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Sujet: Le livre pas assez cher sur Amazon ? Amazon se défend. (Lu 6432 fois) sujet précédent - sujet suivant

Le livre pas assez cher sur Amazon ? Amazon se défend.

Vous vous rappelez que je vous avais causé il y a quelques semaines de la condamnation d'Amazon à 1000 euros d'amende par jour, parce qu'ils livrent les livres gratuitement (sachant qu'en France, le prix du livre est règlementé)?

Amazon a décidé de se défendre (vous devez être au courant si vous êtes client, vous avez du recevoir un mail):

http://www.amazon.fr/gp/feature.html/?docId=1000129903#Petition

(remontez jusqu'en haut de la page).

Amazon et le prix du livre

Répondre #1

Le livre pas assez cher sur Amazon

Je suis à la fois contente et mécontente. Contente parce que librairies de nos jours se font de plus en plus rares (je cause des librairies, les vraies, pas la fnac ou virgin, qu'on soit bien d'accord) et qu'il convient de les pérenniser un maximum à une époque où le livre numérique creuse doucement mais sûrement la tombe du livre imprimé, et mécontente parce que c'est vrai que sur Amazon... ben c'était moins cher. Quand on est un gros consommateur de livres, la différence se fait vite sur le global annuel.

Un livre, quand il n'est pas en poche, c'est 20 euros minimum. C'est quand même pas donné (comme les CD quoi). Et quand on peut gratter 1/2 euros sur chaque bouquin, ma foi...

Mais bon. Allez, je penche tout de même plutôt vers le contentement.


Je reviens là-dessus, j'ai reçu un mail d'amazon comme quoi ils lançaient une pétition pour préserver la livraison gratuite et les 5% de réduc pour tous les livres:

http://www.amazon.fr/gp/feature.html/?docId=1000129903#Petition

Pétition bien évidemment signée, je vous invite à faire de même  :yes:
Si ça ne marche pas comme vous voulez, plaignez-vous jusqu'à ce que vous obteniez satisfaction :o

Amazon et le prix du livre

Répondre #2


Le livre pas assez cher sur Amazon

Je suis à la fois contente et mécontente. Contente parce que librairies de nos jours se font de plus en plus rares (je cause des librairies, les vraies, pas la fnac ou virgin, qu'on soit bien d'accord) et qu'il convient de les pérenniser un maximum à une époque où le livre numérique creuse doucement mais sûrement la tombe du livre imprimé, et mécontente parce que c'est vrai que sur Amazon... ben c'était moins cher. Quand on est un gros consommateur de livres, la différence se fait vite sur le global annuel.

Un livre, quand il n'est pas en poche, c'est 20 euros minimum. C'est quand même pas donné (comme les CD quoi). Et quand on peut gratter 1/2 euros sur chaque bouquin, ma foi...

Mais bon. Allez, je penche tout de même plutôt vers le contentement.


Je reviens là-dessus, j'ai reçu un mail d'amazon comme quoi ils lançaient une pétition pour préserver la livraison gratuite et les 5% de réduc pour tous les livres:

http://www.amazon.fr/gp/feature.html/?docId=1000129903#Petition

Pétition bien évidemment signée, je vous invite à faire de même  :yes:


J'en ai causé juste ce matin même :mrgreen:

J'ai signé également.

SInon, les 5 % de ristourne, ça, c'est général à tous les libraires. Ces derniers considèrent dans le cas présent que le fait de proposer une livraison gratuite revient à faire une ristourne supplémentaire. j'ai lu les réactions des gens suite à cet appel à pétition, et c'est vrai que la plupart n'ont pas tort, lorsqu'ils disent habiter au fin fond du trou de la France, avec pas de librairie à moins d'une heure de route, amazon demeurant pour eux, au final, le seul accès à la culture dont ils disposent.

Après pour ceux qui habitent en ville... perso, je commande sur Amazon, mais j'achète préférentiellement mes bouquins en librairie. Pour le plaisir de chercher, de fouiner, de chercher. Mes commandes sur Amazon concernent plus généralement les bouquins que je ne trouve pas (plus) en librairie, parce que ça m'embête de commander à la librairie et de revenir le chercher (aller en ville, se garer, etc...), ou les bouquins qu'il me faut absolument à leur sortie. Pour moi, les deux se complètent.

