Re : Re : Faits divers et compagnie
Reply #163 –
Seb, ça touche beaucoup aussi car on tombe de haut, on se réveille avec la gueule de bois.
Un peu comme les Australiens lors de la prise d'otage il y a peu : eux qui s'étaient toujours senti loin du monde, isolés sur leur île, ça leur a fait prendre conscience qu'ils sont dans le même bateau.
Ici c'est pareil : l'année dernière on nous a dit en fin d'année que les services secrets avaient empêché plusieurs dizaines de tentatives d'attentat sur le territoire français. Ils auraient pu dire 150 ou 3000, vu qu'elles ont été empêchées, ça n'aurait rien changé : on ne les a pas vues. Du coup on se sent "à l'abri", après tout on est le pays de la liberté, des droits de l'homme, tout le monde nous aime, tout ça.
Et les réactions qui s'élèvent alors c'est que Vigipirate ça sert à rien à part nous emmerder. Je me souviens que MCL nous a même dit ici sur ce forum que ce plan est une des mesures les plus liberticides et que personne ne râle. Attention je ne te critique pas MCL, je te prends en exemple car tu es du forum, mais c'est un discours qu'on entendait partout. Forcément comme rien ne se passait on se disait que c'était inutile. Et bien voilà, c'est faux. Rien ne se passait car justement c'était là.
Je ne sais pas si vous avez entendu l'info, mais depuis 2011 et l'incendie criminel, les locaux de Charlie étaient sous surveillance policière permanente : policiers en faction et tout le toutim. Comme ça se passait bien, ils ont décidé IL Y A 4 JOURS d'alléger la surveillance, de retirer le gars en faction permanente, et de passer faire des rondes toutes les heures "simplement". Il a suffi de 3 JOURS de ce nouveau rythme pour que les mecs agissent. Ils attendaient, c'est tout.
Quand on pense que Charb, un "simple" dessinateur, était sous surveillance rapprochée...
Du coup nous autres français, on a pris un coup sur la tête. Car oui l'école au Pakistan c'est atroce, la Syrie n'en parlons pas, mais on se dit "c'est un pays pas sûr, en situation de guerre" tout ça. Là c'est chez nous. Donc on est obligé d'ouvrir les yeux.