Fin de règne délicate du côté de l'ancien parti royaliste au pouvoir...
Nadine, toujours impériale et pleine de délicatesse.
http://www.leparisien.fr/politique/video-morano-je-ne-suis-pas-raciste-j-ai-une-amie-plus-noire-qu-une-arabe-21-06-2012-2059686.php
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Roselyne, d'humeur assassine.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/06/20/roselyne-bachelot-raconte-sa-campagne-presidentielle_1721867_823448.html
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Nadine, toujours impériale et pleine de délicatesse.
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Citation VIDEO. Morano : «Je ne suis pas raciste, j'ai une amie plus noire qu'une Arabe !»
Sa sortie a encore été remarquée. Jeudi, l'ancienne ministre a répondu aux critiques dans l'émission C à vous. «Me faire passer pour quelqu'un par exemple qui serait raciste, alors que j'ai des amis qui sont justement arabes, et dont ma meilleure amie qui est tchadienne, donc plus noire qu'une arabe, je trouve ça choquant», s'est-elle indignée sur France 5 .
«C'est choquant vous savez pour qui ? Pour ma famille, que je dois protéger. Moi aussi j'ai des enfants. Dans quelques jours, je vais avoir un petit-fils. J'ai pas envie qu'on laisse accroire que Nadine Morano est raciste, parce qu'ils savent très bien que c'est pas vrai, tout ça fait du dégât, ça fait mal au coeur», déplore-t-elle.
Morano, qui n'a pas été réélue dimanche députée de Meurthe-et-Moselle, a vécu une campagne législative difficile : elle a été critiquée jusque dans son camp pour un entretien accordé à l'hebdomadaire «Minute», proche de l'extrême droite, et pour avoir dialogué en sympathie avec un faux Louis Aliot (FN) dans un canular de l'imitateur Gérald Dahan. Autre motif de critiques, le fait que le soir du premier tour, alors qu'elle était en ballottage défavorable, l'ancienne sarkozyste de choc avait «appelé les électeurs du Front national qui partagent nos valeurs, (ses) valeurs, à se retrouver sur (sa) candidature au second tour».
Roselyne, d'humeur assassine.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/06/20/roselyne-bachelot-raconte-sa-campagne-presidentielle_1721867_823448.html
Citation Roselyne Bachelot raconte sa campagne présidentielle
Le Monde.fr | 21.06.2012 à 12h38 • Mis à jour le 21.06.2012 à 12h38
Pour clore le dernier chapitre de sa carrière politique, Roselyne Bachelot ouvre ses carnets de campagne. L'ancienne chiraquienne, devenue sarkozyste, témoigne, dans A feu et à sang (Flammarion, 260 p., 18euros), du système qui s'est construit autour de l'ancien président de la République jusqu'à la défaite.
"Vous n'allez pas être trop méchants ? Il n'y aura pas de chose trop cruelles ?", l'aurait questionnée Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande, en préambule de la campagne. La réponse de l'ancienne ministre des solidarités et de la cohésion sociale n'a pu laisser aucun doute à la journaliste de Paris Match : "Celle-ci, je peux vous garantir sa cruauté, vous ne serez pas déçue."
Mme Bachelot estime en effet qu'en 2002, la victoire Jacques Chirac, dont elle était la porte-parole, "relevait du miracle". "Quant à la défaite de Ségolène Royal, écrit-elle, ses amis socialistes - et au premier chef François Hollande - y ont sérieusement donné la main. Nos adversaires ne nous feront pas de cadeau une troisième fois."
SARKOZY N'EST PLUS EN PHASE
Des cadeaux, elle n'en fait pas, elle non plus, à l'ancien président de la République. Elle classe ses déplacements de campagne, derrière Nicolas Sarkozy, parmi ses mauvais souvenirs.
