Disons que c'est une facette de la ségrégation sur le logement. La ségrégation du logement par l'agent a toujours existé.
Avant les moyens de transports et les ascenseurs, dans immeubles des villes, plus tu étais pauvre plus tu étais logé en étage élevé: Le premier étage était l'étage "noble".
Avec la mécanisation des moyens de transports, la ségrégation spatiale est devenue différente: Maintenant, ce sont plus des espaces du territoire. En fait, le marché immobilier, tel qu'il est depuis une trentaine d'année en France est un puissant outil de ségrégation: Pour de multiples raisons, y compris des ressorts psychologiques, un primo-accédant achète un logement là où il peut tout juste se le payer. Un locataire, c'est quasiment pareil. Pourquoi? Parcequ'un logement moins cher va se trouver dans un quartier plus pauvre. Ce prix inférieur sera corrélé à de multiples paramètres de déclassement: quartier enclavé et/ou mal entretenu, logements en mauvais état… et in fine populations plus pauvres. Tu ne te loges pas au milieu de plus pauvres que toi… Et comme tu n'as pas les moyens de te loger avec plus riche, tu restes avec ceux de la même strate de revenus.
Cette logique du marché immobilier, est appliquée par les promoteurs: Lorsqu'ils font un programme, que ce soit en pleine ville ou en très lointaine banlieue, ils calent les prix de vente sur la clientèle visée: Tu ne vendras pas un pavillon bas de gamme dans un lotissement neuf au milieu de la pampa vers Sens dans l'Yonne au propriétaire d'un 6 pièces avec réceptions à Neuilly-sur-Seine. Par contre, tu peux espérer le vendre à une famille avec enfants qui est locataire dans Paris ou dans la petite couronne et qui gagne 3 à 4000€ par mois. À l'inverse, si tu construit un immeuble dans le XVIe arrondissement sur le front de Seine ou en bordure de la Villa Montmorency, c'est pas la famille qui gagne 3 à 4000€ par mois que tu vas viser.
Dans le cas que tu décris, le promoteur se retrouve obligé de produire des logements moins cher que ce qu'il aurait pu obtenir sur le marché libre (ce qui est très bien par rapport à tous les effets pervers de la ségrégation spatiale, où trop souvent, la partie la moins aisée de la population se retrouve logée très loin de son lieu de travail). Sauf que les "riches" (relativement, hein, parceque les vrais riches, ils ont un hôtel particulier, un manoir, une villa… Bref, un logement individuel dans un jardin suffisamment grand pour ne pas être embêté par les voisins) ne veulent pas de ce mélange social… Et comme au XVIIIe ou au XIXe siècle, il faut cacher ces voisins indésirables. C'est pas normal, c'est injuste, mais c'est ce qui se passe quand on laisse faire la logique du marché.
Plus les prix de l'immobilier sont élevés par rapport au salaire médian, plus les mécanismes de ségrégation spatiale par l'argent sont forts. Le seul moyen de casser ce genre de spirale, c'est que la puissance publique produise des logements accessibles et de qualité. Et si elle arrive a en produire suffisamment et aux bons endroits pour satisfaire les besoins en logements, alors la pression à la hausse des prix aussi bien de vente que de location dans le parc privé peut être stoppée.
Avant les moyens de transports et les ascenseurs, dans immeubles des villes, plus tu étais pauvre plus tu étais logé en étage élevé: Le premier étage était l'étage "noble".
Avec la mécanisation des moyens de transports, la ségrégation spatiale est devenue différente: Maintenant, ce sont plus des espaces du territoire. En fait, le marché immobilier, tel qu'il est depuis une trentaine d'année en France est un puissant outil de ségrégation: Pour de multiples raisons, y compris des ressorts psychologiques, un primo-accédant achète un logement là où il peut tout juste se le payer. Un locataire, c'est quasiment pareil. Pourquoi? Parcequ'un logement moins cher va se trouver dans un quartier plus pauvre. Ce prix inférieur sera corrélé à de multiples paramètres de déclassement: quartier enclavé et/ou mal entretenu, logements en mauvais état… et in fine populations plus pauvres. Tu ne te loges pas au milieu de plus pauvres que toi… Et comme tu n'as pas les moyens de te loger avec plus riche, tu restes avec ceux de la même strate de revenus.
Cette logique du marché immobilier, est appliquée par les promoteurs: Lorsqu'ils font un programme, que ce soit en pleine ville ou en très lointaine banlieue, ils calent les prix de vente sur la clientèle visée: Tu ne vendras pas un pavillon bas de gamme dans un lotissement neuf au milieu de la pampa vers Sens dans l'Yonne au propriétaire d'un 6 pièces avec réceptions à Neuilly-sur-Seine. Par contre, tu peux espérer le vendre à une famille avec enfants qui est locataire dans Paris ou dans la petite couronne et qui gagne 3 à 4000€ par mois. À l'inverse, si tu construit un immeuble dans le XVIe arrondissement sur le front de Seine ou en bordure de la Villa Montmorency, c'est pas la famille qui gagne 3 à 4000€ par mois que tu vas viser.
Dans le cas que tu décris, le promoteur se retrouve obligé de produire des logements moins cher que ce qu'il aurait pu obtenir sur le marché libre (ce qui est très bien par rapport à tous les effets pervers de la ségrégation spatiale, où trop souvent, la partie la moins aisée de la population se retrouve logée très loin de son lieu de travail). Sauf que les "riches" (relativement, hein, parceque les vrais riches, ils ont un hôtel particulier, un manoir, une villa… Bref, un logement individuel dans un jardin suffisamment grand pour ne pas être embêté par les voisins) ne veulent pas de ce mélange social… Et comme au XVIIIe ou au XIXe siècle, il faut cacher ces voisins indésirables. C'est pas normal, c'est injuste, mais c'est ce qui se passe quand on laisse faire la logique du marché.
Plus les prix de l'immobilier sont élevés par rapport au salaire médian, plus les mécanismes de ségrégation spatiale par l'argent sont forts. Le seul moyen de casser ce genre de spirale, c'est que la puissance publique produise des logements accessibles et de qualité. Et si elle arrive a en produire suffisamment et aux bons endroits pour satisfaire les besoins en logements, alors la pression à la hausse des prix aussi bien de vente que de location dans le parc privé peut être stoppée.