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Messages - FinalBahamut
1
Oh ben ça alors, le JDD "révèle" qu'il y a eu un deal entre Macron et Le Pen...

https://pbs.twimg.com/media/GW7o-dTWsAA_pvq?format=jpg&name=large

Ceci étant, se faire élire contre Le Pen pour ensuite gouverner grâce à elle, j'avoue que la souplesse des adducteurs de Macron est impressionnante.
2
Ce qui est intéressant avec Barnier (outre son interview d'hier soir sur TF1 faisant penser à un Joe Biden plus jeune ^^), c'est qu'il semble symboliser (et concrétiser) l'union de toutes les droites : LR-LREM-RN.

Parce que oui, Barnier a un pistolet sur la tempe. Et celui qui tient le flingue, c'est le RN.

Mais l'image du pistolet est erronée : au vu de ses idées, c'est loin d'être une victime.

Bref, on nous prenait pour des tarés quand on affirmait possible un gouvernement d'union des droites allant de Macron à Le Pen.
Ben on y est.
Et comme le dit l'historien Chapoutot, c'est tout sauf une surprise.
Citation
Sur le long terme de l'histoire contemporaine, l'extrême centre s'allie toujours avec l'extrême droite.
Il n'y a pas beaucoup de leçons ou de lois pour l'histoire, mais alors ça pour le coup, c'est d'une récurrence assez infrangible au 20ème siècle.
Ce sont les libéraux qui mettent les fascistes au pouvoir en 1922 en Italie,
Ce sont les libéraux autoritaires qui mettent les nazis au pouvoir en janvier 1933 en Allemagne, etc.
Et puis on voit bien ce pas de deux, cette danse du ventre réciproque entre le FN/RN et la Macronie. C'est très clair, c'est structurel depuis 2017.

Mais là j'ai trouvé que ça allait vraiment très vite dans la dégringolade, dans le dévissage,
Et c'est plutôt cela qui est surprenant.
Non pas l'alliance de fait de Macron avec le RN (il y avait quand même quelques petits indices depuis 2017), mais la rapidité, la fulgurance avec laquelle tout cela se concrétise, en direct-live, sous nos yeux.

En tout cas, ça y est : il n'est plus possible de nier, aujourd'hui, que Macron préfère s'allier avec le RN qu'avec la gauche.
C'était prévisible, mais là c'est factuel.
3
Désolé MCL, mais j'ai été plus concis :D
4
Quand on ferme le robinet à recettes,
ce n'est pas la "faute à pas d'chance",
c'est un choix politique.
C'est une politique, parfaitement identifiée.
Celle de Macron.

On peut a minima s'entendre pour ne pas renouveler la confiance à une équipe qui ne donne pas satisfaction.
Il paraît que dans le privé, c'est comme ça qu'on fait.
"Assez avec la politique de l'excuse" ^^

(v'là que je tiens un discours de droite maintenant :mdr:)
5
De toute façon, quand on voit la situation financière de la France, mieux vaut pour Manu que les français ne votent pas "au mérite", au résultat, de manière "rationnelle" ^^
6
Genre,
l'électeur RN a vu les "dérapages" des candidats RN et s'est dit :

"Comment ?
Qu'entends-je ?
Ce candidat du parti fondé par Jean-Marie LE PEN et des nazis serait un peu raciste, antisémite, homophobe et aurait des sympathies nazis ?
Les bras m'en tombent !
Comment cela est-il possible ?!
Du coup, je vote Manu".
:mdr:
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Politique / Re : Faits divers et compagnie
« le 4 Septembre à 19:14 »
Moi je dis,
tous ceux qui portent des prénoms en guise de nom, c'est des gens louches.
Guy Georges.
Emile Louis.
Edouard Philippe.
8
Il semble que ce soit moins affirmatif que dans ton post.

Et j'en reviens au coeur du problème déjà soulevé par Flavien précédemment : la "lecture".

Rappelons d'abord que la constitution de 58 a été élaborée dans un contexte très particulier : un contexte de guerre, au terme d'un putsch d'un général né au 19ème siècle qui a traversé deux guerres mondiales.
On sera d'accord pour estimer le liquide amniotique dans lequel ce bébé a baigné très... particulier. Il pourrait donc pas être inutile de faire une chtite mise à jour...
Cette constitution a donc ses racines plongées dans un bain sensiblement différent de 2024 et faite pour un personnage qui n'avait pas vraiment le profil de notre Micron 1er.

