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Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #705, le 19 Mars 2008 à 21:48 »
Citation de Battouman! le 19 Mars 2008 à 21:45
Et d'un autre côté on te rajoute des secrétaires d'Etats et on recrute même un blanc bec pour surveiller le WEB et les ragots against notre Président.
Citation
Son objectif sera alors « de traquer les fausses rumeurs et de déjouer toute désinformation à l'encontre du Président » afin de contre-attaquer aussitôt selon nos confrères du Journal du Dimanche. « Il est tout à fait normal que la présidence de la République regarde ce qui se passe sur ce média, au même titre que la presse écrite ou la radio » a expliqué l’Élysée au site
:croa:

Il serait LARGEMENT temps que Sarkozy mette les pieds dans son costume de président et cesse d'être un enfant pour lequel il est trop grand.  :sleeping:

La Reine d'Angleterre devrait lui expliquer l'attitude qu'un dirigeant doit adopter  :thumbdown2:

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Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #708, le 19 Mars 2008 à 21:57 »
ouais le plus rigolo dans ce que j'ai lu c'est que c'était aussi pour controler les dérapages sur sa vie privée.... 


HAHAHA  :sweatdrop:


sérieux, qui c'est qui nous l'a étalée de long en large depuis des mois?  quel guignol...  :bunny:
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Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #711, le 19 Mars 2008 à 23:36 »
Citation de KiaN le 19 Mars 2008 à 21:48
Citation de Battouman! le 19 Mars 2008 à 21:45
Et d'un autre côté on te rajoute des secrétaires d'Etats et on recrute même un blanc bec pour surveiller le WEB et les ragots against notre Président.
Citation
Son objectif sera alors « de traquer les fausses rumeurs et de déjouer toute désinformation à l'encontre du Président » afin de contre-attaquer aussitôt selon nos confrères du Journal du Dimanche. « Il est tout à fait normal que la présidence de la République regarde ce qui se passe sur ce média, au même titre que la presse écrite ou la radio » a expliqué l’Élysée au site
:croa:

Il serait LARGEMENT temps que Sarkozy mette les pieds dans son costume de président et cesse d'être un enfant pour lequel il est trop grand.  :sleeping:

La Reine d'Angleterre devrait lui expliquer l'attitude qu'un dirigeant doit adopter  :thumbdown2:
En France, et c'est une exception le Chef de l'Etat est doté de forts pouvoirs au détriment du Parlement, d'où d'ailleurs la Commission Balladur pour tenter de rééquilibrer la balance. C'est le fondement principal de la Vème, tu peux pas changer ça KiaN, surtout que la Vème est le seul régime stable depuis les essais de à partir de 1791.

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Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #713, le 20 Mars 2008 à 20:10 »
Citation de Nico le 19 Mars 2008 à 21:02
Ce que je vois surtout c'est que le gouvernement n'a pas le choix s'il veut respecter son engagement vis à vis de Bruxelles. Maintenant, choisissent-ils la meilleure méthode ?
L'austérité, super méthode, surtout que la crise se profile, et avec elle l'inflation, les licenciements en masse et tout le toutim. :peur:
Citation
Globalement, je ne suis pas totalement convaincu même si, je l'admet, cela semble quand même aller dans la bonne direction. Pourtant, je pense que le gouvernement devrait se fixer comme objectif n°1 de réduire les dépenses sans toucher aux aux recettes c'est à dire en les laissant fixes (c'est à dire de ne pas chercher à les augmenter en augmentant les impots où autre choses de ce type).
C'est bien parti pour pas augmenter... Pour les riches, grâce à la suppression de l'ISF, par contre, pour ceux qui ont moins de sous, à eux la CRDS majorée, les déremboursements de médicaments, les franchises...
Citation
Après la dette, un des plus importants postes de dépenses, c'est le fonctionnement de l'état. A monn sens, il faut, une bonne fois pour toutes, gérer l'état comme une entreprise (en dehors de la sécurité interieure, de la défense & des affaires étrangères). Une entreprise a un seul objectif : faire du profit. Comment le fait-elle ? En coupant sèchement dans les dépenses.
Fort bien, donc on coupe la CMU, le RMI, le minimum vieillesse, le financement des hôpitaux, des écoles, collèges, lycées et universités, le financement des missions de service public à la poste, les réductions sociales à la SNCF... Oui, ça fera des économies, mais ça va plonger toute une partie de la population dans la misère, et saborder des territoires entiers. Et pendant ce temps, des entreprises comme Total se rempliront les poches un max. :peur:

