Comme vous le savez probablement, l'année prochaine seront mise en place les ZAPA (zones d'actions prioritaires pour l'air) dans les villes de Paris, Saint-Denis, Clermont-Ferrand, Nice, Grenoble, Lyon, Aix en Provence et Bordeaux.
l'objectif de la ZAPA est de restreindre la circulation des véhicules les plus polluants dans les agglomérations où se posent des problèmes de qualité de l'air. Le non-respect de l'interdiction sera passible d'amende de 65 euros.
La nomenclature établi
quatre catégories de véhicules en fonction de leur niveau de pollution (PDF), du plus polluant, catégorie A, au moins polluant, catégorie D. Dans les Zapa, seules certaines catégories de véhicules seront alors autorisées.
On voit qu'à priori les véhicules antérieurs au 1
er octobre 1997 sont exclus d'emblée de ces centre-villes.
Cette mesure, sous couvert d'améliorer la qualité de l'air est en fait une formidable aide pour les constructeurs automobiles, car on peut penser que les seuils seront régulièrement modifiés pour exclure de plus en plus de véhicules. De plus, c'est un coup particulièrement violent porté aux ménages modestes, et/ou à ceux habitant loin des transports en commun, et qui ont l'obligation d'avoir un véhicule pour vivre et travailler. En effet, les ménages modestes ont souvent des véhicules anciens, et peu de moyens pour s'en acheter un plus récent.
De même, un véhicule ne pollue l'atmosphère que s'il roule. Par exemple j'ai une bagnole de 1991 (oui, je ne pourrais un jour plus rentrer chez moi avec
:oo:), mais qui ne roule qu'une à deux fois par semaine, pour un total d'à peine 2000km par an… Je ne suis pas certain que mon impact sur l'atmosphère lyonnaise soit supérieur à celui d'une personne faisant 30 km aller-retour tous les jours, même en voiture récente pour aller au boulot.
Enfin, en matière de bilan carbone global, il n'est pas certain qu'envoyer à la casse des bagnoles ayant encore un potentiel, tout en produisant des bagnoles neuves soit positif, car les matériaux neufs, il faut les fabriquer, et les restes des anciennes, il faut bien les traiter.