- Sur Rick et Carl : Ben le truc avec les jumeaux, c'est qu'ils ont servis à réellement amorcer l'évolution du bambin. Je trouve que depuis la fin de l'arc de la prison, on a deux évolutions en parallèle d'un même archétype. Les deux s'imposent en tant que leader naturel (enfin en gardant à l'esprit l'âge de Carl), mais là où Rick, bien que capable des pétages de câble les plus extrêmes, reste profondément humain (ce qui ce ressent dans la plupart de ces décisions au final), son fils petit à petit s'éloigne de cette notion d'humanité.
Du coup Rick, qui oscille entre espoir, impuissance, peur, colère, soif de revanche, hypocrisie, culpabilité, semble un bien moins bon leader en apparence ; si on regarde ses choix depuis le début, tous ont eux des conséquences désastreuses, mais au final c'est l'amour qu'il a pour ses proches et son désir de les protéger qui le guide.
Carl lui guidé par des conseils qu'il prend un poil trop au pied de la lettre, par ce monde apocalyptique dans lequel il grandit et cherche sa place (et qui soyons objectif ne lui veut visiblement pas que du bien) et par la faillibilité de son père, incarne de plus en plus le survivant ultime. Celui qui fait ce qui doit être fait, qui ne s’embarrasse pas de culpabilité, voir de sentiments (son "amnésie" n'étant finalement que la manifestation de son désintérêt progressif pour cette notion), et lucide quant à la tendance qu'a la vie à être méga pute ces derniers temps (faut dire qu'avec un joli minois comme ça, ça doit aider). Le personnage de Sophia servant d'ailleurs à créer un impressionnant contraste sur cette capacité à voir le monde tel qu'il est, je pense qu'elle sera plus importante au fur et à mesure de la mise en avant de Carl dans l'histoire.
Alors après comme le souligne Andréa je crois, ouais Rick disjoncte souvent, ouais ses choix ont tués beaucoup de monde, parfois avec une injustice rare (glenn, sa précédente et brève relation), certes il a souvent été brisé, mais au final s'il n'avait pas accepté ce rôle un peu imposé de leader, s'il n'avait pas été dirigé par ses sentiments personnels, par sa peur de perdre ceux qui importent à ses yeux, les choses auraient sans doute tournées bollocks puissance mille plutôt que puissance cent. Et, cela nous renvoi au discours de rick dans l'arc de la prison "we are the living dead", à sa nouvelle relation avec andréa, vaut-il le coup de survivre au prix de sa capacité à ressentir ?
Parce qu'au final la culpabilité de Rick et sa colère le pousse à avancer, à essayer de mieux faire. Carl lui, Negan l'a un peu annoncé, va savoir où son destin de psychopathe l'amènera. Est-ce qu'il ira jusqu'à sacrifier son père quand ce sera le choix logique pour la survie du groupe ? S'il était à la place de ce dernier, n'aurait il pas mené tout le monde à la mort à force de se distancer de cette peur constante qui colle au bide des autres persos (voir sa relation avec Negan) ?
- Pour Andréa, ouais c'est clairement autre chose que dans la série télé. Si le personnage part du même point, dans le comics on à un personnage qui a vraiment vécu, évolué, principalement au travers de sa relation avec Dale, qui s'est créé un rôle pivot au sein du groupe (avec la disparition de Glenn, au final, c'est un peu le dernier perso sur lequel Rick peut vraiment s'appuyer, qu'il s'agisse de la survie du groupe ou de ses doutes). Bien plus intéressante que le perso un peu potiche servant à mettre en valeur les faux bad boys de la série télé. Pour sa mise en couple, après tout ce qu'ils ont traversé, ce qu'ils ont perdu, le rapprochement était assez logique au final effectivement.
- Maggie et Glenn : C'est là que Negan prend toute sa valeur. Depuis le début, maggie et glenn représente l'espoir au sein du groupe. La preuve en somme que l'amour véritable et le désir/la possibilité d'engendrer un futur existe encore malgré l'état du monde. Espoir anéantit par Negan "Things have changed, Rick. Whatever you had going for you... That's over". La mort de Glenn était une nécessité pour ne pas laisser se généraliser cet espoir, relancer les enjeux après cette longue période de calme et donner une VRAIE raison à rick pour que ça devienne vraiment VRAIMENT personnel niveau vengeance. Maggie elle aussi a servit son rôle, pour l'instant du moins ; à moins que le sort ne s'acharne sur elle ouais elle va probablement être mise de coté.
- Michonne j’attends de voir un peu pour juger, le décalage avec sa manière d'être pendant l'arc de la prison me semble un peu brutal (même s'il est vrai qu'elle a suffisamment traversé pour justifier cette évolution) mais bon qui sait ce qui se trame sous la surface.
Sur la prudence de Rick vis à vis de Negan, j'aurais plutôt dis patience en passant. Il ne faut pas oublier que Rick c'est le mec qui peut attendre son heure tranquillement, en laissant planer une illusion de paix/soumission, mais qui intérieurement est plutôt du genre dévoré par son envie de coller une balle/hache dans la tête du mec qui lui a cassé les burnes. Juste il a apprit à être plus malin, et fera ça quand le moment sera le bon, qu'il sera certain de pouvoir faire de Negan un symbole façon "Don't fuck with me" et en étant certain de ne pas risquer la vie de ses proches. Mais bon il l'a annoncé hein, sa vengeance il l'aura, que ce soit dans dix volumes ou dans 50.
Topic: The Walking Dead (Read 18750 times)
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