Stangler, Kingelf! On reste cool hein!
J'ai rien dit
:sweatdrop: je répondais à FB
:sweatdrop:En tous cas, mon postulat ne sort pas de nulle part. Il suffit d'avoir regardé sa recherche de crédibilité et de positionnement depuis la fin du PS Mittérandien.
1984, Fabius est premier ministre. Il a 37 ans.
Laissons le sang contaminé et le Rainbow Warrior...
Il est socialiste mitterandien. "Entre le Plan et le Marché, il y a le socialisme".
Puis il évolue à cause de la conjoncture et la situation au sein de PS. Il s'estime au début des années 90 comme un héritier de Mitterand.
Petit à petit, dès la mort de Mitterand, il va modifier son dialogue pour arriver à la présidence de l'AN en 1997.
En 2000, il devient ministre et son action est particulièrement intéressante avec une politique fiscale qui profite largement plus aux riches qu'aux pauvres. Il est à l'origine d'une loi qui nous pète tous les couilles (merci Wikipedia qui me donne une raison de plus de ne pas l'aimer) :
Il est également l'auteur de la loi MURCEF, dont l'article 13 permet désormais aux établissements financiers de s'affranchir des règles contractuelles, et de modifier à leur guise et unilatéralement leurs tarifications.
C'est ainsi que l'on a vu, depuis 2001, apparaître et se multiplier des frais nouveaux, et notamment un peu partout, des "frais de tenue de compte".
A partir de la défaite de Jospin. Il change de bord parce que les Français, et surtout ceux de gauche, rejette le libéralisme économique.
Le rejette t'il lui même ?
Si c'était le cas, il n'aurait pas accepté par honnêteté le rôle de ministre. A t'il sincèrement changé ? Les hommes politiques sincères se comptent sur les doigts de la main, et bizarrement, ces hommes sincères diront qu'ils se trompent, et auront un discours clair.
Je n'ai pas le souvenir d'un Fabius sincère.
Je n'ai pas l'envie de chercher, mais je suis certain que de 2001 à 2004 on devrait trouver tout et son contraire dans les déclarations de Fabius à propos de l'UE et la construction européenne.
Enfin, ce qui m'intéresse le plus, c'est que le parcours de Fabius incite plus à se méfier qu'à faire confiance. Je suis d'accord qu'on peut changer sincèrement. Mais on parle d'un homme politique qui a trente ans d'expérience, qui essaie de changer désespérant son image de peigne cul coincé depuis 15 ans, de quelqu'un inséré dans des affaires puantes (coupable ou pas, son nom a été évoqué), de quelqu'un qui a largement balayé l'horizon politique de son parti... Voire même en débordant parfois.
Franchement, ce gars là veut être président de la République et l'a toujours voulu. Bien sûr, il est un arrogant de faire ce genre de supposition/hypothèse, mais il serait plus idéaliste qu'électoraliste ? Je ne suis pas aussi optimiste...