Mais pour etre plus constructif, c'est tout le debat autour de : "pas de liberte aux ennemis de la liberte?" L'Allemagne a fait son choix, dans la constitution, et non, pas de libertes pour les nostalgiques du 3eme Reich et les visionnaires du 4eme.
Je serais malgré tout assez prudent sur cette idée de restriction de la liberté. Car par un jeu de restriction successifs, on peut arriver à quasiment rendre condamnable toute pensée non conformiste. Condamner le négationnisme, le racisme, tant qu'on veut, mais n'oublions pas qu'en ce moment on est en train de découvrir les ambiguités et les amalgames faciles du mot terrorisme.
Pour moi, on ne peut pas interdire des idées, ça n'a aucun sens, je dirais même au contraire, ça risque d'être contre-productif, et leur donner l'attrait du fruit défendu. Des idées, ça se combat, c'est par une lutte de la conscience que l'on peut marginaliser certaines idées, pas par l'interdiction.
Enfin, ce que je dirais, c'est que finalement à vouloir dénoncer avec un fort battage, des groupuscules, on leur fait une forte publicité. Au passage, ça leur donne une statue de martyr médiatique, et ça peut leur attirer de nouveaux adhérents. Il faut arriver à trouver un équilibre correcte, et toujours réargumenter, car les condamnations avec des raccourcis simplificateurs ont peu de chances de porter. On voit très bien avec le recul les effets dévastateurs de cette simplification dans le cas de l'extrême droite, où on a réduit ça à "extrême droite = Le Pen = FN" Ce qui a permis aux pensées d'extrême droite de contaminer partiellement des partis majoritaires, au travers d'arrivistes sans scrupules. (et je ne parle pas seulement là d'un petit de Neuilly
;) )
Bref, le combat des idées n'est pas simple, mais ce que je peux dire, c'est qu'interdire, c'est capituler en se donnant l'illusion de la sécurité.