Aujourd'hui, on commémore la traite des noirs. Jusqu'ici, rien de génant. Mais voilà qu'un peu d'imbécilité y fourre son nez :
- Demande de suppression d'un article de la loi Taubira de 2001 qui accorde, selon une quarantaine de députés, trop d'importance au sujet.
- Des minutes de silence dans tous les collèges et lycées.
Constat : une belle contradiction et une erreur sur le devoir de mémoire. Je suis contre ce genre de céméronie de recueillement dans les écoles. C'est de la poudre de perlimpinpin. Si on veut vraiment conserver à l'esprit les méfaits du commerce triangulaire, il n'y a pas trente-six solutions : les manuels scolaires, les dossiers médiatiques, les ouvrages spécialisés. La minute de silence est à la fois une hypocrisie est un danger dans la fragilisation égoïste des communautés. A ce stade, qui ne nous dit pas qu'un jour, une association juive va toquer à l'Elysée et réclamer : "Monsieur le Président, nous sommes consternés. Nous n'avons pas de minute de silence en mémoire des juifs qui ont péris comme boucs émissaires lors des vagues de peste noire au Moyen-Age. Il est impératif que ce traumatisme soit réparé de la même façon que les noirs".
Super. Et quitte à remonter encore plus loin, que dire des martyrs chrétiens sous le joug de l'Empire romain ? Mais où va-t'on dans ces mises en scènes néo-traumatisantes ?
Le devoir de mémoire par l'enseignement, oui. Il s'agit d'informer et non de dramatiser un événement passé dans lequel tous les acteurs sont morts et leurs descendants totalement hors de cause.
Le devoir de mémoire par le receuillement, non. Cela ne fera que créer de splendides prétextes hallucinants au "traumatisme" (un mot que je commence à détester dans sa contextualisation politique)
D's©