Re: [Hoax] La Belgique n'est plus ?
Reply #137 –
C'est bien moins que ce que je pensais.
Tout à fait, d'ailleurs à l'heure où on rêve de l'Europe Politique (ce n'est pas mon cas), l'émiettement est plutôt une solution incohérente. Et si on ne peut réunir Wallons et Français, je vois pas pourquoi on se fatigue à vouloir réunir Français, Bulgares et Estoniens.
Merci les Anglais et la religion !! Saches Popo que l'histoire répare toujours ses erreurs. Donc si erreur il y a...
La France a perdu des millions de soldats pour tenter de rattacher la Wallonie à son territoire. Ca remonte à fort loin maintenant, mais je ne pense pas qu'elle sera indifférente à ce qui arrivera à la Wallonie en cas de sécession. Sont bien trop proches.
La seule chose qui pourra provoquer une indifférence de façade, c'est si les Britanniques et le reste du monde s'oppose à un agrandissement de la France. Peur d'un retour à la logique des accroissements territoriaux qui a amené aux guerres mondiales etc....
La maîtrise de la Belgique a été tout de même le principal sujet de discorde dans l'histoire européenne. Toute l'Europe s'en mêlerait
La création du pays a été la solution temporaire pour calmer les appétits de tout le monde. Maintenant elle ne respecte pas les frontières "ethnico-linguistiques", un peu comme les pays africains qui regroupent plusieurs ethnies en son sein, ethnies que l'on retrouve dans les pays frontaliers. D'où ces tensions. Vlà la liste des griefs des Belges contre les Néerlandais (merci wiki):
Bien que le Sud comptait 3,5 millions (62 %) d'habitants et le Nord seulement 2 millions, les Belges ne représentaient que 50 % des sièges aux états généraux. Notons cependant que le Nord, surtout la Hollande, payait plus d'impôts.
La dette publique des anciens États avait été rassemblée et étaient maintenant supportée par l'ensemble du royaume. Or elle était au départ de 1,25 milliard de florins pour les Provinces-Unies et de seulement 100 millions pour le Sud.
La plupart des institutions avaient leur siège dans le Nord et les charges publiques étaient réparties inéquitablement. Seul un ministre sur quatre était belge. Cela était néanmoins en partie dû à l'opposition des catholiques à la Loi fondamentale. Maurice de Broglie, évêque de Gand d'origine française, menaça même d'excommunication ceux qui y prêtaient serment.
Le contingent imposé à la Belgique par le recrutement de miliciens était proportionnellement élevé, alors que la proportion de Belges parmi les officiers était faible : seul un officier sur six était originaire du Sud et encore étaient-il surtout représentés dans les grades les plus bas et dans la cavalerie et l'infanterie. Dans l'artillerie et le génie, où une formation spécialisée était nécessaire, le nombre de Belges était vraiment réduit. La plupart des soldats belges étaient donc commandés par des officiers du Nord.
L'application insatisfaisante de la liberté de la presse et de la liberté de réunion étaient considérée par les intellectuels belges comme un moyen de contrôle du Sud par le Nord.
En 1823, une réforme linguistique consacra le néerlandais comme langue officielle dans les provinces flamandes, y compris le Brabant méridional (sauf Nivelles). Cette législation souleva l'opposition des classes francophones. Le 4 juin 1830, la liberté linguistique fut rétablie.
Les conservateurs des Pays-Bas du Nord faisaient pression pour que seuls les fidèles de l'ancienne Église d'État (protestante) puissent être nommés au gouvernement, alors que les conservateurs belges voulaient rétablir le catholicisme comme religion d'État en Belgique. La coexistence de deux religions d'État sur l'ensemble du royaume était inacceptable par les deux camps. Jusqu'en 1821 le gouvernement se servit de l'opposition des catholiques à la Loi fondamentale pour conserver le caractère protestant de l'appareil d'État par le biais des nominations de fonctionnaires. Guillaume Ier lui-même était un partisan de la tradition luthérienne allemande, selon laquelle le souverain est le chef de l'Église. Il tenta ainsi de contrer l'autorité du pape sur l'Église catholique de son royaume en nommant lui-même des évêques. Il abolit également en 1825 l'enseignement secondaire catholique. Cependant, conscient du fait que son nouveau royaume était majoritairement catholique (3,8 millions de catholiques pour 1,2 millions de protestants), il prit des dispositions pour qu'il soit possible qu'un roi catholique accède au trône. Pour contrôler les futurs prêtres et leur donner une formation appropriée, il obligea les séminaristes à suivre d'abord deux ans de cours au Collège philosophique de Louvain, que ses fonctionnaires créèrent dans les bâtiments qui avaient abrité le séminaire central de Joseph II.
Les commerçants et les industriels belges se plaignaient de la politique de libre-échange menée à partir de 1827. La séparation de la France avait fait perdre à l'industrie du Sud une grande partie de son chiffre d'affaires. D'autre part, la colonie des Indes orientales connaissait une longue période de révolte et les produits britanniques concurrençaient la production belge. Avec la fin du blocus continental, le continent était envahi par des produits britanniques bon marché, appréciés par le Nord, encore surtout agricole, mais qui excluaient les productions du Sud.
Mais on sait tous que la Belgique ne disparaîtra pas. Il y a fort à parier que la montée des partis extrêmistes n'est que temporaire comme l'a été celle du FN et qu'ils s'effondreront dès que les Flamands reprendront confiance dans l'avenir du pays.