'tain...
Ils viennent de l'afficher... "Ceci est une fiction"
Pffff
Rah la la... c'est vraiment Baraki land
'tain...
Ils viennent de l'afficher... "Ceci est une fiction"
Pffff
La Belgique est morte, une fois
Redaction en ligne
mercredi 13 décembre 2006, 20:20
La RTBF mime l'éclatement de la Belgique en temps réel, ce mercredi soir, dans une émission de Jean-Claude Defossé. N'est-ce qu'un énorme coup de bluff ou une prédiction funeste?
Dans le Soir
Le secret avait été bien gardé. Des mois durant, une équipe de journalistes de la RTBF a travaillé sur l'idée la plus folle jamais née dans les couloirs du boulevard Reyers. Une idée portant le nom de code de « Karine et Rebecca » pour ceux qui se souviennent de ces deux gamines chantant le répertoire de Saint-Nicolas...
Et, mercredi soir, à 20h15, alors que les téléspectateurs qui venaient de regarder le JT et s'apprêtaient à suivre deux reportages de « Questions à la une » à forte connotation linguistique (« Va-t-on supprimer les indemnités de chômage en Wallonie? » et « Les Flamands sont-ils plus corrompus que les Wallons? ») puis l'émission devant présenter les résultats d'un sondage sur l'avenir du pays réalisé par Ipsos dans le prolongement de l'émission « Moi, Belgique », sont tombés de leur chaise ou ont sauté hors de leur canapé.
Alors que Jean-Claude Defossé introduit son émission, la mire apparaît sur l'écran avant l'annonce d'un flash spécial présenté par François De Brigode. C'est que l'événement est à la hauteur de l'émoi qu'allait provoquer dans le pays l'information diffusée par la RTBF: le Parlement flamand vient de voter la sécession de la Flandre du Royaume de Belgique.
Une heure et demie durant, se succèderont, autour du présentateur du JT, les journalistes intervenant en direct, qui du Parlement flamand, qui du Palais royal déserté par un Albert II en fuite à l'étranger (la rumeur prétend qu'il aurait pris la direction de Kinshasa où l'annonce Elisabeth Burdot), qui du Parlement wallon, qui de l'Atomium où se sont réfugiés les ministres du gouvernement bruxellois. De nombreuses réactions aussi, celle de Jean-Marie Dedecker, le trublion de la politique flamande, de Herman De Croo, le sage président de la Chambre, d'Etienne Davignon, d'Axelle Red, de Jean-Luc Fonck, de José Happart, d'Annie Cordy ou du ministre-président de la Communauté germanophone Karl-Heinz Lambertz.
Des reportages sur le terrain aussi, montrant les conséquences de la décision du Vlaams Parlement: le Ring de Bruxelles paralysé, des trains bloqués à la frontière linguistique, des avions détournés sur Bierset, un siège de l'OTAN en état d'alerte, des scènes de joie à Anvers, des policiers inspectant la frontière linguistique à Flobecq, des militants catalans se réjouissant au Parlement européen et, cerise sur le gâteau, un tram bruxellois de la ligne 44 bloqué au moment de quitter la Région de Bruxelles-Capitale pour Tervuren, en Flandre...
Tout ça, on l'aura compris, n'est qu'un gigantesque bluff, un périlleux mais tellement vraisemblable exercice de politique-fiction. Périlleux car effectué entièrement dans les conditions du direct et sans trucage. Autrement dit, tous les intervenants savent dans quelle pièce ils jouent. Et tous ceux qui arrivent dans la soirée à la RTBF pour participer à un « Mise au point » spécial ont été mis au parfum. Au début de la soirée, était apparue une mention précisant que l'émission pouvait très bien être En fin de soirée, après un écroulement symbolique de la tour Reyers, un autre insert dira que ceci était une fiction.
Cette idée tordue est née dans l'esprit d'un membre de l'équipe de « Tout ça (ne nous rendra pas le Congo) », Philippe Dutilleul, qui en a tiré un livre, "Bye-Bye Belgium" (Labor), qui paraîtra vendredi. Reste une question: et si le scénario se répétait vraiment, mais pour de vrai cette fois?
Jean-François Lauwens
Flahaut scandalisé par l'émission de la RTBF
mercredi 13.12.2006, 21:20
L'émission "Questions à la Une" de La Une-télé (RTBF) présentant - sous forme de fiction - la fin de la Belgique a provoqué ce soir des réactions jusqu'au sein du gouvernement fédéral, le ministre de la Défense, André Flahaut, se disant scandalisé. C'est révoltant, intolérable, inacceptable, scandaleux, a-t-il affirmé alors qu'il se trouvait à Namur pour une réunion avec les institutions wallonnes. On ne joue pas avec les institutions, a ajouté M. Flahaut à l'agence BELGA, annonçant une probable réaction du Premier ministre Guy Verhofstadt.
j'vois pas pourquoi tu as l'air aussi perturbé par ça... car après tout, c'est ce vers quoi on va, c'est prévisible depuis des années...
ça arrivera, c'est certain, un jour ou l'autre.