Crise financière : quand certains perdent tout lien avec la réalité...

Ryô

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MCL80

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Re: Crise financière : quand certains perdent tout lien avec la réalité...
« Réponse #17, le 30 Septembre 2008 à 19:06 »
Citation de Ryô le 30 Septembre 2008 à 15:14
Les plus pauvres trinquent déjà pas mal. C'est souvent l'argument choc, les plus pauvres. Ce que je vois c'est que dans l'autre système, les plus riches trinquent pas du tout.
Malheureusement c'est pas dit qu'ils trinquent si part en vrillette...
Citation de MCL80 le 30 Septembre 2008 à 17:51
Citation de Amir le 30 Septembre 2008 à 10:31
(rhaaa mes petites actions  :mdr:)
Moi j'aurais plutôt dit "rhaaa mes petites bourses" :hypocrite:
 :sors:
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Re: Crise financière : quand certains perdent tout lien avec la réalité...
« Réponse #19, le 1er Octobre 2008 à 17:48 »
Bon, alors on va commencer à payer:
Premièrement, le financement du logement social tiré du livret A
Citation de Le Monde
Le patron des caisses d'épargne Charles Milhaud a proposé d'utiliser les ressources disponibles du livret A pour le financement des entreprises. Cela représenterait 120 milliards d'euros sur les 200 milliards de dépôts. Une proposition reprise par le premier ministre François Fillon dans un entretien aux Echos mercredi 1er octobre.
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(Source)
Nicolas Sarkozy s'inquiète du financement de l'économie
LE MONDE | 01.10.08 | 13h48  •  Mis à jour le 01.10.08 | 13h48

"A-t-on bien fait pour Dexia ?" Alors que s'achevait la réunion à l'Elysée avec les banquiers et les assureurs, mardi 30 septembre vers midi, Nicolas Sarkozy a cherché l'approbation des professionnels du secteur sur le sauvetage de la banque franco-belge négocié pendant la nuit, jusqu'au petit matin, par les pouvoirs publics.
Les traits tirés par ces négociations, le président de la République avait ouvert la séance une heure et demi auparavant avec deux ambitions : restaurer la confiance envers un système bancaire ébranlé par le rejet du plan de sortie de crise américain, et assurer le financement de l'économie. "Il s'est montré assez prudent sur les moyens d'actions, ayant bien compris que la crise était un problème systémique", souligne un participant. Son idée était de recueillir le plus d'avis possibles, de tester les idées et d'inviter les financiers à renforcer le dispositif de crise mis en place depuis un mois avec des échanges permanents avec les pouvoirs publics.

A ce titre, Nicolas Sarkozy avait convié le gouverneur de la Banque de France, les patrons de sept banques (BNP Paribas, Société Générale, Banque Postale, Crédit mutuel, Crédit Agricole, Caisse d'épargne et Banque Populaire) et les représentants de deux assureurs (AXA, Groupama) ainsi que président de l'autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam). A ses côtés, étaient assis le premier ministre François Fillon et la ministre de l'économie Christine Lagarde.

D'entrée de jeu, Nicolas Sarkozy a pointé les responsabilités des banquiers dans la crise financière planétaire, dénonçant pêle-mêle leurs imprudences et leurs rémunérations excessives. "Ce fut un niveau d'engueulade normal", témoigne un participant, familier des "coups de gueules" présidentiels envers la communauté financière. Puis le chef de l'Etat a félicité Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, pour s'être employé, le matin même sur RTL, à rassurer l'opinion, affirmant que le système financier français "est un des plus sûrs du monde", et que les déposants français ne couraient pas de risque. Durant la rencontre, il a exhorté les participants à rassurer leurs clients et leurs collaborateurs.

"Nous avons passé les trois quarts du temps à parler du très court terme, alors que nous devions également évoquer le moyen terme et l'après 2011", raconte un dirigeant pour souligner la gravité du moment. "Le président a posé beaucoup de questions, évoquant des solutions".

Aucun nom d'établissement pouvant avoir des difficultés n'a été évoqué. La question centrale fut celle de l'accès des banques aux liquidités, indispensable pour permettre la poursuite de l'activité économique. Le patron des caisses d'épargne Charles Milhaud a proposé d'utiliser les ressources disponibles du livret A pour le financement des entreprises. Cela représenterait 120 milliards d'euros sur les 200 milliards de dépôts. Une proposition reprise par le premier ministre François Fillon dans un entretien aux Echos mercredi 1er octobre.