De toutes façons, il ne faut pas se faire d'illusions. Au niveau de l'État, la politique est claire, c'est au moins un fonctionnaire sur deux qui ne sera pas remplacé (et peut-être bien 2 sur 3, voir 3 sur 4 au final). Donc l'État n'a plus les moyens d'assurer les tâches qu'il exécutait. Si les collectivités locales veulent reprendre ces activités de l'État pour se substituer à lui, pour maintenir des services publics, elles le peuvent. Mais comme ça sera sur leurs deniers, il ne faudra pas s'étonner, ni pleurer de la hausse des impôts locaux.

Ceci dit, si on coupait dans les aides aux entreprises, il me semble qu'on trouverait déjà pas loin de 100 milliards d'euros. Avec cette somme, on peut en faire des choses, et y compris combler le déficit budgétaire. :whistling2:
Citation
L'état devrait opérer de même tout en oubliant pas que derrière certaines dépenses se cachent des acquis sociaux des français (sécurité sociale, alloc). Ceci étant, il y a des services de l'état qui pourrait etre optimisés de fond en comble : création d'une central d'achat pour l'ensemble de l'Etat (minisères, administrations, etc...), optimisation du fonctionnement de certains services (ces services qui coutent plus chers qu'ils ne rapportent), simplification des réglementation cad suppression de toutes les exceptions au reglement et autres exeptions aux exceptions, mais aussi suppression des dérogations en tout genre, etc... Par ailleurs, il faut également MODERNISER l'etat....
La centrale d'achat, elle existe déjà, c'est l'UGAP, et honnêtement, ça ne marche pas bien parceque une grosse structure de ce type a de gros frais fixes. Donc au final les services payent plus cher (malgré la piètre qualité des articles, car sélectionné pour êtres les moins cher possibles.) en passant par l'UGAP qu'en passant un marché public séparé.

Sinon, pour l'optimisation des services, je crois que tu as un train de retard. Dans le service où je travaille, à la réorganisation au 1er janvier 2007, il avait été calibré à 38 agents. En fait, dès le départ, il n'y en a eu au maximum que 32 sur le site. Un an plus tard, au 1er janvier 2008, l'effectif théorique affiché est de 28 personnes, alors qu'il ne reste que 22 agents sur le site. Au 1er janvier 2009, il restera entre 15 et 17 agents sur le site. Pour réaliser ce tour de force, c'est pas compliqué:

  • L'instruction des permis de construire qui était faite (gratuitement) pour le compte des communes leur est refilé plus ou moins de force (L'arme ultime s'appelant permis tacite. En clair, au bout de deux mois, si le dossier n'a pas été ouvert la personne qui a déposé le permis de construire l'a automatiquement)
  • Les missions d'ingénierie publique ont quasiment disparues. C'est à dire que les communes qui avant se tournaient vers les services de l'État pour par exemple pour faire les études et la conduite d'opération sur le réaménagement d'une rue ou la réfection d'un réseau d'assainissement, doivent se tourner vers les bureaux d'études privés, et les payer au prix du marché, quelques soient leurs moyens (avant, l'État facturait ses prestation à un coût marginal, ce qui a permis à de nombreux villages de faire des aménagements parfois fort modestes, mais qu'ils n'auraient pas pu se payer autrement)

Et pour ce qui reste, le manque d'effectif conduit à accélérer le travail, et donc à bâcler les études de dossier. Ce travail mal fait permet de justifier des coupes d'effectif supplémentaires (sur la chanson regarder cette bande de feignasses, ça ne marche pas avec eux, donc il faut supprimer et privatiser ou refourguer aux communes/départements/région)

