Je dois avouer que j'ai bien aimé le respect de la présomption d'innocence par toute la presse ces derniers jours… Au fait, quoiqu'il puisse en être, juridiquement il est mort innocent. (ben oui, la culpabilité ne peut être reconnue que par un jugement, et la mort du suspect éteint automatiquement les poursuites contre lui)
Le flagrant délit, lui aussi il doit être jugé (selon l'ampleur du truc, c'est une comparution immédiate, ou un procès classique après incarcération ou contrôle judiciaire), et c'est le prononcé de la condamnation qui fait un coupable. Même si les charges sont impossibles à nier, tant que la condamnation n'est pas prononcée par un tribunal, il y a présomption d'innocence. Que les policiers l'aient abattu en état de légitime défense, c'est possible, mais c'est un autre débat, qui sera peut-être tranché en justice (par exemple si la famille estime qu'il a été abattu alors qu'il ne pouvait pas se défendre, car par exemple blessé à terre et désarmé). Mais, quoiqu'il ait fait, la police ne peut le déclarer coupable. Elle doit l'arrêter et l'amener devant un juge. Je maintient donc que sur le plan
strictement juridique, il est mort innocent.
Sur le fond de l'affaire, je me permettrais une remarque: il aurait été probablement bien plus intéressant de le prendre vivant, pour un certain nombre de raisons (savoir où il a été formé, par qui, quels réseaux le soutenaient, par exemple) Après, c'est plus compliqué, mais il me semble que quand on entre dans une logique de siège (puisque le coup de force initial a échoué), il faut se donner le temps. Au point où cela en était, je pense qu'un assaut n'était pas indispensable… D'ailleurs, je me demande pourquoi les policiers n'ont pas utilisé de gaz anesthésiants. Vu que l'immeuble était évacué, les systèmes de ventilation arrêtés, il suffisait de le diffuser par refoulement dans les gaines de ventilation, avant d'aller le cueillir… Propre, net, et sans bavure…
:classe: