Depuis la semaine dernière, les québécois ont leur propre Tintin, supervisé et traduit par la sociologue local, Yves Laberge :
Oui, déjà le titre est assez ambigüe dans son trait d'humour face au sujet de l'album...
Et vous allez me dire : "ben ils doivent être contents !" Bah non. Le joual est le parlé oral et non écrit donc quand on lit ceci :
Le charme est rompu. Tous parlent le joual. Et l'expérience rencontre plus de critiques que d'applaudissements.
Radio Canada :Citation Le Soleil :Citation Et le plus virulent dans Le Devoir (équivalent de Le Monde).
Choupi.
D's©
Oui, déjà le titre est assez ambigüe dans son trait d'humour face au sujet de l'album...
Et vous allez me dire : "ben ils doivent être contents !" Bah non. Le joual est le parlé oral et non écrit donc quand on lit ceci :
Le charme est rompu. Tous parlent le joual. Et l'expérience rencontre plus de critiques que d'applaudissements.
Radio Canada :
Dans une entrevue accordée à Info Culture, Yves Laberge déclare: « Ça nous permet, à nous, lecteurs du Québec, de retrouver dans une oeuvre universelle la langue québécoise ». Sur la quatrième de couverture, il est écrit que Yves Laberge a voulu faire « une célébration de la langue française telle qu'on la vit de nos jours au Québec ». Les seules expressions auxquelles il n'a pas touché, ce sont celles qui caractérisent le capitaine Haddock.
Des tintinologues qui ont pu consulter l'album avant qu'il soit lancé en font déjà une critique sévère. Ces critiques vont de « forte charge parodique d'une langue qui ne se parle plus au Québec » à « album inutile », en passant par « folklorisation » et « coup de marketing ».
Peut-on mettre dans la bouche de Tintin le français tel qu'il est parlé ici, sans dénaturer le héros et sans faire de la Belle Province une énorme caricature? Au fil des 62 pages, les appréhensions se confirment : cette nouvelle version de Coke en stock est, au mieux, une curiosité destinée aux collectionneurs.
(...)
Yves Laberge, qui signe l'adaptation, en a mis un maximum dans l'espace qui lui était donné. Le hic, c'est qu'il a fait naître une langue artificielle au détriment des qualités artistiques de l'ouvrage d'Hergé, qu'il s'agisse de rythme, de style ou de la personnalité des héros. Tous les personnages affichent le même niveau de langage, y compris les Arabes et les Africains. Du coup, on ne distingue plus le vocabulaire d'un Tintin de celui d'un Tournesol, voire d'un Milou...
Autre irritant : l'orthographe, qui est discutable et qui fluctue. La lecture devient parfois une épreuve de décodage. Pourtant, il n'était pas nécessaire que chaque mot soit réécrit afin de copier le langage parlé. (...) le lexique est au contraire très pauvre, avec son avalanche de «ben» et de «astheure». On a parfois l'impression qu'il n'y a eu aucun souci quant au style : uniquement dans les six premières cases, cinq homonymes de «vue» se succèdent!
Choupi.
D's©