Exhumation de topic...
:mrgreen: et recadrage. Les potesnrolliens expatriés nous font découvrir l'étranger, mais les potesnrolliens locaux peuvent eux aussi nous faire profiter des quelques coins de France qu'ils sont amenés à découvrir.
Je m'y colle pour cette fois, à la suite de ma visite de l'Abbaye bénédictine de la Sauve Majeure, sur la commune de Sauve, à 30 km au Sud Est de Bordeaux, dans la région de l'Entre Deux Mers.
L'Abbaye de la Sauve Majeure ("Grande Forêt") a été créée au XIème siècle par Saint Gérard et a connu un développement rapide et important, jusqu'à accueillir près de 300 moines sur le site même de Sauve, sans oublier divers prieurés disséminés jusqu'en Espagne et en Angleterre.
Néanmoins, la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre, et les convoitises attisées par les richesses et l'influence de l'abbaye ont eu raison d'elle.
Le déclin a été amorcé au XVème siècle, très vite accéléré par diverses catastrophes telles que les incendies, les tempêtes et autres tremblements de terre, le tout ayant contribué à la dégradation puis à la destruction des bâtiments, caractéristiques de l'art roman (à l'exception du clocher, détruit au XVIIIème, puis reconstruit). L'édifice servira tour à tour de prison au XVIIIème, de collège de Jésuites, d'hôpital de campagne et d'école nationale des instituteurs de Gironde.
(Vue latérale de l'église)
(l'intérieur de l'église depuis le portail principal, vers la nef puis le choeur)
(quelques exemples de chapiteaux: ici, deux aspics se mordant la queue, symbolisant l'éternel retour du mal)
(un martyr jeté aux lions)
(le péché originel)
(vue depuis la tour du clocher - 157 marches - avec paysage type de l'Entre Deux Mers, à savoir coteaux de faible pente, bocages, prairies)
(arrière de l'abbaye)
(clocher reconstruit au XVIII)
Dans les années 60, l'Etat a repris le site en gestion, il est aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'Unesco, au titre des chemins de Saint Jacques de Compostelle.
Le site peut être visité tout au long de l'année (seul ou en visite guidée) pour la
pas vraiment modique somme de 6,50 euros. Néanmoins, d'importants travaux de rénovation et de maintien des structures sont en cours, et la participation financière des visiteurs de par leur droit d'entrée n'est pas étrangère à la conservation de ce patrimoine.