouvoir est intervenu entre l'État (et les grandes compagnies privées de chemin de fer) et la Ville pour savoir qui devait concéder (et donc être le vrai propriétaire du réseau). L'État et les grandes compagnies de chemin de fer poussaient à la réalisation de tubes reliant les grandes gares terminus, et qui serviraient à leurs trains pour traverser la capitale, en s'arrêtant le moins possible. La ville, elle, voulait une desserte de proximité. Après des batailles d'influence féroces en coulisse, la ville a emporté le morceau, car l'exposition universelle de 1900 approchait, et tout le monde voulais que Paris ait un métro à cette occasion. La ville a donc eu les mains libres pour fixer les règles techniques, et monter le réseau comme elle l'entendait. Ainsi, le métro de Paris a un gabarit plus petit que les trains, ce qui garanti à la ville que jamais les trains ne pourront rouler sur son chemin de fer. Les rames roulent à droite (contrairement aux trains), ce qui permet un fonctionnement plus logique pour les correspondances avec la voirie... Mais surtout, la ville a choisi son concessionnaire (La Compagnie du Métro Parisien, alias CMP) et fixait les tarifs.
Pendant longtemps le métro est resté (pour des raisons militaires) confiné dans l'ancienne enceinte fortifiée de Paris. Ceci arrangeait bien la ville, car elle n'avait à priori pas le droit d'étendre son réseau chez ses voisins... Mais n'était pas très pratique pour les banlieusards. Cependant, dans les années 1920-30, le blocage de l'autorité militaire sur les extensions du métro hors des murs a disparu. À ce moment, la ville de Paris et le département de la Seine se sont entendu. Le département payait les extensions à l'extérieur de Paris, mais l'exploitation se faisait par le concessionnaire du réseau municipal. Il a même été envisagé de créer une tarification "banlieue", et il parraît que les premières stations hors les murs ont été conçues pour (je crois que c'est sur la ligne 8 vers Balard)... Mais cette double tarification a été abandonée avant même la mise en service.
Après la deuxième guerre mondiale, la ville de Paris et le département de la Seine ont rétrocédé la totalité du réseau à la toute nouvelle régie autonome des transports parisiens, sans toucher le découpage tarifaire. Le redécoupage des départements d'île de France, la création du Syndicat des transports Parisiens (STP aujourd'hui STIF) par l'État n'a pas remis en cause le zonage tarifaire du métro... Et l'installation des tourniquets et portillons des tickets magnétiques et de la carte orange dans les années 1970 l'a conforté. En effet, sur le métro, contrairement au RER, il n'y a pas de validation en sortie du réseau (situation certainement dû au manque criant de place dans certaines stations pour implanter les tourniquets). Introduire une tarification zonale a certainement été considéré comme une source de complexité inutile et de fraude massive dans ce contexte... Et aurait été mal perçu par les habitants de banlieue devant du jour au lendemain payer plus pour le même servvice, et donc politiquement délicate.
Aujourd'hui, l'État s'est désengagé du STIF (depuis 2006), et la région en a repris la gestion. Elle envisage donc de remodeler les tarifs dans le sens d'une meilleur lisibilité: Moins de zones, et création du ticket T+ qui remplace le ticket T. Il aura le même usage que le ticket T pour le réseau ferroviaire (donc uniquement en zone 1 RER et métro), ou on pourra l'utiliser pendant 1h30 dans les bus (et tram) en tout en prenant des correspondances. Le ticket T actuel ne permet (au mieux) que de prendre un seul bus. En cas de correspondance, il faut un deuxième ticket.
Plus d'infos sur http://www.stif-idf.fr/
Voilà. ;)