Maintenant, il faut bien avouer que la librairie en tant que telle se meurt à petit feu. je ne parle pas des fnac, Virgin et autres Cultura hein lesquels profitent de faire du multiproduits culturels, mais bien de la librairie de quartier. A mon sens, seule une remise en question du principe et du fonctionnement peut les sauver avec, par exemple:
- Coupler l'activité librairie avec un truc genre salon de thé
- Renforcer le contact entre les auteurs et les lecteurs
- faire des ateliers de lecture/écriture
- Passer des accords avec Amazon/Alapage ou autres, permettant de commander sur place, en librairie, pour le compte du client et qu'il soit livré chez lui plutôt qu'en magasin, la librairie prenant un 'tite com' au passage.

Le truc, c'est que la SFL va pas être d'accord. déjà que ça coince par rapport au livre numérique, alors leur demander de passer un accord général avec les magasins en ligne...  :sleeping:

Amazon et le prix du livre

Répondre #3
J'en ai causé juste ce matin même :mrgreen:

J'ai signé également.


Ha bah tiens oui effectivement, merde :mdr:

En fait dès que j'ai eu le mail j'ai été direct chercher ton ancien post sur le sujet pour le quoter, sans lire les tous derniers posts, sorry :sweatdrop:
Si ça ne marche pas comme vous voulez, plaignez-vous jusqu'à ce que vous obteniez satisfaction :o

Amazon et le prix du livre

Répondre #4
C'estun problème de conccurence déloyale non ? M'enfin j'ai signé aussi, et pour vous les coco :o

Amazon et le prix du livre

Répondre #5
Je pense que les libraires ont malheureusement raison (pas taper ;)) Parceque même si certains coins sont déshérité à ce niveau, l'idée du prix unique du livre était de faire en sorte que ce bien culturel soit épargné pour permettre la survie des indépendants (et donc l'indépendence des éditeurs par rapport au réseau de distribution).

Or l'autorisation de faire 5% de rabais a finalement été complètement dévoyée, car les librairies indépendentes ne peuvent pas se permettre (à part quelques grosses) de faire cette ristourne en permanence, alors qu'Amazon ou la Fnac vont la faire systématiquement. Ce qui fait qu'ils sont systématiquement moins cher si en plus ils offrent les frais de port, et que petit à petit, ils font le vide. Après, suggérer de basculer vers une multi-activité, je veux bien, mais dans ce cas, ça revient à autoriser à lire dans les rayons, ce qui augmente le coulage. La Fnac peut se permettre de balancer quelques livres trop esquintés pour être vendus (en plus de ceux qui sont volés), un petit libraire, pas forcément.

Je pense aussi que l'acheteur est aussi de plus en plus pressé. N'importe quel libraire peut avoir (quasiment) n'importe uel bouquin, même dans le "trou du cul du monde". Mais, ça mettra parfois une semaine ou plus, alors que dans le même temps Amazon affiche "dispo en 48h" sur son site (avec au final 15 jours/ 3 semaines d'attente, car le bouquin n'est pas en stock)

En revanche, le système de type chapitre.com auquel pas mal de bouquinistes sont affiliés est intéressant, mais ne peut guère marcher pour les livres neufs. :mouais:

Au final, je ne vois guère de solution soit le législateur met tout le monde à égalité (fini les 5% de réduc), ce qui offrira peut-être un répit aux libraires, soit on libéralise et les bouquin (enfin ceux qui trouveront un distributeurs grâce à leur lectorat potentiel) seront vendu chez Leclerc ou carouf. Parceque eux, ils pourront casser les prix et étrangler aussi la FNAC, vu que c'est pas leur cœur de métier.

Amazon et le prix du livre

Répondre #6
Je pense aussi que l'acheteur est aussi de plus en plus pressé. N'importe quel libraire peut avoir (quasiment) n'importe uel bouquin, même dans le "trou du cul du monde". Mais, ça mettra parfois une semaine ou plus, alors que dans le même temps Amazon affiche "dispo en 48h" sur son site (avec au final 15 jours/ 3 semaines d'attente, car le bouquin n'est pas en stock)


Euh, sur amazon quand un produit est marqué "en stock", il l'est réellement, à chaque fois que j'ai commandé un produit marqué comme étant en stock la commande est partie soit le jour-même, soit le lendemain matin au plus tard.
Donc bon, entre une librairie infoutue d'avoir des délais qui me satisfassent et amazon qui t'envoie ça quasi-immédiatement, le choix est vite fait :whistling2:

Citer
soit le législateur met tout le monde à égalité (fini les 5% de réduc), ce qui offrira peut-être un répit aux libraires


Ha bah oui mais non hein, ça va pas être possible ça  :nono:
Perso en ce moment j'suis en pleine phase "les peanuts ça pootre" et donc j'achète les volumes de la nouvelle édition maxi intégrale de la mort qui tue, et les 1,50 euros de réduc sur le prix normal d'un volume ( 29 euros, quand même  :sweatdrop: ) j'ai pas spécialement envie de m'asseoir dessus :o

Si ça ne marche pas comme vous voulez, plaignez-vous jusqu'à ce que vous obteniez satisfaction :o

Amazon et le prix du livre

Répondre #7
Si tout le monde raisonne comme toi, le désert français (qui est déjà une réalité) ne va pas s'améliorer. Quand il n'y aura plus de librairie dans les Basses-Alpes et les Hautes-Alpes (par exemple, mais ça s'applique aussi à la Creuse, la Corrèze, le Gers, la Lozère, l'Aveyron, le Cantal...), qu'il faudra faire 150/200 bornes pour en trouver une, je ne suis pas sûr que ces contrées soient plus avancées.

J'ajoute un truc aussi. On parlais ailleurs de la hausse des prix des carburants. Or le système de livraison de colis express est extrèmement dépendant de l'énergie et fortement consommateur de carburant, donc peut-être que d'ici quelques années l'immédiateté qui fait la force de la VPC aujourd'hui ne sera plus qu'un souvenir (ou alors l'option de livraison rapide sera facturée à un prix exorbitant). Et dans ce cas, certains coins auront tout perdu, à la fois leurs magasins, et le substitut d'une VPC rapide…

Amazon et le prix du livre

Répondre #8
Hey oh on a ce qu'il faut en corrèze :o

Re: Le livre pas assez cher sur Amazon ? Amazon se défend.

Répondre #9
Citer
J'ajoute un truc aussi. On parlais ailleurs de la hausse des prix des carburants. Or le système de livraison de colis express est extrèmement dépendant de l'énergie et fortement consommateur de carburant, donc peut-être que d'ici quelques années l'immédiateté qui fait la force de la VPC aujourd'hui ne sera plus qu'un souvenir (ou alors l'option de livraison rapide sera facturée à un prix exorbitant).

Ce n'est pas tant l'immdédiateté qui joue, que le fait de ne PAS se déplacer. De fait ton argument énergétique trouve sa contrepartie dans le fait que les clients ne prennent pas leur voiture pour aller acheter leurs bouquins et en revenir, sans oublier que s'ils commandent à la libraire, ils vont devoir y retourner. De plus, la livraison express se situe à deux niveaux: colissimo 48h via la poste ou livraison 24 heures via des transporteurs privés (ups, etc...). Dans ce dernier cas, il vaut mieux 1 véhicule qui livre 10 clients que 10 clients qui prennent leur voiture.

Mais ce serait effectivement intéressant de déterminer un bilan carbone sur ce point, même si à vue de nez, la VPC est "moins polluante" que l'achat sur place.
Citer

Après, suggérer de basculer vers une multi-activité, je veux bien, mais dans ce cas, ça revient à autoriser à lire dans les rayons, ce qui augmente le coulage.


Question d'échelle. Le p'tit libraire, il aura un/deux exemplaires en consultation pas plus. Il peut aussi s'arranger avec les éditeurs qui lui cèdent gracieusement l'exemplaire de démonstration. Il peut aussi faire payer à l'heure de présence dans sa boutique (il n'est pas service public, ce n'est pas une bibliothèque municipale), obliger à consommer s'il fait salon de thé, etc... Et enfin, la "spécialisation" demeure un point majeur de la survie de ces commerces. Sur un thème, un rendu, des collections, des anciennetés, bref, ce que vous voulez pourvu qu'il ne soit pas possible de trouver mieux ailleurs.

Re: Le livre pas assez cher sur Amazon ? Amazon se défend.

Répondre #10
Ce qui serait intéressant, c'est que ces véhicules de livraison marchent au GPL ( c'est le cas pour la Poste non ? ), à l'hybride etc, et là ton argument al' serait très bon.

 

Re: Le livre pas assez cher sur Amazon ? Amazon se défend.

Répondre #11
Cela dit, tous les clients d'une librairie ne prennent pas leur voiture pour y aller, loin s'en faut...

