Vu. Belle claque. Je ne vais pas revenir sur certains détails devenus des évidences et que bon nombre d'entre vous ont soulevé. Ne l'ayant vu qu'une fois, je fais donc une analyse à chaud qui peut se modifier lorsque je le reverrai.
Je reste persuadé que tout ce film est un rêve. Lors de la course-poursuite en Afrique, Cobb est momentanément coincé entre deux murs, avec cette impression forte qu'ils sont en train de se resserrer sur lui. Le début et la conclusion du film sont similaires mais ils sont si bien casés qu'on les croirait cohérents et différents. Faire deux fois le même rêve, cela m'est déjà arrivé, deux nuits de suite. La toupie n'est qu'une façade pour brouiller les pistes. Quant aux enfants dont le visage est enfin découvert, c'est le subconscient de Cobb qui ramène le personnage en paix depuis sa dernière confrontation avec sa femme.
Un rêve. Oui. Curieusement, tous les personnages se réveillent de la dernière à la première strate du rêve. Tous sauf Cobb. Il reste inconscient dans le van. Certes, on le sait ailleurs, dans les limbes. Mais ni lui ni Saitô ne sont présentés au moment de la décharge. Mieux, lors du réveil général dans l'avion, Tous reconnaissent Cobb sauf peut-être Saitô. Il le regarde, oui, mais se penche sur un appareil assez vite. Il ne semble pas si concentré sur le retour de Cobb, ni le sien.
L'introduction ressemble à une répétition. Cobb ne la maîtrise pas. Sa femme rôde. Il parvient enfin à se convaincre qu'il doit se séparer d'elle. Et cela se fait par strates. Une inception personnelle dans l'inception générale. Cobb se construit un rêve d'une éternité (2h28 pour nous) pour parvenir à changer sa vie. Une vie heureuse qu'il n'a pas. Mais qu'il obtiendra quand il sera sorti de son rêve... mais quand ?
Un rêve. Comment Cobb peut-il s'attribuer un totem qui n'est pas le sien, quand bien même il dévoilerait l'identité réelle de sa femme, véritable et unique propriétaire de l'objet ?
D's©