Juste une remarque dans le vide, même si c'est le jeu de la politique je trouve quand même dommage que les conneries de sarko du moment aient joué contre les non-élus de droite. Perso
Pour moi, c'est trop réducteur de le voir comme ça. Effectivement dans les très grandes villes (en Île de France en particulier) le rapport à l'élu local peut être complètement inexistant. Il ne faut pas oublier, dans les communes de la périphérie parisienne, en un mandat, plus de 25% des électeurs auront quitté la commune.
En revanche, dans des agglomérations légèrement plus petites, même comme Lyon ou Marseille, l'élu a tendance à être jugé sur son bilan. Pour moi, par exemple, si Collomb a été réélu à Lyon au 1
er tour, ce n'est pas forcément lié à une dynamique nationale. Il y a eu dans son bilan par exemple les berges du Rhône réaménagées, et les Velo'v, qui ont carrément boosté son score.
En fait, l'élu qui arrive à à se faire réélire, c'est celui qui a
inauguré un certain nombre de choses positives dans la ville, mais qui a aussi eu le temps d'en faire oublier les contraintes de départ.
Par exemple, en 2001 le maire d'Orléans (PS) est sèchement battu. Il a payé une politique de grands travaux (certainement nécessaires face à la croissance de la population), mais qui ont provoqué un fort mécontentement par les problèmes de vie quotidienne qu'ils ont entraînés. Si on ajoute à ça une mise en service du tram qui s'est mal passé à quelques mois des municipales, il s'est fait étendre par un candidat qui avait comme (seul) programme l'arrêt de la politique de grands travaux.
À Amiens, cette fois-ci, il semble bien que la malédiction des travaux ait frappé à droite.
;)L'élu qui se représente doit aussi monter qu'il a des idées nouvelles, et surtout en phase avec les attentes de la population, car sinon, il sera pénalisé. Lorsqu'il y a déjà pas mal d'années (en 1990?) Michel Noir a battu Francisque Collomb à Lyon dans un duel à droite, c'est parceque les électeurs ont voulu se débarrasser des héritiers de Herriot et Pradel, qui grosso-modo n'avaient plus l'imagination ni le souffle pour faire avancer la ville.
Paradoxalement, je pense que pour ces élections, la droite a aussi été pénalisée par la victoire de 2001 qu'elle avait mal anticipé. En effet, dans un certain nombre de villes, ils ont été élus à cette époque avec un programme d'opposition. Or il faut savoir que pour des grands projets, un mandat, c'est extrêmement court. Une ligne de tram, par exemple, c'est facilement 5 ans entre le lancement des études et l'inauguration. Lorsqu'on doit se monter un programme de gestion en début de mandat, parcequ'on avait pas prévu d'être aux commandes, le temps de le faire, on a très rapidement pris 6-8 mois dans la vue. À ce moment-là, soit on prend le risque de lancer des grands projets qui ne seront peut-être pas achevés avant les municipales suivantes (mauvais) soit on poursuit les études en les délayant pour être prêt au début du mandat suivant (paris risqué sur l'avenir, car on risque d'être taxé d'immobilisme).
Reims est passé à gauche alors que Vautrin aurait carrément continuer à améliorer les choses sur la lancée du précédent ...
Du même fait que je suis content que Delanoé repasse et un peu déçu que Bayrou se rétame vu le peu de charisme du concurent de gauche.
Moi qui me disait avec un peu de chances que les gens vont élire les gens pour leurs compétences et pas pour leur lien avec sarko ou non ... Bah perdu et c'est bien dommage.
Pour Reims, il y a eu le duel fratricide… Le nombre de communes dites "imperdables" perdues de cette manière, c'est impressionnant. Si on prend l'exemple de Metz, l'UMP a changé de poulain entre les deux tours pour soutenir un vieux cheval de retour, et se faisant s'est vidé un chargeur de 357 magnum dans le pied. Et Reims, il y a peut-être le tram qui a pesé dans la balance…
Pour Bayrou, je crois qu'il n'a pas voulu voir l'enjeu local de l'élection. Il n'a voulu le réduire qu'à une joute nationale. Or je pense que ça a vexé un certain nombre d'électeurs de voir que le but n'était pas prioritairement de servir leur ville, mais le destin national de Bayrou