Plus ça va plus c'est joli!
:scrogneugneu:On a d'abord Morano qui chasse en bande organisée sur les terres de l'extrême-droite au nom de l'identité nation
heilale :
Morano demande aux jeunes musulmans français de ne plus parler "verlan"
LEMONDE.FR avec AFP | 15.12.09 | 08h59 • Mis à jour le 15.12.09 | 13h42
La secrétaire d'Etat chargée de la famille et de la solidarité, Nadine Morano, a déclaré, lundi soir 14 décembre, vouloir du jeune musulman français "qu'il ne parle pas verlan", lors d'un débat sur l'identité nationale à Charmes (Vosges). "Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers", a expliqué la secrétaire d'Etat à un jeune homme qui l'interrogeait sur la compatibilité de l'islam avec la République.
La commune vosgienne avait été choisie par l'organisateur de la soirée, le député (UMP) Jean-Jacques Gaultier, parce qu'elle est la ville natale de l'écrivain nationaliste et antidreyfusard Maurice Barrès, référence suscitant la polémique. Une cinquantaine de militants du NPA, Parti de gauche ou Verts ont ainsi manifesté devant la mairie pour protester contre cet hommage à l'écrivain lorrain. Lors du débat, le président de l'association locale Mémoire de Barrès, invité comme "grand témoin" à la soirée, a exalté la pensée de l'auteur lorrain, assurant notamment que "la patrie est plus forte dans l'âme d'un enraciné que dans celle d'un déraciné", ou défendant le "nationalisme de Barrès" par opposition au "cosmopolitisme".
"C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans", a déclaré le porte-parole du parti socialiste, Benoît Hamon. SOS Racisme a qualifié ces propos d'"abjects" et appelé le premier ministre François Fillon à "enjoindre ses ministres de cesser de tenir des propos stigmatisants".
"Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes ! Comme nous l'avions redouté, le débat sur l'identité nationale dérape", affirme dans un communiqué Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts. "Le ton est donné, le gouvernement persiste à confondre religion et nationalité" et "la religion musulmane est clairement pointée comme posant un problème", ajoute-t-elle. "Charters pour les afghans, dérapages successifs racistes et islamophobes... Le gouvernement y va fort pour récupérer les voix de l'extrême droite à quelques mois des élections régionales", souligne le communiqué. Pour les Verts, "ce jeu peut s'avérer très dangereux pour la cohésion sociale" et aussi "pour le gouvernement, qui prend le risque que cette manoeuvre lui revienne dans la figure comme un boomerang par une remontée spectaculaire du Front National".
Mme Morano a estimé, mardi, que sa phrase avait été "complètement sortie de son contexte". "Nous parlions de la problématique des jeunes qui viennent des banlieues, dont je viens et dont je suis issue, et je disais qu'avec cette caricature, cette stigmatisation qu'il y avait, moi, je leur conseillais, non seulement de ne pas porter leur casquette de travers, de ne pas parler verlan, mais j'expliquais aussi (qu'il fallait) que l'on utilise le potentiel de la double culture", a plaidé Mme Morano sur la radio RMC.
Selon un sondage de l'Observatoire de l'opinion LH2 pour Nouvelobs.com révélé lundi, seulement 40 % des Français considèrent que le débat sur l'identité nationale souhaité par le Nicolas Sarkozy est "tout à fait" ou "plutôt nécessaire" et, de façon plus tranchée, 42 % des personnes interrogées jugent qu'il a pris une tournure "plutôt négative". Sur la nécessité du débat, seules 14 % des personnes interrogées considèrent que ce débat est "tout à fait nécessaire".
On voit qu'on n'hésite pas à sortir Barrès des poubelles de l'histoire… Il faut dire que l'année dernière, un auvergnat du gouvernement avait sorti Vichy du marigot putride pour faire une conférence européenne sur les reconduites à la frontière des sans papiers. Le résultat, il sera visible dans quelques mois, avec le score du FN aux régionales…
Dans la série "La françafrique à papa doit disparaître", des journalistes qui ont oser enquêter sur les pratiques néo-coloniales de ce grand ami de yachting de notre bien-aimé président se retrouvent en justice:
Deux journalistes de France Inter attaqués pour diffamation par Bolloré
LEMONDE.FR avec AFP | 15.12.09 | 20h36
Deux journalistes de France Inter ont comparu mardi 15 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils étaient poursuivis en diffamation par Vincent Bolloré pour avoir, au printemps dernier, diffusé un reportage intitulé "Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré".
Le reportage, réalisé par Benoît Collombat, avait été diffusé le 29 mars sur la radio publique, dans l'émission "Interception" présentée par Lionel Thompson. M. Collombat y interviewait de nombreux témoins, la plupart camerounais, qui épinglaient la face cachée des pratiques de Bolloré au Cameroun, où le groupe industriel familial contrôle en grande partie le port autonome de Douala, les chemins de fer et des plantations de palmiers.
L'avocat de M. Bolloré, Me Olivier Baratelli, a demandé le renvoi du procès. Renvoi qui a été rejeté partiellement par la 17e chambre. En effet, celle-ci a décidé d'entendre dès mardi les quatre témoins camerounais cités par la défense. En revanche, les prévenus et les autres témoins seront entendus ultérieurement. Une nouvelle audience se tiendra en mars et la décision devrait alors être mise en délibéré à plusieurs semaines.
"UNE PARFAIT ILLUSTRATION DE LA FRANÇAFRIQUE"
"Je considère qu'un pays qui est à l'abandon et où chacun peut venir faire ce qu'il veut est une république bananière et que M. Bolloré profite" de cette situation, a témoigné Pius Njawé, journaliste camerounais et directeur du quotidien Le Messager. Selon lui, un groupe comme Bolloré est "une illustration parfaite de la Françafrique". France Inter a eu raison de réaliser un tel reportage, a-t-il ponctué, car "ce sont des pratiques qui n'honorent ni le gouvernement du Cameroun ni le groupe Bolloré". C'était "un travail d'utilité publique."
À part ça tout va bien…
:peur: