Re: Re: DADVSI, HADOPI, Big Brother, censure : non au pillage des artistes !
Reply #674 –
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En réaction à cet article
Propagande Hadopi : Kaze, le zorro des japonais
Maintenant que le projet de loi hadopi est en "bonne" voix d'adoption, les âmes "bien pensantes" se réveillent : Téléchargement: "Les Japonais ne comprennent pas pourquoi on les pille" (LeMonde.fr). Non contents d'accuser les familles françaises d'être des pirates et de ne plus payer leurs places de cinéma ou leurs CDs audio, maintenant, ces mêmes familles téléchargent des dessins animés...
Kaze à la rescousse du Japon
C'est dans cette optique que Kaze se présente comme le porte-parole des japonais (on aimerait bien entendre le véritable son de cloche des japonais d'ailleurs). En employant ce procédé courant qui consiste à tout mélanger, kaze parvient donc à noyer le poisson et place le leecheur français comme un véritable criminel coupable de tous les maux en passant de la crise du marché japanime en France à la crise au Japon. Alors qu'il sait être précis quand il parle de la crise du marché français (surtout le sien), on reste totalement dans le flou dans l'article au sujet des répercussions néfastes au Japon (et on aurait aimé en savoir plus).
Le fansub meurtrier de la japanimation
Ainsi, le leecheur français est donc coupable (comme le préconise hadopi...) et les responsables sont les sites de fansub ! Que vous êtes vilains ! En effet, c'est facile d'accuser le fansub puisqu'il mélange licence française (les siennes) et licence japonaise. Dans cet article, aucune différence entre diffusion d'animes licenciés ou non par les sites de fansub, alors qu'on sait que tout bon site de fansub encourage l'achat du DVD une fois la licence acquise et retire les épisodes qu'il proposait en téléchargement. Par contre, on ne peut pas nier que d'autres sites de diffusion proposent du téléchargement d'animes licenciés en France (et très rares sont les sites de fansub dans ce même cas). Accuser le fansub relève là encore du même procédé d'amalgame que celui qu'il a utilisé avec le Japon.
Qu'est-ce que réellement le fansub ?
Le fansub, contrairement à ce qui est dénoncé dans l'article, vise d'abord à faire connaître des animes. Dans cette optique, quel intérêt de proposer des animes déjà licenciés en France ? Donc les seuls habilités à pouvoir se plaindre des sites de fansub sont les maisons d'édition japonaises. Le "fan-sub" est fait par des fans, pour des fans et ne cherche donc pas à s'enrichir. Si vous payez pour un anime fansubbé, vous vous faites avoir. Donc, le fansub a entraîné l'explosion de la japanimation bien plus que la prétendue crise de Kaze. D'ailleurs on peut se demander ce que ferait Kaze sans le fansub. En effet, fini les études de marché gratuites lui permettant de proposer à des prix outranciers la saison 1 de Bleach par exemple. Le marché japonais est différent du marché français, donc il est parfois hasardeux de se baser sur le marché japonais pour choisir ses licences. Alors que grâce au fansub, kaze peut avoir des études de marché gratuites rien qu'en consultant les statistiques de téléchargement des séries. Pour finir, on peut éclater de rire quand on voit Kaze affirmer qu'une plate-forme légale a plus de contraintes qu'une équipe de sous-titreurs "pirates". C'est vrai que les maisons d'édition n'ont qu'un PC vieux de 10 ans tournant sous windows 3.1 et 3 clampins qui s'acharnent à brancher un clavier... La souris, on n'en parle même pas.
Pourquoi le marché chute-t-il ?
En admettant qu'il y ait une réelle chute en France (comme pour la musique hein), comment expliquer la dernière initiative de Dybex qui nous proposera Fullmetal Alchemist : Brotherhood en webcast gratuit (télévision sur le web, 1 seule diffusion par défaut) 1 semaine après la sortie au Japon.
Enfin un éditeur qui cherche à comprendre le consommateur. En effet, sur les animes qui tardent à obtenir une licence en France (1 an après la sortie au Japon par exemple) ou sur les animes qui n'en auront jamais, comment accuser les gens de malhonnêteté ? Un anime sorti en 1980 aura-t-il le même impact de nos jours sur un public jeune (la mode brushing est passée) ? De plus, quand on voit la majorité des coffrets proposés maintenant on peut se demander si on ne se moque pas du monde. En effet, fini les livrets sur la culture japonaise avec de belles illustrations tirées de l'anime, maintenant on a son DVD dans une belle boîte plastique, voire cartonnée, avec une covers, point barre. Par contre, les prix de certains éditeurs ont explosé. Kaze qui se plaint propose des épisodes de 4€ à 10€ pièce. À se demander si les jeunes de nos jours ne sont pas tous déjà cadres... Et encore, un cadre, même s'il en a les moyens, gaspillera-t-il 250€ dans l'intégrale de la saison 1 de Bleach ou achètera-t-il un netbook premier prix ?
Bref, on voit que Hadopi plaît encore au même public harangueur, même chez les éditeurs français de la japanimation, à savoir ceux qui cherchent à cacher des prix exubérants qui causent leur chute derrière le "piratage outrancier" des vilains leecheurs que nous sommes, et qui ne savent pas s'adapter au marché actuel. Souhaitons à Dybex de réussir dans son entreprise, qui vise à faire connaître gratuitement les animes pour inciter à l'achat alors que Kaze ne vise qu'à s'en mettre plein les poches en insultant sa cible de marché.
Khal & Pompo.
Pour compléter sur le tissu d'ineptie de l'autre de chez naze euh kaze, les Japonais ont une telle culture du respect que les Raws et les Scans sont souvent d'origine japonaises.
Pour le reste, l'article de Sky dit à peu près tout.