Juste une dernière remarque pour la route (si l'on peut dire.) J'ai vu dans Le Moniteur il y a pas longtemps un truc saisissant: Le département de l'Aisne  a un budget annuel de 120 millions d'euros. Le coût prévisible après audit de la réfection des routes dont il a hérité au 1er janvier 2006 est estimé à 90 millions d'euros. Question (posée par l'article): Où va-t-il trouver l'argent pour payer ces travaux indispensables? Sachant que si l'État a fait ce cadeau au département, c'est qu'il ne voulait pas payer lui.
 :croa:
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Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #715, le 20 Mars 2008 à 22:27 »
Citation
* Les missions d'ingénierie publique ont quasiment disparues. C'est à dire que les communes qui avant se tournaient vers les services de l'État pour par exemple pour faire les études et la conduite d'opération sur le réaménagement d'une rue ou la réfection d'un réseau d'assainissement, doivent se tourner vers les bureaux d'études privés, et les payer au prix du marché, quelques soient leurs moyens (avant, l'État facturait ses prestation à un coût marginal, ce qui a permis à de nombreux villages de faire des aménagements parfois fort modestes, mais qu'ils n'auraient pas pu se payer autrement)
Je voudrais réagir à ça parce que ça mérite quelques précisions avec lesquelles tu ne seras sûrement pas d'accord mais je fais partie de l'ingénierie privée, je travaille beaucoup avec les collectivités et autant avoir les deux sons de cloche histoire de disposer de tous les éléments factuels.

La mission d'ingéniérie publique n'a pas disparue à proprement parler, mais il y 10 ans (un peu moins je dirais), il a été décidé de loger l'ingénierie privée et publique à la même enseigne. Pourquoi?
- L'ingénierie publique porte dans sa propre appellation son principal handicap: elle est juge et partie. L'ingénierie privée (surtout lorsqu'elle est indépendante, à savoir qu'elle n'appartient pas à un grand groupe type veolia et autres) apporte sa plus value technique et son jugement critique sur un état des lieux, sur des structures qui ont été réalisés par l'ingénierie publique.
- La dérive de l'ingénierie publique à une époque a incité à cette clarification: les ingés DDE et DDA touchaient des primes plus que substantielles dès lors qu'elles récupéraient des marchés de maîtrise d'oeuvre, primes proportionnelles... aux montants des travaux. Les collusions entre les DDE et les entreprises de BTP étaient telles que les pigeons de l'histoire, à savoir les communes, en ont eu assez. La suppression progressive de ces primes a entraîné fatalement le désintérêt progressif de l'ingé publique pour ce type de marchés.
- la concurrence déloyale. J'ai vu passer, dans le Moniteur justement (je parle de ça, ça fait 7/8 ans), des attributions de marchés à de l'ingé publique à des prix... symboliques. A l'époque, l'ingé publique pouvait être entre 5 et 10 fois moins chère que l'ingé privée. A ce niveau là, ça relève du pieux bénévolat ou...
- ... de l'incompétence technique la plus totale. Je veux bien que les frais de structures de l'ingénierie publique ne soient pas intégrées dans les prix (les frais de structure dans le privé qui, je le rappelle, sont pour une grande part composée de fiscalité laquelle va pour beaucoup abonder... le service public), mais ça ferait du 2 fois moins. Pas du 5 ou du 10. Toujours à l'époque donc, où les effectifs étaient autrement plus nombreux dans l'ingé publique, on ne peut que se poser la question du sérieux des missions que l'ingé publique réalisait compte tenu des montants de leurs missions (à savoir le temps passé), un sérieux qui a été remis en cause par les collectivités dont certaines ont préféré se tourner vers l'ingénierie privée, quitte à payer effectivement plus cher.
- Pour ce qui concerne les travaux et études relatifs à l'assainissement (ce que je connais), les communes ont bénéficié pendant des années et des années de subventions de l'ordre de 80 % sur les missions qu'elles confiaient au BE privés. Cela nuance également la notion de "prix fort".