Re: Le livre pas assez cher sur Amazon ? Amazon se défend.

Répondre #12

Cela dit, tous les clients d'une librairie ne prennent pas leur voiture pour y aller, loin s'en faut...

Oui la librairie relève typiquement du commerce de proximité ou l'on va à pieds excepté dans les plus petits villages. (et je ne signe pas, mon point de vue balance...)
This is ma jolie signature

Re: Le livre pas assez cher sur Amazon ? Amazon se défend.

Répondre #13


Si ça ne marche pas comme vous voulez, plaignez-vous jusqu'à ce que vous obteniez satisfaction :o

Re: Le livre pas assez cher sur Amazon ? Amazon se défend.

Répondre #14
Ce n'est pas tant l'immdédiateté qui joue, que le fait de ne PAS se déplacer. De fait ton argument énergétique trouve sa contrepartie dans le fait que les clients ne prennent pas leur voiture pour aller acheter leurs bouquins et en revenir, sans oublier que s'ils commandent à la libraire, ils vont devoir y retourner. De plus, la livraison express se situe à deux niveaux: colissimo 48h via la poste ou livraison 24 heures via des transporteurs privés (ups, etc...). Dans ce dernier cas, il vaut mieux 1 véhicule qui livre 10 clients que 10 clients qui prennent leur voiture.


Heu... Ça, ça marche si tous les clients prennent leur voiture, or je ne sais pas quelle est la proportion réelle. Moi, par exemple, j'ai quasiment tout le temps une librairie à moins de 10 minutes à pied de mon logement... Mais bon, je ne suis pas au fin fond de la France aussi. Ceci dit, les librairies sont assez fréquement installées dans des petites villes. Donc si on compte ne serait-ce que la moitié des clients qui sont venus à pied ou qui seraient de toutes façon venus en bagnole pour d'autres choses, le bilan carbone d'un bouquin livré au final, je ne sais pas s'il vaut beaucoup mieux que celui d'un bouquin acheté en boutique. De plus les trajets de livraisons individuels sont multiples, avec de nombreux véhicules de faible capacité, ou peu remplis alors que les boutiques peuvent être livrées de manière plus massifiée.

Ton raisonnement se tiendrait complètement si deux conditions étaient réunies:

  • Tous les clients viennent en voiture chez le libraire

  • Tous les clients font le déplacement uniquement pour aller chez le libraire en partant de chez eux et y retournant sans que ce trajet serve à autre chose



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Question d'échelle. Le p'tit libraire, il aura un/deux exemplaires en consultation pas plus. Il peut aussi s'arranger avec les éditeurs qui lui cèdent gracieusement l'exemplaire de démonstration. Il peut aussi faire payer à l'heure de présence dans sa boutique (il n'est pas service public, ce n'est pas une bibliothèque municipale), obliger à consommer s'il fait salon de thé, etc... Et enfin, la "spécialisation" demeure un point majeur de la survie de ces commerces. Sur un thème, un rendu, des collections, des anciennetés, bref, ce que vous voulez pourvu qu'il ne soit pas possible de trouver mieux ailleurs.


Là, on en est à un problème de fric tout bête. Imaginons que ce ne soit pas le libraire qui prenne en charge les bouquins dégradés par les "lecteurs en rayon", ce sont alors les éditeurs. Fort bien, mais il y a combien de librairie en France? Je dirais au minimum 5000. Ça veut donc dire au final des sommes considérables pour les éditeurs. Si le bouquin en question est un best-seller à 400000 exemplaires, effectivment un coulage de 2 à 3000 ne pèse rien. Si c'est un livre tiré à 2000 exemplaires par un petit éditeur, un coulage de 40 exemplaires peut le mener dans le mur… Et sera de toutes façons répercutés sur les acheteurs par une hausse générale du prix des livres.

D'autre part, si tu imposes de payer pour accéder à la boutique, il y aura rapidement plus de clients (pareil si tu obliges à consommer.)

De plus, la spécialisation je dirais que c'est un concept qui marche mal dans les petites villes, où le libraire doit justement être un généraliste. S'il veut survivre, il faut à la fois qu'il soit capable de fournir les classiques pour les lycéens (tâche essentielle, routinière et qui peut permettre de maintenir la tête hors de l'eau), mais aussi qu'il puisse commander un bouquin hyper pointu qu'un érudit lui demande… Tout en satisfaisant les nombreuses demandes de bouquins en vue dans les médias.