La question d'une chute des placements financiers a aussi été abordée. Les banquiers ont alors rappelé les limites de leur influence, les gérants étant indépendants dans leur gestion financière.

Les questions de solvabilité et de normes comptables sont finalement passées au second plan. Mais tous les participants se sont rangés à l'idée qu'il était devenu indispensable de relever le niveau de fonds propres des banques, de manière progressive.
Dominique Gallois et Anne Michel
Merci aux pauvres de se loger ailleurs, les riches ont besoin du fric. :thumbdown2:

Deuxièmement, le financement du logement étudiant (même si pour l'instant on nous fait le coup "on n'y touche pas", par le biais des annulations de crédit, on y arrivera.)
Citation de  Le Monde
Mardi, l'Etat français a aussi signé un chèque d'un milliard d'euros pour renflouer le groupe franco-belgo-luxembourgeois Dexia (ex-Crédit Local de France). La ministre de l'économie, bonne élève de l'orthodoxie budgétaire, a en vain tenté de gager cette dépense nouvelle par un redéploiement des crédits : dans l'après-midi, elle avait suggéré à la commission des finances du Sénat de puiser dans les cinq milliards d'euros engrangés par la privatisation partielle d'EDF.

Erreur... Nicolas Sarkozy, qui avait promis de faire de cette somme un sanctuaire budgétaire destiné à financer le plan exceptionnel pour les universités, a chargé Eric Woerth de corriger immédiatement le tir. Sur Canal+, dans la soirée, le ministre du budget a affirmé : "l'argent des université, c'est pour les universités".
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(Source)
François Fillon prêt à laisser filer les déficits
LE MONDE | 01.10.08 | 09h57  •  Mis à jour le 01.10.08 | 10h55
   
Pendant la crise, le "code de la route" budgétaire est suspendu. François Fillon, qui s'était érigé en gardien du temple budgétaire et du respect des engagements présidentiels, a lui-même sifflé la "pause" dans un entretien aux Echos mercredi 1er octobre.

A peine adopté en conseil des ministres et pas encore discuté par le Parlement, le projet de budget pour 2009 est déjà obsolète : "si la situation économique venait à se dégrader de façon plus importante, on peut toujours imaginer une évolution économique et cela aurait une traduction budgétaire" indique le premier ministre. Pour le moment, François Fillon continue "de tenir fermement les dépenses", mais il annonce que le gouvernement a choisi "de ne pas compenser les pertes de recettes liées au ralentisssement par des économies supplémentaires, afin de ne pas créer un effet récessif".

En réalité, même le volet dépenses du budget de l'Etat n'est plus vraiment sous contrôle. Le premier ministre a déjà des regrets sur la baisse des contrats aidés, programmée dans le projet de loi de finances : "nous ne nous sommes jamais interdit de relancer les contrats aidés au cas où la situation de l'emploi se tendrait. D'ailleurs nous avons anticipé dès le mois de juillet, en ajoutant 60 000 emplois aidés d'ici à la fin de l'année. On ne s'interdit pas d'en faire plus dans les mois à venir si nécessaire"

Mardi, l'Etat français a aussi signé un chèque d'un milliard d'euros pour renflouer le groupe franco-belgo-luxembourgeois Dexia (ex-Crédit Local de France). La ministre de l'économie, bonne élève de l'orthodoxie budgétaire, a en vain tenté de gager cette dépense nouvelle par un redéploiement des crédits : dans l'après-midi, elle avait suggéré à la commission des finances du Sénat de puiser dans les cinq milliards d'euros engrangés par la privatisation partielle d'EDF.

Erreur... Nicolas Sarkozy, qui avait promis de faire de cette somme un sanctuaire budgétaire destiné à financer le plan exceptionnel pour les universités, a chargé Eric Woerth de corriger immédiatement le tir. Sur Canal+, dans la soirée, le ministre du budget a affirmé : "l'argent des université, c'est pour les universités".

LES RISQUES DE DÉRIVE DES DÉFICITS ET DE LA DETTE BALAYÉS

François Fillon ne veut plus faire de zèle. Il balaie lui-même les interrogations sur les risques de dérive des déficits et de la dette : "le sujet, c'est de donner un coup d'arrêt à cette crise. Soit les établissements bancaires sont à l'abri de ces risques, ce que je crois, et cela ne changera rien sur le plan budgétaire. Soit il y a une crise majeure et la question doit être traitée comme telle dans l'intérêt des français."

Or le premier ministre ne cache pas ses inquiétudes sur l'ampleur de cette crise qu'il compare à l'addition "d'une crise financière équivalente à celle de 1929" et d'"un choc pétrolier proche de celui de 1973". Tout en vantant la solidité des établisssements bancaires européens et français, il admet qu'ils " sont tous tellement interdépendants que les risques de propagation de la crise à l'ensemble du système financier sont réels." "Si une banque française a des difficultés, l'Etat peut faciliter son adossement, prendre une participation comme nous l'avons fait avec Alstom et hier avec Dexia. Nous nous donnerons les moyens d'empêcher un sinistre financier majeur" ajoute-t-il.

Pour éviter l'assèchement du crédit, François Fillon a évoqué l'utilisation des excédents de la collecte du livret A, en principe affecté au logement social, au profit des PME. Pour les particuliers, il a promis d'assouplir les règles de fonctionnement du fonds de garantie à l'accession sociale à la propriété. Quant au projet de privatisation de La Poste, François Fillon l'a tout simplement sacrifié sur l'autel de la crise.

Christophe Jakubyszyn
Les étudiants aiment tant leurs cité pourries, donc pourquoi les rénover? D'autant que ça concurrence le parc privé de studios. :peur:

Je rappelle juste que Total a fait 12 milliards d'euros de bénéfices l'année dernière. Ça serait pas plutôt là qu'il faudrait prendre l'argent ? :whip:
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Re: Crise financière : quand certains perdent tout lien avec la réalité...
« Réponse #20, le 1er Octobre 2008 à 17:54 »
Citation
Nicolas Sarkozy a pointé les responsabilités des banquiers dans la crise financière planétaire, dénonçant pêle-mêle leurs imprudences et leurs rémunérations excessives.
C'est pas pour défendre les banquiers, mais il est trèèèèèèès bien placé pour dire ça avec ses je ne sais plus quel pourcentage d'augmentation de salaire l'an dernier :o
Si ça ne marche pas comme vous voulez, plaignez-vous jusqu'à ce que vous obteniez satisfaction :o

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Oui, mais on peut déjà voir le prochain épisode:

Un des état qui garanti les dépôts dans ses banques en totalité (peu importe lequel, dans ou hors zone euro… Au hasard, je dirais l'Islande, qui à ce jour semble le plus fragile) ne peut faire face à la garantie qu'il a accordé, suite au retrait massif d'argent de la population. Et là, effondrement de l'État en question, avec par effet domino, toutes les garanties de ce type tombent en poussière car les gens retireront leur fric massivement.

De plus, plus de confiance dans les états, ça veut dire plus de confiance dans la monnaie… Donc les billets de banque tout juste retirés ne vaudront que la valeur du papier sur lequel ils ont été imprimé. :peur:
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Ah ce qu'on lit, voit et entendons. C'est pas tip top...

Et ce que dit MLC est malheureusement réel car pour le moment l'Islande est tres mal et les banques anglaises ont du mal à remonter. On se rapproche beaucoup vers des bankrout generalise.

Bon je ne suis pas économe mais cette crise commence à se répercuter sur tous les terrains. Les investissements deviennent frileux et c'est pas la joie. Car apres on entre dans un cercle vicieux. On se rapproche de 29 et là ca serait pas tip top.
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Citation de Amir le 7 Octobre 2008 à 08:47
Tu penses que ça peut aller jusque là MCL80? Là ça serait cosmique comme prochain épisode...
'tain ça me ferait presque retirer mes économies pour aller les claquer!
Aucune idée de jusqu'où ça peut descendre. Pour te dire, j'ai vu, il y a quelques jours un truc qui m'a mis le cul parterre: 98% de la valeur des échanges dans le monde correspond à des échanges financiers. L'industrie et les services ne représentent que 2% des flux économiques mondiaux.

Et hier, dans Le Monde, j'ai vu que la consommation de pétrole mondiale était plus ou moins de 80 millions de barils chaque jour, et que dans le même temps, dans les bourses mondiales, on échangeait sous forme de papier 1 milliard de baril… Soit 13 fois la consommation réelle. Sachant que plusieurs mois séparent l'extraction de la consommation, chaque baril aura changé de main plusieurs centaines de fois générant à chaque fois des commissions et des plus-values.

Bref, on est au-delà de toute raison ou logique… Et quand on voit que le Japon ne s'est jamais réellement remis de l'éclatement de la bulle immobilière de 1991, qui était sévère mais ne touchait qu'un seul pays, je ne tenterais aucune prédiction sur une crise mondiale, sinon qu'elle a toutes les chances de nous mener à moyen terme vers une guerre mondiale.

Ceci dit, même si la dégradation est rapide et brutale, elle va s'étendre sur une certaine durée. Actuellement, je pense que l'argent qu'on a en banque n'est pas immédiatement menacé. Par contre, là où ça deviendra redoutable, c'est quand l'inflation va partir, car dès ce moment-là, plutôt que d'économiser, il faudra convertir la monnaie en autre chose (bien durable, bouffe…) avant qu'elle ait perdu (trop de ) sa valeur.

Sur la crise en général
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Les Bourses, un très bon baromètre de l'économie réelle
LEMONDE.FR | 07.10.08 | 16h58  •  Mis à jour le 07.10.08 | 16h58

Les Bourses mondiales ont longtemps bien résisté à la crise des subprimes. De mars 2007, date des premières défaillances aux Etats-Unis pour les établissements spécialisés dans les crédits immobiliers à risques, à début septembre 2008, l'indice Dow Jones n'avait abandonné que quelques pour cents.

L'aggravation de la tempête bancaire début septembre, avec la débâcle de Freddie Mac et Fannie Mae, puis d'AIG, suivies de la faillite de Lehman Brothers a fini par avoir raison des nerfs des opérateurs sur les marchés d'actions. Au cours des derniers jours, la crise bancaire a même pris des allures de krach boursier. Pour deux raisons.

Des gouvernements impuissants

La première raison est le sentiment d'impuissance donné par les gouvernements. Les Etats-Unis ont fini par adopter, après bien des péripéties, le plan Paulson dont la plupart des économistes soulignent les insuffisances. Les pays européens, de leur côté, s'entredéchirent sur les moyens d'endiguer la crise.

Cela ne fait qu'inquéter des investisseurs qui demandent avant tout à être rassurés, à retrouver confiance.

Une récession imminente

La deuxième raison – et la plus inquiétante – est que les Bourses, quoi qu'on en dise, restent un très bon baromètre de l'économie réelle. Le fait que celui-ci baisse aujourd'hui à toute vitesse semble indiquer qu'une grave dépression économique est en train de s'approcher. Les opérateurs sont de plus en plus convaincus que la crise financière va provoquer d'énormes dégâts économiques. Que non seulement l'Occident n'échappera pas à la récession mais qu'en plus celle-ci sera sévère.

Le secteur automobile commence déjà à vaciller sous le double choc de la baisse de la demande et de la pénurie de crédit. Et c'est toute l'économie, industrie et services, qui se retrouve menacée par les nouveaux développements de la déroute des subprimes.

C'est la crise financière qui explique l'extrême nervosité qui règne en ce moment sur les marchés boursiers. Mais c'est bien la crise économique et l'angoisse d'un avenir ressemblant à 1929 qui justifient leur chute des derniers jours.


Pierre-Antoine Delhommais

Sinon, Concernant l'Islande:
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Happés par la tourmente, les Islandais lorgnent sur l'Union européenne
LE MONDE | 07.10.08 | 13h43
   

REYKJAVIK CORRESPONDANCE

Le gouvernement islandais a promulgué lundi 6 octobre des lois d'urgence approuvées le jour même par le Parlement, l'Althing, donnant à l'exécutif le contrôle de fait des banques. Le 29 septembre, l'Etat islandais avait déjà nationalisé à 75 % la banque Glitnir, devenue incapable de faire face à ses engagements. Les autres banques, Landsbanki et Kaupthing, sont dans une situation jugée délicate.

La banque d'émission islandaise elle-même, chahutée par les agences de cotation, ne trouve plus à se financer sur le marché international des capitaux. L'inflation, actuellement de 15 %, est en progression et la couronne islandaise, en chute libre, a perdu environ 45 % de sa valeur par rapport au dollar en un mois.