Plus personnellement maintenant: il y a beaucoup de compétences techniques en DDE, via notamment les CETE qui ont une forte valeur technique ajoutée, ce qui ne se sait pas toujours. Je crois par ailleurs, que le "nettoyage" qui a eu lieu par rapport à ce système de primes a considérablement contribué à redorer le blason de l'ingé publique auprès des collectivités, lesquelles aujourd'hui reviennent vers les DDE et les DDA, d'autant plus que les moutons noirs ont été dégagés (y a eu de la mutation au fin fond de la creuse pour certains incompétents et incapables, et c'est pas plus mal). Je ne crois pas que l'ingé publique soit à ce point absente des marchés à l'heure actuelle. Elle a juste du s'adapter aux changements de réglementations et de mentalités. Par contre, le revers de la médaille, et tu l'as souligné, c'est la diminution des effectifs qui posent un réel problème au moment où les collectivités en appellent de nouveau beaucoup aux DDE et DDA depuis 1 ou 2 ans. Il ne s'agit pas de parler de rentabilité pour un service public, mais peut être les DDE (enfin, les CG maintenant) et les DDA pourraient s'autofinancer en pratiquant des prix d'ingéniérie comparables à ceux de l'ingé privée, sachant que le fonctionnement des subventions fonctionnent toujours (je connais un maire d'une commune de 600 habitants qui a fait financer sa salle des fêtes - superbe soit dit en passant - par l'Europe, en montant je ne sais combien de dossiers de je ne sais combien de pages. Je précise qu'il est communiste au cas où) pour peu que les édiles en place soient un tant soit peu débrouillards.

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Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #716, le 21 Mars 2008 à 23:04 »
Boudiou! un pavé d'Alaiya... Je sais pas si je vais pouvoir détailler tout.
Citation de Alaiya le 20 Mars 2008 à 22:27
La mission d'ingéniérie publique n'a pas disparue à proprement parler, mais il y 10 ans (un peu moins je dirais), il a été décidé de loger l'ingénierie privée et publique à la même enseigne. Pourquoi?
- L'ingénierie publique porte dans sa propre appellation son principal handicap: elle est juge et partie. L'ingénierie privée (surtout lorsqu'elle est indépendante, à savoir qu'elle n'appartient pas à un grand groupe type veolia et autres) apporte sa plus value technique et son jugement critique sur un état des lieux, sur des structures qui ont été réalisés par l'ingénierie publique.
- La dérive de l'ingénierie publique à une époque a incité à cette clarification: les ingés DDE et DDA touchaient des primes plus que substantielles dès lors qu'elles récupéraient des marchés de maîtrise d'oeuvre, primes proportionnelles... aux montants des travaux. Les collusions entre les DDE et les entreprises de BTP étaient telles que les pigeons de l'histoire, à savoir les communes, en ont eu assez. La suppression progressive de ces primes a entraîné fatalement le désintérêt progressif de l'ingé publique pour ce type de marchés.
- la concurrence déloyale. J'ai vu passer, dans le Moniteur justement (je parle de ça, ça fait 7/8 ans), des attributions de marchés à de l'ingé publique à des prix... symboliques. A l'époque, l'ingé publique pouvait être entre 5 et 10 fois moins chère que l'ingé privée. A ce niveau là, ça relève du pieux bénévolat ou...
- ... de l'incompétence technique la plus totale. Je veux bien que les frais de structures de l'ingénierie publique ne soient pas intégrées dans les prix (les frais de structure dans le privé qui, je le rappelle, sont pour une grande part composée de fiscalité laquelle va pour beaucoup abonder... le service public), mais ça ferait du 2 fois moins. Pas du 5 ou du 10. Toujours à l'époque donc, où les effectifs étaient autrement plus nombreux dans l'ingé publique, on ne peut que se poser la question du sérieux des missions que l'ingé publique réalisait compte tenu des montants de leurs missions (à savoir le temps passé), un sérieux qui a été remis en cause par les collectivités dont certaines ont préféré se tourner vers l'ingénierie privée, quitte à payer effectivement plus cher.
Ce qu'il faut voir, c'est que tout n'était pas aussi simple que ce que tu dis. L'État facturait ses prestations à des prix très bas, et ça correspondait en fait à une subvention masquée aux collectivités locales. On va dire des années 40 aux années 1960-70, les communes étaient des collectivités pauvres, alors que la reconstruction et l'équipement du territoire était à faire. L'État, le seul qui avait la surface financière nécessaire pour financer les investissements colossaux s'est alors plus ou moins substitué aux communes, que ce soit directement, ou via la caisse des dépôts et ses filiales (en particulier la SCET) L'État a aussi dû monter un réseau d'ingénierie, car après guerre, au niveau du privé, il n'y avait quasiment rien comme structures.