Rappelons que le président n'est élu au suffrage universel direct que depuis 62. Dans cet article Wikipedia, il est écrit :

"La Constitution de 1958 accorde un poids institutionnel très important au président de la République. Toutefois, elle ne remet nullement en question le caractère parlementaire du régime"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_fran%C3%A7aise_du_4_octobre_1958

Plus loin, on souligne précisément ce qui est rappelé depuis quelques posts et qui est le coeur de l'inquiétude de certains (dont je fais partie), c'est, outre l'élection au suffrage universel direct de 62, la pratique qui modifie le régime (toujours dans le même article) :
Citation
Le rôle politique central du président de la République semble toutefois résulter beaucoup moins du texte initial de la Constitution de 1958 que de deux éléments majeurs :

- la pratique institutionnelle insufflée par le premier président de la Ve République, Charles de Gaulle, dont l'aura politique et le poids historique sont considérables à la différence de ceux de ses prédécesseurs ;

- l'élection du président de la République au suffrage universel direct à partir de 1962, laquelle a très fortement élargi le poids politique du chef de l'État (jusque-là élu au suffrage indirect), donnant naissance à la notion de « majorité présidentielle », inconcevable en 1958.


Certains constitutionnalistes, tels que Maurice Duverger, concluent à ce titre au caractère « semi-présidentiel » des institutions de la Ve République qui, sur le plan formel, établissent pourtant un régime parlementaire.
Ce qualificatif s'avère hasardeux, la République française se présentant davantage comme un « système parlementaire à captation présidentielle », puisque le chef de l'État, élu directement par le Peuple, peut capter les ressorts du parlementarisme majoritaire à son profil politique.
Citation
C'est en fait dans les rapports au sein du pouvoir exécutif que la Constitution de 1958 instaure un système politique à géométrie variable, selon que l'on soit en période de concordance des majorités présidentielle et législative ou, au contraire, de cohabitation. En période de concordance, l'Assemblée nationale, le Premier ministre, le Gouvernement et le président de la République, sont du même bord politique : le président exerce alors une autorité importante qui limite l'exercice des attributions constitutionnelles du Premier ministre. À l'inverse, ce sont paradoxalement les périodes de cohabitation qui se rapprochent le plus de la lettre et de l'esprit originels de la Constitution de 1958 : le Premier ministre y joue seul le rôle de chef de majorité (parlementaire), puisqu'il n'existe pas de majorité présidentielle. À cet égard, le président de la République François Mitterrand, confronté par deux fois à ce cas de figure (1986-1988 et 1993-1995), disait que « la cohabitation c'est la Constitution, rien que la Constitution mais toute la Constitution »
Pour conclure, oui, on peut être inquiet au regard de ce qui précède, de la direction que va faire prendre à cette constitution la pratique d'un Président médiocre et psychologiquement soumis à des pulsions inquiétantes (du genre, je dissous vite à l'arrache en juin, puis j'emmerde le monde en ne nommant aucun 1er ministre).

J'ajoute qu'il est évident que les tenants du pouvoir ont tout intérêt à conserver cette constitution puisqu'elle permet de se passer du peuple, comme en ce moment.
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Merci ;)
Bon, cette constitution est définitivement problématique...
10
Tiens, s'il y a un bon connaisseur sur le sujet qui peut me répondre : si le NFP  avait eu une majorité absolue, Macron  aurait-il pu quand même refuser de nommer Castets 1er Ministre et bloquer comme il le fait en ce moment ?
C'est juste une hypothèse, bien évidemment Macron ne ferait jamais ça ^^
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Il faut aussi élargir la focale et regarder ce qui se passe à l'étranger.

On est mignon à s'exciter sur l'islamogauchisme et le wokisme, mais on a un peu zappé ce qu'il s'est passé en Angleterre cet été avec des émeutes racistes qui ont réuni des milliers de personnes dans différentes villes.

Ca, c'est du concret et un signal qui doit nous inquiéter : ça indique que l'extrême droite est de nouveau capable de mobiliser les masses.

Et la France est assez mûre pour ce genre d'émeutes racistes.
Citation
La grande différence entre les émeutes actuelles et celles de 2011 est leur élément déclencheur. « Le schéma traditionnel semble s’être brisé. L’étincelle qui a mis le feu aux poudres, n’est pas l’étincelle qui a déclenché les précédents soulèvements. » En l’espace de dix ans, le Royaume-Uni a connu de grands bouleversements, à commencer par le Brexit. « On est dans l’après-Brexit, et la campagne qui y a mené, on a bien insisté sur le fait que l’immigré est un ennemi », rappelle la chercheuse. Cette idée s’est ancrée dans l’opinion populaire et a sans doute facilité l’entrée de l’extrême droite au Parlement, aux dernières élections. Cette victoire électorale participe aussi à décomplexer les idées d’extrême droite.
https://information.tv5monde.com/international/emeutes-au-royaume-uni-pourquoi-une-telle-poussee-de-violence-2735350

Il serait peut-être temps de tourner le regard vers l'extrême droite, non ?
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Maintenant, il faut peut-être poser LA question : est-ce que une frange de la population française en a encore quelque chose à carrer de la démocratie et du vote, ou bien un régime à la chinoise avec un parti unique et une politique unique pourrait tout à fait convenir ?
Il est certain que la démocratie, c'est pas le régime le plus compatible avec les bénefs de Bernard Arnault.
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On parle bien de France Inter, la radio qui a à demi-viré Yael Goosz pour le remplacer par justement Cohen (qui semble bien mieux "faire le job"...), Goosz pourtant peu subversif, écarté pour avoir appelé un chat un chat : à savoir que l'extrême droite est d'extrême droite et la gauche, de gauche ?
La radio dirigée par la femme de Raphaël Enthoven, celui qui déteste viscéralement la gauche ?
Non, c'est juste pour savoir.