Réunis le week-end, les représentants de tous les partis, des banques et des partenaires sociaux cherchaient une solution. Les caisses de retraite pourraient rapatrier en Islande une partie de leurs avoirs à l'étranger, qui servirait de garantie à un emprunt massif de l'Etat, et l'Islande ferait appel comme cet été à la solidarité des banques centrales nordiques.

Les sociaux-démocrates voudraient que le plan de sauvetage soit assorti d'une demande d'adhésion à l'Union européenne. Les conservateurs, avec lesquels ils partagent le pouvoir, résistent encore, mais l'Islande, acculée, n'a peut-être plus le choix de sa politique.

Les signes avant-coureurs de la crise n'ont pas manqué. Mais les Islandais, grisés par les mirages d'une hyperconsommation à crédit, n'ont rien vu venir, d'autant que les banques continuaient à les encourager à s'endetter. Le banque d'émission, pour calmer la surchauffe, a porté les taux à 14,5 %. Mais il était toujours possible d'emprunter à l'étranger alors qu'un énorme déficit des échanges aurait dû donner l'alerte.

RÉGLEMENTATION RÉDUITE

Les banques islandaises, pratiquement libres de leurs mouvements au nom de la liberté de circulation des capitaux et assujetties à une réglementation réduite à sa plus simple expression, ont assuré le financement d'investissements massifs, surtout au Danemark et en Grande-Bretagne. Leurs dettes, selon le premier ministre Geir Haarde devant la presse, atteignent 12 fois le PIB de l'Islande. Le laxisme était d'autant plus grand que les entrepreneurs étaient aussi souvent les principaux actionnaires des banques.

En Grande-Bretagne, des investisseurs islandais ont acquis des chaînes de magasins prestigieuses, et à Copenhague, le plus bel hôtel et le plus grand magasin. En France, des intérêts islandais ont fait leur entrée dans le saumon et le fois gras en achetant Labeyrie. Les banques islandaises, ce faisant, ont grossi démesurément. Mais qu'en est-il de leurs avoirs ? Quelle en est la solidité, et lesquels sont-ils immédiatement négociables ?

Il y a un an, l'Islande, numéro un au palmarès du développement humain et des principaux classements internationaux, pavoisait. Le réveil est douloureux, et les caricaturistes montrent l'Islandais atteint d'une sévère gueule de bois. On imagine mal des scènes de panique à la limite du cercle polaire. A peine a-t-on assisté à des achats de précaution dans les magasins d'alimentation, plus pour anticiper l'inflation que par peur de manquer. Mais les Islandais vont devoir réduire leur train de vie.
Gérard Lemarquis
Article paru dans l'édition du 08.10.08.
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Voila le premier pays chute...

Qui va être le suivant ? L'Irlande, L'Espagne ?

En attendant je sais plus quoi en penser à part que l'été (hiver) va être long. tres long, et qu'on est pas au bout de nos surprises. La réponses dans quelques heures avec les places asiatiques.
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Ce climat de panique generale a aussi un cote assez grisant je trouve.

C'est marrant aussi, et excusez moi je vais chier sur les fanboys de Sarko et les fans de l'etat providence sauveur, mais oui c'est marrant de voir dans des articles les gens dire, affirmer, penser, croire que "ca y est le plan de sauvetage est signe, on est sauve".

Genre comme si l'etat avait un coffre fort quelque part avec les x centaines de milliards d'euros necessaires pour renflouer tout le monde... Non mais oh! Les etats vont tous devoir emprunter pour pouvoir sortir l'argent du chapeau, emprunter encore une fois de l'argent qui n'existe pas (en France par exemple l'Etat n'a plus le pouvoir de faire tourner la planche a billet vu que depuis.... Giscard? de Gaulle?, la Banque Centrale est desolidarisee completement de la main de l'etat... c'est pareil aux US, c'est pareil partout). Donc c'est le cycle sans fin quoi, user du systeme pour reparer ce systeme, crever un pneu pour reparer un pneu creve...

C'est grisant de se dire que tout peut arriver, si la crise touche le Japon et que des milliers de gens perdent leur emploi, je partirai en voyage au long cours avec mes economie, en attendant une amelioration....
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