Il a fallu attendre les lois de décentralisation (1983) pour que les communes retrouvent leur autonomie. Ces lois marquent le point de départ du désengagement de l'État de l'aménagement concret des territoires. Les collectivités locales ont donc progressivement exercé leur autonomie, et dans le même temps, l'État a choisi de dire que l'ingénierie relevait d'un domaine où la concurrence devait être libre et non faussée (il me semble que c'est vers le tournant des années 2000.) Partant de là, les tarifs sur l'ingénierie ont été considérablement réévalués... Pour être au moins aussi cher que ceux des BE privés. Ce faisant, cette subvention masquée aux communes a donc disparue. Sachant que l'activité s'effondrerait dans les bureaux d'études des DDE, le gouvernement de l'époque a mis en place une aide directe aux collectivités les plus pauvres: l'ATESAT. Cette aide, consistait grosso-modo, en échange des commandes passés aux services des DDE, la somme à payer est symbolique.

Soyons clair, cette période de subvention aux collectivités les plus pauvres se finit. Non que le gouvernement l'ait décrété (encore que les ordres soient clairs: plus de maîtrise d'œuvre, que de l'assistance à maîtrise d'ouvrage. Or quelqu'un qui n'a jamais fait de maîtrise d'œuvre ne peut pas être bon en AMO), mais de manière plus subtile. Les bureaux d'études des DDE qui se sont retrouvés en sureffectif après les hausses de tarifs ont été dégraissés, ils continuent à l'être, et sous peu, ils n'auront plus les moyens humains de réaliser une quelconque étude. (voir plus bas)

Sinon, concernant la création des bureaux d'études privés, je dirais qu'ils ne sont pas sortis de nulle part. Certains chefs (Ingénieurs TPE, Ingénieurs des ponts) ont vu le vent venir pour certain dès la fin des années 1970. Il y a de nombreux cas de patrons de bureaux d'études privés qui se sont constitué une compétence et un réseau de relations lorsqu'ils bossaient au service de l'État, et qui sont parti avec armes et bagages pour fonder leur boîte et prospecter sur leur ancien périmètre d'action (ce qui est normalement interdit)

Après, qu'il y ait eu des brebis galeuses, qui ont vécu "sur la bête", certainement… Comme partout. Ceci dit, ce n'est pas le système des honoraires qui était en cause (regardes, les archi', ils ont payés proportionnellement au montant des travaux, et ça ne semble choquer personne), mais les "à côté", et la corruption de certains… Ce n'est pas pour rien que les contrôles sur les marchés publics et leur attribution ont été considérablement durci.
Citation
- Pour ce qui concerne les travaux et études relatifs à l'assainissement (ce que je connais), les communes ont bénéficié pendant des années et des années de subventions de l'ordre de 80 % sur les missions qu'elles confiaient au BE privés. Cela nuance également la notion de "prix fort".

Plus personnellement maintenant: il y a beaucoup de compétences techniques en DDE, via notamment les CETE qui ont une forte valeur technique ajoutée, ce qui ne se sait pas toujours. Je crois par ailleurs, que le "nettoyage" qui a eu lieu par rapport à ce système de primes a considérablement contribué à redorer le blason de l'ingé publique auprès des collectivités, lesquelles aujourd'hui reviennent vers les DDE et les DDA, d'autant plus que les moutons noirs ont été dégagés (y a eu de la mutation au fin fond de la creuse pour certains incompétents et incapables, et c'est pas plus mal).
Les CETE, malgré les divers engagements ministériels, leur fin est proche (5 ans, 10 ans) Les routes qui constituaient une part non négligeable de leur activité (grâce aux contrats "in house" des DDE) s'étiolent. Leur charge de travail baisse, et le scénario de l'ingénierie se reproduit, avec des tarifs non compétitif pour les départements (nouveaux gestionnaires des routes), des postes vacants en pagaille. Si d'ici 10 ans, il reste le laboratoire central des ponts et chaussés, ça sera déjà miraculeux.
Citation
Je ne crois pas que l'ingé publique soit à ce point absente des marchés à l'heure actuelle. Elle a juste du s'adapter aux changements de réglementations et de mentalités. Par contre, le revers de la médaille, et tu l'as souligné, c'est la diminution des effectifs qui posent un réel problème au moment où les collectivités en appellent de nouveau beaucoup aux DDE et DDA depuis 1 ou 2 ans. Il ne s'agit pas de parler de rentabilité pour un service public, mais peut être les DDE (enfin, les CG maintenant) et les DDA pourraient s'autofinancer en pratiquant des prix d'ingéniérie comparables à ceux de l'ingé privée, sachant que le fonctionnement des subventions fonctionnent toujours (je connais un maire d'une commune de 600 habitants qui a fait financer sa salle des fêtes - superbe soit dit en passant - par l'Europe, en montant je ne sais combien de dossiers de je ne sais combien de pages. Je précise qu'il est communiste au cas où) pour peu que les édiles en place soient un tant soit peu débrouillards.
Les DDE ou DDAF ne peuvent pas se financer par les études, parcequ'elles n'ont pas d'autonomie de gestion, ce sont des services de l'État. Le budget de fonctionnement est versé par l'administration centrale, et les recettes générées par les études sont reversées directement dans le budget global de l'État. Pour les effectifs, ils sont fixés par l'administration centrale (et le ministère des finances) et la règle pour l'ingénierie comme le reste, c'est "au moins un départ en retraite sur deux non remplacé. Comme on est en plein papy-boum jusqu'en 2010 environ, je laisse imaginer les dégâts sur les effectifs.

