Six feet under : la rubrique nécro
« le 30 Juillet 2007 à 12:14 »
Un de plus, Jacques Martin...
Pas trop fan du bonhomme personnellement, mais bon, sans l'école des fans on n'aurait jamais eu droit à l'un des meilleurs sketchs des Nuls:
Donc R.I.P. Jacques
Dernier des cinq enfants de Ennemond Bizot (1900-1988) et de Marguerite Gillet (1904-), qui s'étaient mariés en 1925, il est issu de la haute bourgeoisie catholique lyonnaise. Un de ses oncles, Henri Bizot, fut un des fondateurs de Témoignage chrétien[1].
Il est éduqué par les jésuites de Versailles. Jean-François Bizot a étudié à l'École des industries chimiques de Nancy. Il est un temps ingénieur au Bureau d'information et prévisions économiques puis journaliste à L'Express de 1967 à 1970.
Politiquement, il suit un temps les maoïstes puis le Parti socialiste unifié, mais choisit rapidement la voie libertaire dont il ne déviera pas.
En mai 1970, Jean-François Bizot lance le magazine Actuel, premier organe de « Free Press » à la française avec Michel-Antoine Burnier, Patrick Rambaud, Bernard Kouchner, Jean-Pierre Lentin notamment.
Il se passionne bien avant l'heure pour toutes les cultures alternatives, du mouvement hippie au hip-hop aux musiques électroniques techno. Il fait découvrir aux français les dessins de Robert Crumb, le rock psychédélique, mais aussi le rap. Avec Actuel, il accompagne dès leurs débuts des mouvements sociaux complètement occultés ou réprimés : reconnaissance des homosexuels, anti-racisme, écologie, libération de la femme, droit à l'avortement, libération sexuelle, pornographie.
Il fonde Radio Nova en 1981, et la radio devient un vivier de talents tels Philippe Vandel, Édouard Baer, Ariel Wizman, Jamel Debbouze ou même Tariq Krim.
Lorsque Actuel s'arrete, il cree Nova Mag. Finalement, il reprend TSF, « la radio jazz », avec Frank Ténot.
Il est mort d'un cancer le 8 septembre 2007. Cette maladie dont il souffrait depuis plusieurs années avait été à l'origine d'un de ses ouvrages Un Moment de faiblesse, en 2003. La ministre de la Culture, Christine Albanel, a rendu hommage à ce « pionnier des cultures alternatives, curieux de tout » et Bernard Kouchner salue un "formidable compagnon d'aventures" et un "défricheur qui a su épouser les contours de son rêve".