Je vais te poser la question différemment : si Mélenchon était au pouvoir, perdait les législatives et faisait tout ce que fait Macron... crois-tu vraiment que les médias mainstream auraient le même discours ? Et toi ? Alaiya ? Battou ?
Evidemment que non.

Macron a une chose à faire dans les jours qui suivent les législatives qu'il a perdu : proposer à l'alliance arrivée en tête de mettre en place un gouvernement.
C'est tout.
Tout le reste, c'est du baratin, de l'enfumage.

Cette alliance ne lui plait pas ? Elle n'a pas à lui plaire, elle est arrivée en tête.
Il pense qu'elle ne tiendra pas ? Ca n'est pas à lui de juger, mais à l'AN.

https://www.letelegramme.fr/culture-loisirs/multimedia/medias-pourquoi-la-redaction-de-france-inter-a-depose-une-motion-de-defiance-contre-sa-directrice-adele-van-reeth-6624963.php
Citation
La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, est visée par une motion de défiance de la rédaction, au lendemain de l’annonce du remplacement de Yaël Goosz par Patrick Cohen comme éditorialiste politique de la matinale, selon une lettre consultée ce jeudi par l’AFP.
La vidéo en question, et l'attitude pour le moins curieuse de Pujadas et Malherbe

https://x.com/paul_denton/status/1811336409745100823
Citation
Le tort de Yaël Goosz, viré de son poste d'éditorialiste de France Inter? Peut-être d'avoir osé affirmer que LFI n'était pas d'extrême-gauche et que le RN est bien d'extrême-droite sur Quotidien, il y a deux semaines.
14
Citation
Même s’il serait vraisemblablement assez instable et fragile, un gouvernement de Lucie Castets pourrait constituer des majorités, notamment sur l’abrogation de la réforme des retraites. Il veut tout faire pour éviter cela.
Citation
Est-ce démocratique de refuser de nommer Lucie Castets et d’autant laisser traîner en longueur la nomination d’un Premier ministre ?

Incontestablement, un problème démocratique se pose. Dans une démocratie parlementaire digne de ce nom, le chef de l’État aurait très rapidement, à partir des résultats de l’élection, appelé une personnalité issue du parti ou de la coalition arrivée en tête pour former un gouvernement ou, à minima, pour lancer des consultations. C’est ce qu’on observe dans toutes les démocraties parlementaires européennes, que ce soit en Espagne, en Suède, même en Belgique.
https://reporterre.net/Emmanuel-Macron-veut-tout-faire-pour-eviter-un-gouvernement-de-gauche
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Citation
Il eut été toutefois plus simple et moins bête de la nommer afin qu'elle puisse battre le record de longévité d'Attal et saute instantanément. Ca commence à bien faire les délais oui...
C'eut surtout été plus dans l'usage démocratique, même si on sent bien qu'on traverse une période où les usages démocratiques, c'est à géométrie variable.

Après, tu dis que ce gouvernement aurait sauté aussi sec.
Peut-être, mais :

1/ alors pourquoi ne le fait-il pas, Manu, s'il ne craint rien ? Il peut humilier le NFP, pourquoi ne le fait-il pas ? (la stabilité des institutions, il s'en cogne Manu, sinon il n'aurait pas dissous comme il l'a fait en mode yolo)

2/ c'est une chose de dire en amont, je censurerai le gouvernement. C'en est une autre, une fois dans l'Assemblé N. de le faire réellement, concrètement, et de l'assumer.
D'être accusé de bloquer les institutions, ou voter contre le gouvernement qui veut abroger la réforme des retraites, la hausse du SMIC... c'est vraiment autre chose que des paroles à la radio ou sur un plateau TV,  de s'opposer concrètement à ces mesures.

Conclusion : je pense que Macron, entre autres raisons, ne veut surtout pas qu'on mette en débat ces sujets sociaux. Parce que les mettre en débat, c'est en faire la publicité, c'est les faire infuser... parler immigration-laïcité-sécurité-wokisme, oui évidemment. Parler retraites, pouvoir d'achat... ouh là non, faudrait pas que ça donne des idées à la population ^^

On en arrive à un point où la bourgeoisie radicalisée ne veut même plus qu'on puisse débattre du SMIC, de la retraite, etc. C'est en creux ce que disent les macronistes, en coeur avec la droite et l'ext. droite.