Peut-être parceque je suis en région parisienne, et que les effets y sont plus rapidement visibles qu'ailleurs, je peux te dire que l'ingénierie publique sera fermée en ÎdF d'ici 1 an et demi à tout casser. Le service d'ingénierie que je connais le mieux a du boulot (une grosse opération) jusqu'en juillet. Après juillet, personne ne sait ce que cette unité va devenir, sachant qu'elle n'a plus de chef (et que si le poste de chef n'est pas à cette heure supprimé, il est peu probable qu'il y ait un volontaire pour venir), que sur les 3 chargés de projet, il y en a un qui compte partir dans l'année, et qu'un deuxième va peut-être suivre…

Bref, l'ingénierie publique c'est mort en ÎdF. D'après ce que je sais en Haute-Savoie, c'est pareil... Peut-être que ça durera un peu plus longtemps dans la Creuse ou en Lozère… Mais c'est pas sûr.

Pour finir, les subventions européennes sont une source qui a tendance à se réduire, car la France est l'un des pays les plus riches. Ces subventions sont donc progressivement réorientées vers les nouveaux entrants dans l'union. À moyen terme, l'UE ne jouera donc plus le rôle d'amortisseur vis-à-vis du désengagement de l'État…
Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #717, le 1er Avril 2008 à 17:46 »
Tiens, la sécurité, c'est son dada:

(cliquez pour montrer/cacher)
Les services sensibles de la police en plein chantier
LE MONDE | 01.04.08 | 12h23  •  Mis à jour le 01.04.08 | 13h00

Quelque 9 500 emplois supprimés en trois ans dans la sécurité, dont près de 6 000 dans la police et 3 500 pour la gendarmerie. Soit l'équivalent des emplois créés dans ce secteur par les 35 heures, ou encore le non-remplacement d'un départ sur deux à la retraite. Ces chiffres, évoqués dans le cadre la révision générale des politiques publiques (RGPP), sont rejetés par le ministère de l'intérieur, qui dénonce une logique "caricaturale". La tension est montée entre le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, vendredi 28 mars, lors d'une ultime réunion du comité de suivi, avant le conseil de modernisation des politiques publiques que doit présider, le 4 avril, Nicolas Sarkozy.

La ministre s'est arc-boutée en rappelant l'accent mis par le président de la République sur la sécurité. M. Guéant a sèchement répliqué en soulignant que la réduction des dépenses faisait tout autant partie des priorités de l'Elysée. Pour l'intérieur, la réduction des coûts s'accompagne d'une vaste réorganisation. Les chantiers de la police concernent plusieurs services sensibles.

Le renseignement. La fusion de la direction de la surveillance du territoire (DST) et des renseignements généraux (RG) dans un ensemble baptisé direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) doit être bouclée au 1er juillet. Dans deux courriers distincts, envoyés fin février, le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, et Mme Alliot-Marie, se sont employé à apaiser les craintes en écrivant à chacun des policiers concernés. Selon le ministère, un millier devra changer de direction. Ceux qui n'intégreront pas la DCRI seront affectés à la direction centrale de la sécurité publique (DCSP).

