J'y vais moi aussi de mon petit couplet. Je ne vois qu'une seule chose avec laquelle je me sente completement en adequation, et c'est une fois de plus Tinou qui a su trouver les mots justes.
Bref, je reste fidèle à ma devise: ce pays, la France, est perdu.
Le reste, c'est pipeau et air de flutiau. L'economie telle qu'elle est enseignee a l'heure actuelle est une escroquerie intellectuelle a laquelle j'ai adhere pendant quelques annees avant de me rebeller. Une "science" qui pretend qu'elle est infaillible, et que ses manquements resultent de comportements abberrants des acteurs, je trouve ca enorme! Ben vi, modeliser c'est bien, mais en prevoyant que les gens agissent comme des ordinateurs (pas d'emotions, ou pas d'erreurs, ou bien des erreurs automatiques, ce qui revient au meme), c'est la derniere des conneries.
L'economie, c'est une facon d'aborder la realite, et en l'elisant modele infaillible ou peu s'en faut, on lui demande de prevoir l'avenir, de le corriger... Bref, on fait de la gestion, ce qui n'est pas exactement la meme chose que l'economie, a mon humble avis.
La politique est reduite aujourd'hui a un debat d'experts! Il n'y a plus des
visions concurrentes d'une societe ideale, mais uniquement des recettes qui permettent de
resoudre des
problemes. Or, un debat/une question et un probleme ne sont pas les memes choses chez moi. Une question apporte DES reponses, ou du moins des tentatives. Un probleme signifie UNE solution, et pour que ce soit le plus economique possible, on demande a un gestionnaire de trouver la voie la moins onereuse/la plus rapide vers LA solution...
Aujourd'hui, on veut resoudre le chomage, parce que c'est un probleme, n'est-ce pas?
En realite, non! C'est insoluble, parce que ce n'est pas une simple equation. Le probleme du chomage incompressible et tout le tralala, les courbes de Keynes, c'est largement depasse. Mais POURQUOI continuer a s'exciter sur des bases aussi anciennes? C'etait un modele qui decrivait une societe DATEE. La situation a evolue... Et on a fait un choix de societe evident, a savoir "oui, on aura des chomeurs ; oui, il va falloir gerer les gens perdus en route", mais on ne l'a pas dit... Idem avec la course aux diplomes. La surqualification, on a des bien des modeles qui expliquent ca des les annees 60/70, et Boudon analysait avec brio les contradictions sur lesquelles on aboutirait... (son article sur l'echec des cycles courts et la course desesperee au diplome). Mais on n'a rien dit! En effet, il est tellement preferable de faire avoir son bac a des generations entieres de petits demeures qui savent a peine ecrire le francais, qui pourront ainsi se constituer en bandes sauvages pour secouer le cocotier et exiger qu'on vienne les sauver d'un choix stupide qu'ils ont fait par depit, soit les etudes en fac...
Mais est-ce dicible que "Ben, on a choisi un modele qui fonctionnera a terme avec de moins en moins de gens? Que certains sont de toute facon irrecuperables?". Helas, non! Sinon, on ne serait pas reelu.
Je n'inclue pas les debats sur la vision qu'ont les Americains, ou bien ce que je pense de la veritable nature du CPE (on s'en balance, hein! Je n'ai pas etudie ca, et je m'en fous, je suis trop vieux! :troll:)
Bref, la situation est une impasse, et le gouvernement, plutôt que de trouver des solutions réelles, sort un nouveau truc qui permet de maintenir les gens dans la précarité encore plus longtemps. Tant qu'on est jeune, la précarité est supportable (parfoit difficilement), mais quand on a une famille à charge, des enfants à nourrir, est-il normal que l'on puisse être précaire, avec tout ce que ça implique au niveau stress pour les enfants? Les entreprises disent qu'elles ont besoin de flexibilité, mais quand on a des gosses, on peut pas les licencier en disant qu'on a plus les moyens, hein!
D'ou mon choix de vie perso : pas de mariage, pas de gosses, la fuite a l'etranger pour faire un boulot qui me plaira, et la gueule d'un pistolet quand j'aurai grille toutes mes cartouches.
:peur: