Et pendant ce temps là, Discovery est pas mal dans la panade, la NASA remet à plus tard tous ses prochains décollages de navette et vols spaciaux
Re: Faits divers et compagnie
« Réponse #45, le 28 Juillet 2005 à 14:09 »
Et pendant ce temps là, Discovery est pas mal dans la panade, la NASA remet à plus tard tous ses prochains décollages de navette et vols spaciaux
DUBAI (AFP) - Le numéro deux du réseau terroriste Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a menacé les Etats-Unis de "catastrophes pires que ce qu'ils ont connues au Vietnam", et la Grande-Bretagne de "davantage de destructions", dans une vidéo le montrant et diffusée jeudi par la chaîne qatariote Al-Jazira.
"Les pertes en Afghanistan et en Irak ne sont que des premières pertes, et si vous vous obstinez dans cette même politique d'agression contre les musulmans, vous verrez des catastrophes pires que celles que vous avez connues au Vietnam", dit Zawahiri, qui porte sur les images une large robe blanche et un turban noir.
En arrière plan, une kalachnikov est posée à sa gauche contre un rideau beige, servant de toile de fond à l'enregistrement.
Zawahiri a par ailleurs accusé le président américain George W. Bush et de hauts responsables américains de cacher la vérité sur ce qui se passe en Irak.
"La vérité, c'est que Bush, (la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza) Rice et (le secrétaire d'Etat à la Défense Donald) Rumsfeld sont en train de vous cacher qu'il n'y a pas d'issue (en Irak) sans le retrait immédiat" des troupes de la coalition de ce pays.
"Tout retard dans la prise de cette décision ne signifiera que davantage de tués et davantage de pertes" pour les troupes de la coalition.
"Si vous ne vous retirez pas aujourd'hui, vous vous retirerez immanquablement demain mais au prix de dizaines de milliers de morts et de beaucoup plus de blessés et d'estropiés", a-t-il ajouté.
"Quant aux Britanniques, je leur dis: (le Premier ministre britannique Tony) Blair vous a attiré la destruction jusqu'au centre de Londres, il (vous) attirera davantage de destructions si Dieu le veut", dit Zawahiri, sans revendiquer directement les attentats de Londres de juillet.
"Quant aux peuples de la coalition croisée (les Etats-Unis et leurs alliés en Irak), nous vous avons proposé une trêve. Vous ne jouirez pas de la sécurité tant que les musulmans n'en jouiront pas dans les faits", a-t-il encore dit.
En 2004, le chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden avait proposé une trêve aux pays européens le temps qu'ils retirent leurs troupes d'Irak. Cette offre avait été rejetée par les Européens.
Ayman al-Zawahiri, en fuite avec ben Laden, est un chirurgien égyptien considéré comme le véritable théoricien de l'organisation Al-Qaïda.
Rien ne justifie les attentats de juillet qui, à Charm el-Cheikh, ont tué quatre-vingt-huit personnes et, à Londres, cinquante-six. Parce que tuer des innocents au nom d’une prétendue cause juste n’est jamais défendre une juste cause, mais tout simplement tuer des innocents.
Ces criminelles agressions étaient prévisibles. « Pour nous, ces attentats n’ont pas été une surprise, a admis M. Christophe Chaboud, chef de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste en France, mais la confirmation de quelque chose d’inévitable, compte tenu du contexte international, notamment de la guerre d’Irak (1). » Depuis des mois, des responsables de la sécurité répétaient que la question n’était pas de savoir si ces attaques auraient lieu, mais quand elles auraient lieu. L’ouverture du sommet du G8 (groupe des sept puissances les plus riches, plus la Russie) à Gleneagles, en Ecosse, a fourni l’occasion symbolique. Et les fameux services de renseignements britanniques, connus sous les sigles MI5 et MI6 (Military Intelligence), ont été incapables d’éviter le carnage. Confirmant que nul n’a encore trouvé la parade sécuritaire pour demeurer durablement à l’abri du terrorisme.
Il était clair que l’alignement de Londres sur le bellicisme de Washington envahissant et occupant l’Irak, en dépit d’une forte opposition populaire, allait finir par avoir des conséquences tragiques en Grande-Bretagne même. Les attentats de Madrid, le 11 mars 2004, avaient constitué à cet égard un sinistre avertissement.
D’autant que la situation en Irak reste chaotique. Les autorités américaines — dont il est prouvé désormais qu’elles ont menti pour justifier l’invasion — ont présumé de leur capacité à gérer l’après-guerre. L’Irak est devenu non seulement un bourbier pour les forces d’occupation, mais aussi une véritable poudrière internationale (lire, page 3, l’article de Howard Zinn).
Contrairement à ce qu’avait affirmé le président Bush, le monde n’est pas plus sûr depuis que l’Irak est occupé. Bien au contraire. Le réseau Al-Qaida n’a pas été démantelé. M. Oussama Ben Laden n’a pas été arrêté. Et la nébuleuse djihadiste a pu frapper des endroits jusque-là épargnés : Istanbul, Bali, Casablanca, Madrid, Londres... De l’avis des propres services d’intelligence américains, l’Irak est devenu une « école de la guérilla urbaine », un véritable « laboratoire de la terreur (2) » qui accueille des centaines de volontaires venus de nombreux pays. La violence y atteint des dimensions paroxystiques. Les insurgés ont tué plus de 12 000 personnes au cours des derniers dix-huit mois. Actuellement, le nombre d’Irakiens morts dans des attentats s’élève à 200 par semaine, 800 par mois ! Le Pentagone estime que la rébellion, essentiellement sunnite, compte environ 20 000 combattants, soutenus par quelque 200 000 occasionnels...
Les forces d’occupation ne savent comment en venir à bout. Malgré une répression qui ne recule pas devant le recours aux enlèvements, aux prisons secrètes, à la torture — comme les abus de la prison d’Abou Ghraib l’ont montré —, ou à l’usage disproportionné de la force. Un soldat américain, Jim Talib, qui a participé à l’attaque de Falloujah témoigne : « Un jour, alors que je conduisais un détenu à la prison, le gradé chargé des interrogatoires nous a dit de ne plus les amener. “Descendez-les”, a-t-il dit. J’étais soufflé. Je n’arrivais pas à croire qu’il ait vraiment dit ça. Il ne plaisantait pas. Quelques jours plus tard, un groupe de véhicules Humvee est passé.Il y avait deux Irakiens morts attachés aux capots, comme du gibier. Un des corps avait le crâne ouvert, et de la cervelle avait commencé à frire sur le capot du véhicule. C’était un spectacle horrible. J’ai été témoin de très peu de respect envers les vivants, de presque aucun envers les morts, et presque personne n’avait de comptes à rendre (3). »
Au Tribunal mondial sur l’Irak qui s’est tenu du 25 au 27 juin à Istanbul, et que les grands médias ont occulté, l’un des témoignages les plus accablants a été présenté par le journaliste libano-américain Dahr Jamail. Il a raconté comment un fonctionnaire de l’administration de Bagdad, M. Ali Abbas, s’était rendu dans une base américaine pour s’enquérir du sort d’un de ses voisins disparus. Parce qu’il insistait, M. Abbas a été arrêté sur-le-champ, déshabillé, encagoulé et contraint à simuler des actes sexuels avec d’autres prisonniers. La procédure standard. Ensuite on a lâché des chiens sur lui, il a été frappé aux parties génitales, a reçu des décharges électriques à l’anus. Lui enfonçant le canon d’une arme dans la bouche, ses bourreaux ont menacé de l’exécuter s’il criait. Puis, on l’a laissé patauger dans ses excréments (4)...
M. Anthony Blair estime qu’il n’y a aucun rapport entre ces abus commis en Irak et les attentats de Londres. Et s’il y en avait un ?
Ignacio Ramonet.
Je dois dire que je suis très surpris de voir que les anglais ne sont pas descendus en masse dans la rue pour dénoncer les attentats et demander que les troupes anglaises en Irak rentrent au Pays. C'est vrai que la proximité avec les élections avat joué un gros rôle en Espagne mais bon, je penais que les anflais qui sotn contre la guerre en irak auraient défilé en masse...
Concernant l'Irak, je ne comprends pas pourquoi on continue à laisser faire les USA. Bon je sais, ils nous ont menti, laissons les se démerder dans leur bourbier. Pourtant aux USA, aucune manif de masse pour protester conntre cette guerre "pourrie".
Oui enfin meme si evidemment le journaliste ne ment pas dans ses dires, le monde diplomatique a une orientation extreme gauche tres prononcee... Je pense qu'il ne faut pas rester que sur un article et lire des choses de divers courants pour se forger une opinion. Si on reste sur Courier International et Monde Diplo, notre regard est forcement biaise...
Pourtant aux USA, aucune manif de masse pour protester conntre cette guerre "pourrie".