L'idée était plutôt de débattre sur ce genre de réforme dans des moments plus apaisés plutôt que de lancer la réforme comme elle l'a été alors qu'il y avait plus urgent. Que ça énerve les français de voir que le gouvernement met plus d'énergie dans la défense de sa réforme du mariage que dans la défense de ses usines (Ayrault, ce scélérat), je crois que l'on peut comprendre.
Il y a des priorités en temps de crise. Le mariage pour tous n'en fait pas vraiment parti.
Mais ce n'est pas tant le gouvernement qui est responsable de l'état dans lequel se trouve le débat que le PS, qui a voulu ajouter la PMA (et donc la GPA) dans le projet, ce qui n'était au départ pas prévu.
Le PS aurait fermé sa gueule, on n'en serait certainement pas là.
Quand le bateau coule, on doit concentrer son énergie dans autre chose que de refaire la déco.
Alors qu'il continue, je trouve que c'est un excellent révélateur de la nature assez peu reluisante de la France, ou du moins d'un certain nombre de ses membres (mais si, les bas du front aux boîtes crâniennes aussi vide que dénuées de cheveux).
Faut pas venir gueuler après les joueurs de foot parce qu'ils chantent pas l'hymne national, moi perso en ce moment ça me ferait mal de devoir le faire.
Sans compter l'autre dingo qui accuse la gauche de tuer les enfants. On se croirait revenu au doux temps de l'après-guerre (ou avant? Je sais plus, et j'aimerais autant éviter le point Godwin) où les communistes étaient accusés de les manger.
Je reste également, en dehors de la légitimité des uns et des autres à vouloir défendre son point de vue, assez étonné que pour la première fois des gens défilent en France non pas pour défendre des droits qui leurs seraient niés, mais pour déniés des droits qu'ils possèdent aux autres.
Quant à l'argumentation de la condition "naturelle" du mariage, c'est un argument tellement naze que je ne peux que loler à grands cris, tout comme de voir nos petits copains cathos découvrir les aléas d'une manif un peu musclée (Salut, les Musclés, en passant).