Merci à tous pour vos messages!
:notworthy:Voici la suite des photos de Nouvelle-Caledonie :
La mine de Goro-nickel, dont voici un schema des installations de traitement du minerai pour en faire un produit industriel exportable vers les industries utilisatrices. Donc parmi tous les appareils que vous voyez ci-dessous, on trouve des appareils pour la lixivation du minerai brut (avec de l'acide sulfurique, d'ou plein de cuves pleines d'H2SO4) sous pression, decantation a contre courant, neutralisation partielle (en faisant rentrer de la chaux, du calcaire, de l'air et du SO2 dans le circuit), elimination du cuivre, du zinc, extraction par solvant du nickel et du cobalt, et finalement pyrohydrolyse du nickel (un procede propre a Goro-nickel, en fait). Bien sur tout cela creer des effluents qu'il faut retraiter avant de s'en debarasser, dans le lagon, a dose homeopatique selon les responsables du projet, et a quantites astronomiques suivant les ecolos syndicalistes locaux (mais pas les écolos scientifiques). La verite est entre les deux bien sur, le traitement des effluents emploie du Manganese, entre autre, dont l'usine de Goro a mis en oeuvre un procede inedit pour faire en sorte de le neutraliser presque completement. La verite industrielle, c'est que pour un projet minier et de retraitement de cette taille, Goro-nickel est sans doute le projet le plus propre et le plus moderne du monde. Il y a une pepiniere de reforestation qui replante a tout va les especes (quasiment toutes endemiques) deboisees par le projet, sous la responsabilite d'un Australien assez cool qui vit maintenant en Nouvelle Caledonie et parle par ailleurs un excellent francais.
La c'est la mine en fait, avec les geotextiles deployes telles des membranes geantes pour se premunir de l'erosion (un gros probleme sur le site, car la region est particulierement arrosee, et comme c'est un open pit...).
Le gros arbre est en fait un arbre que les tribus locales ont expressement interdit a la coupe, car un arbre de cette espece (dont le nom m'a echappe) de cette taille on en compte sur les doigts d'une main sur l'ile. Plus loin ils ont trouves un arbre, une espece unique qu'ils n'avaient jamais vu ailleurs : ils l'ont encercles, ont arrete les travaux de la voie de convoi qui devait y passer, recontourner le bassin ci-dessus par l'autre cote... tout ca pour un arbre. Depuis ils en ont trouves deux autres exemplaires dans la foret avoisinante.
Ca c'est le port de l'usine, avec les conteneurs qui contiendront le minerai pour l'export. Et c'est aussi la qu'ils receptionnent tout le matos pour l'usine et la mine. Ce qui est equivalent a un tonnage extreme ; sans rire, les dockers d'ici auront vu plus ici en 2 ans qu'un docker dans son port new yorkais (genre Tom Cruise dans War of the Worlds) en toute une vie. Et quand on voit les 100 tonnes trimballer le minerai, des monstres avec des roues de 2m30 de diametres voir plus, on est... sur les fesses.
Ca c'est la nature juste avant d'arriver a la mine, tot le petit matin. La nature est 1, superbelle, et 2, c'est vraiment tres tres sauvage.
Un tout petit ilot de sable comme il y en a des centaines in the lagoon. Mais celui-ci est equipe je crois d'un petit panneau photovoltaique, ce qui le rend tres chou!
Les alentours de Noumea, vus depuis le derriere du bateau qui nous emmene a la mine :
Le centre culturel Tjibaou, du nom du celebre politicien tue en 1989 (je crois) et qui avait oeuvre toute sa vie pour la culture kanak, et la voie de la non-violence pour l'autodetermination et les relations avec la metropole.
Ci-dessous, on se rend compte que localement les gens sont fortement membres :
L'architecture du centre culturel est tres inspire de ce qui se fait traditionnellement ici. A l'exterieur du centre, des habitations traditionnelles reconstituees.