Jeudi 22 décembre, la ministre des solidarités et de la cohésion sociale participe à une visite dans les entrepôts des Restos du cœur, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). "L'excitation paradoxalement servile et irrespectueuse des journalistes, la façon dont le président fait l'impasse sur ses ministres en s'appropriant l'exclusivité de l'attention et en occupant tout l'espace, me minent" , raconte-t-elle. La ministre s'exaspère de "la futilité des journalistes" et de leurs questions qu'elle juge déplacées "dans ce lieu d'humanité".
Nicolas Sarkozy n'est pas plus en phase à ses yeux. "Le président monopolise la parole, alors que le moment est venu de laisser les gens s'exprimer, rapporte-t-elle. Nicolas Sarkozy ne voit pas que ces gens ont apporté de nombreux petits papiers sur lesquels des questions sont griffonnées. Ils repartiront sans avoir pu les poser. (...) Tout au long du quinquennat, j'ai pu mesurer l'influence néfaste des communicants, qui ont transformé les visites prétendument de terrain en des simulacres de rencontres aseptisées dont toute spontanéité est évacuée, toute aspérité gommée. Alors que les militants UMP font la claque à la sortie de la réunion, les habitants du lieu sont maintenus à distance, bloqués dans leurs voitures pendant des heures... De l'art et de la manière de transformer un citoyen bienveillant en antisarkozyste prêt à mordre."
VALSE DES MINISTRES
A longueur de pages, l'ancienne ministre relève les erreurs politiques de son candidat. "Je ne suis pas de ceux qui taxent systématiquement d'homophobes ceux qui refusent le mariage homosexuel, mais je ne supporte pas les argumentations faussement compassionnelles." Sur ce sujet, la phrase de Nicolas Sarkozy : "Je comprends les douleurs et je ne veux pas les stigmatiser" la fait bondir. "Je ne vois pas en quoi le fait d'être homosexuel constitue en soi un malheur", s'offusque-t-elle.
Mme Bachelot critique aussi la valse des ministres durant le quinquennat. "Comment appréhender son rôle quand on ne connaît pas les dossiers ? ", questionne-t-elle . "Quand le président se plaint de n'être pas soutenu par ses ministres, écrit-elle, il ne doit s'en prendre qu'à lui-même. Avec des erreurs de casting et un turn-over gouvernemental excessif, il s'est tiré une balle dans le pied, mettant ses fidèles - et ses infidèles - en position d'échouer. (...) Je trouve donc injuste cette façon que notre candidat a (...) d'écarter ses ministres comme s'ils étaient malades d'une peste qu'il a lui-même inoculée..."
UN "TRIO MAL INSPIRÉ"
"Maladie", "incendie" sont les métaphores utilisées par l'ancienne députée (UMP) de Maine-et-Loire, qui ne s'est pas représentée aux législatives, pour décrire la droitisation de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Elle rappelle notamment les mots de Claude Guéant, ancien ministre de l'intérieur, proche de l'ancien président, qui avaient suscité une polémique : "Toutes les civilisations ne se valent pas", avait-il déclaré. "La phrase a aussitôt embrasé les médias et l'opinion. (...) Prend-il la mesure des conséquences néfastes de ce type de déclaration pour la réélection du président ? C'est un pyromane qu'il faut faire taire", écrit-elle.
Quelques pages plus loin elle constate : "Je suis persuadée que notre pays aspire à l'apaisement et à la réconciliation. Ce n'est pas la voie qu'a choisie mon champion."[...]" Cette dérive, déjà observée dans cette campagne provient de l'influence du trio Claude Guéant, Emmanuelle Mignon et Patrick Buisson. Cette stratégie est une faute sur le fond, et une erreur sur la forme. " Le " trio mal inspiré " qui aurait dirigé une stratégie de division qu'elle considère comme "une faute sur le fond et une erreur sur la forme". Au Sarkozy de 2012, elle oppose celui de 2007, qui "n'opposait pas", mais "rassemblait".
Eric Nunès