Malgré les visites répétées sur le terrain de l'actuel patron des RG, Joël Bouchité, l'inquiétude des fonctionnaires reste vive en province. A Paris, la préfecture de police (PP) devrait conserver ses 800policiers qui dépendent des RG, y compris, précise le ministère, ceux qui enquêtent sur "l'islam radical". Le préfet, Michel Gaudin, a souhaité renforcer ses positions sur toute l'Ile-de-France. Dans cette région, écrit M. Péchenard, la DCRI "disposera de services départementaux qui apporteront au préfet de police les informations nécessaires à l'exercice de ses compétences". L'épisode a nourri une véritable guerre des nerfs entre la DGPN et la PP.

Plusieurs réunions décisives vont avoir lieu le 7 et le 9 avril, entre la direction de la police, les syndicats et le ministère.

La sécurité publique. C'est l'autre gros morceau de la réforme. Un service de l'information générale (SDIG) sera créé dans chaque département pour accueillir les fonctionnaires des RG. Ces derniers continueront d'assurer leur mission d'information, mais seulement dans le domaine social et les violences urbaines. Pour l'heure, la sécurité publique estime ne pas avoir les moyens d'accueillir ces nouveaux venus en civil qui devront frayer avec des policiers en tenue. Par ailleurs, la sécurité publique doit créer de toutes pièces une police consacrée aux violences urbaines, les unités territoriales de quartier (UTEQ) et les compagnies de sécurisation. Alors que l'heure est aux réductions d'effectifs, 4000 hommes devront y être affectés essentiellement par redéploiement. Un vrai défi.

Le rapprochement police-gendarmerie. Le texte de loi qui officialisera le passage, le 1er janvier 2009, des 101000gendarmes dans le giron du ministère de l'intérieur, devrait être débattu au Parlement au plus tard en septembre. Cette réforme provoque toujours le mécontentement des uns et des autres, qui redoutent de faire les frais de ce rapprochement.

La mutualisation des formations et des moyens, comme l'achat de matériel, a déjà commencé. Elle va s'intensifier. Dans le cadre de la RGPP, l'inspecteur des finances, François Mongin, chargé de réfléchir à la réforme de l'Etat, avait provoqué l'émoi il y a quelques semaines en émettant l'hypothèse de la suppression d'une brigade de gendarmerie sur deux. Il se contenterait aujourd'hui de la disparition d'une cinquantaine de brigades (sur les 1 070 "communautés de brigades" réparties sur le territoire, qui regroupent deux à quatre petites unités).

Les gendarmes ne manquent pas de faire remarquer qu'il leur manque toujours 950 postes promis dans la première loi de sécurité intérieure initiée par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'intérieur. C'est aussi l'un des arguments avancés par Mme Alliot-Marie, qui insiste sur les 13500 emplois créés par son prédécesseur dans le domaine de la sécurité.
Isabelle Mandraud

Et ces milliers de postes supprimés (car qui peut croire qu'ils ne le seront pas?), ce n'est qu'un début. Je pense que d'ici 5 ans, on aura fait disparaître entre 150 000 et 300 000 fonctionnaires ou agents de l’État, et ça touchera tous les domaines, de l'hôpital à la justice en passant par la culture, l'éducation ou l'armée. :peur:
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Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #718, le 16 Avril 2008 à 20:08 »
Celà n'est pas officiel, mais le président et son gouvernement du pouvoir d'achat ont encore frappé. Recalculer les alloc' familiales pour économiser 138 millions à l'Etat. Soit 0.0.. % du budget.
Foutre 4 millions de gens dans la merde pour ça, c'est merveilleux Sarkozy.
" En France, les peines d'argent durent plus longtemps que les peines
de coeur et se transmettent de génération en génération. "

( Silhouette du scandale )
Aymé, Marcel

Poseidon

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Re: Nicolas Sarkozy élu président de la république
« Réponse #719, le 16 Avril 2008 à 21:24 »Modifié le 16 Avril 2008 à 21:30 par Poseidon
mais si, maintenant c 'est officiel...   en gros, 600€ en moins par enfant aux familles...  http://tf1.lci.fr/infos/economie/social/0,,3821498,00-fillon-confirme-baisse-allocations-.html



et ils envisagent aussi de supprimer les remboursements de soins de santé pour les problèmes oculaires, lunettes etc... 


faut bien récupérer quelque part les 15 milliards distribués pour les privilégiés, hein  :whistling2:
"Avec beaucoup de patience et de vaseline, l'éléphant encule la fourmi"