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Livre de chevet, livre qui va vous achever.

Démarré par Flavien, Lundi 08 Août 2005, 02:13:35

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Alaiya

Eh bien en fait, je me rends compte que 1/ j'avais déjà décrit peu ou prou le même sentiment il y a quelques années et  2// tu m'avais répondu peu ou prou la même chose :mdr:

Tu mets le doigt, en effet, sur le biais principal à savoir "l'expérience personnelle" qu'on peut faire chacun de son côté d'une situation sociale donnée. Je conçois tout à fait ce biais et merci de le rappeler. En fait je pense que mon cerveau ne peut pas s'empêcher de créer un lien entre le social et le politique. Par ailleurs, la société étant composée d'individus par définition tous différents les uns des autres dans leur histoire, leur expérience de vie, leur niveau de vie, etc, je confesse avoir du mal à me convaincre qu'on puisse en tirer des généralités (surtout qu'on ne cesse de nous seriner qu'il ne faut pas généraliser dès qu'il s'agit des êtres humains XD), voire des lois. En fait, j'ai du mal à me dire qu'on puisse faire de la science avec une matière aussi mouvante, imprévisible et disons-le tout net bien souvent irrationnelle, que l'humanité.

De fait, je ne suis pas forcément d'accord pour dire que cela pourrait être la même chose dans les sciences "dures" (moins non plus, je n'aime pas ce terme mais bon). Quand je lâche mon stylo et qu'il tombe, ben... il tombe. Je ne peux pas avoir d'expérience personnelle susceptible de nuancer ce constat :D  La loi de la gravité, c'est la loi de la gravité. Certes prise dans le référentiel Terre (pas pareil à l'échelle du cosmos), mais dans un référentiel précis, c'est la seule loi qui s'applique et elle ne souffre pas de contradiction (et gnagnagna les anomalies gravimétriques, qui ne changent pas la face de la planète pour autant).

[Alors, oui, les "platistes" et autres du même genre vont en appeler à leur "expérience personnelle" pour te dire que la terre est plate ou que le soleil tourne autour (je suis sûre qu'il y en a encore pour y croire, genre au fin fond de la diagonale du vide US)]

Ceci étant, j'entends ce que tu me dis et charge à moi de me convaincre que les sociologues s'appuient comme les scientifiques sur des jeux de données validés et acquis indépendamment de toute "tendance".

MCL80

Citation de: Alaiya le Vendredi 05 Janvier 2024, 15:39:56Ceci étant, j'entends ce que tu me dis et charge à moi de me convaincre que les sociologues s'appuient comme les scientifiques sur des jeux de données validés et acquis indépendamment de toute "tendance".

Tu sais, même dans les sciences dures, la fiabilité des jeux de données est discutée. :mrgreen:
En physique le nombre de chercheurs qui se sont fait avoir par des artefacts issus de l'environnement ou des appareils de mesures doit être bien supérieur au nombre de ceux qui ont fait des découvertes majeures. :mdr:

En fait, et dans le fond c'est plutôt sain, l'esprit humain rediscute tout ce qui n'est pas immédiatement perceptible. Le problème n'est pas de rediscuter, mais bien les œillères qu'on se met en rediscutant: un platiste est obligé pour affirmer son postulat de passer outre un nombre inestimable de résultats scientifiques. Et dans ce cas, il est bien incapable d'expliquer la contradiction entre son postulat et les résultats d'expériences: il ne sait pas, il croit. Or pour remettre en cause une théorie à laquelle répondent les expériences menées, la seule méthode scientifiquement pertinente est de proposer une autre théorie qui prend en compte en compte les résultats expérimentaux... et c'est d'ailleurs comme ça que la science avance.
Attention à la marche en descendant du tram... ^^
La gare demeure et ne se rend pas...

tinou

#392
Attention, le livre en question n'est pas vraiment un essai tentant d'interpréter un seul chiffre sur 10 pages. C'est plutôt l'inverse : énormément de données (je cherche encore le côté « cherry picking ») de statistiques, de cartes, d'histogrammes, et des commentaires qui se limitent le plus souvent à la simple lecture des chiffres. Les pages de raisonnement sont plutôt là pour justifier de quelles données ils se proposent de regarder/recouper/croiser.
Politiquement, il est difficile de dire si l'auteur tente de faire passer un message, et si c'est le cas de discerner si ce message correspond à des méchantes idées « de droite ». En clair, le bouquin m'a pas donné envie de voter Zemmour ou Le Pen, ni Pécresse/Fillon, ni Macron, ni personne d'ailleurs.
A la limite, lisez cet article qui donne la tonalité générale du bouquin et en est un bon résumé de la deuxième partie du Livre III. https://www.jean-jaures.org/publication/2002-2022-les-ressorts-profonds-de-la-dynamique-frontiste/
Ou bien encore cette étude de 2021 :



On comprend entre autre les déterminants du vote FN : éloignement des métropoles, démantèlement des services publiques, régions périphériques non situées dans la « France triple A ».
Tout un chapitre sur les déterminants du vote Macron et de l'élection de 2022 est également intéressant j'ai trouvé.

Enfin on mesure le terrain gagné par le FN en 20 ans. Par exemple, dans les chiffres qui m'ont marqué il y a celui-ci : 7% des 18-24 ans votaient Jean-Marie en 2002 au second tour.  En 2022, 20 ans plus tard, 47% (!) des 38-44 ans (cad les 18-24 de 2002) ont voté Marine, alors que la poussée de Marine a été bien moins forte chez ceux qui avaient entre 45 et 59 ans en 2002 (passe de 18 à 29%). Les 18-24 ans de 2022 ont voté à 32% Marine, et à 52% dans la catégorie 25-34...
En gros les boomers, par ailleurs très nombreux, sont en fait plutôt une sorte de barrage à l'accès au pouvoir de MLP. Mais dans le même temps on sent bien là une jeunesse « convertie » à la « cause », et donc quand les boomers vont disparaître... bref :peur:

Mais le livre ne traite pas que de ça loin de là. Le Livre I enseigne sur les réminiscences  historiques des votes dans une sélection de régions et le Livre II présente le cadastre électoral dans certaines régions, et ce sont des données et des enseignements particulièrement intéressants, pour moi qui débarque.

Pour en revenir sur le passage de la décivilisation ( 2 page sur 543),l'auteur évoque bien le vernis civilisationnel théorisé par Elias et l'émergence de fissures dans ce dernier, pour partir liées à la sacralisation du moi.

Cela me fait faire un parallèle avec une autre lecture récente, le Japon - la face cachée de la perfection de Karyn Poupée, (c'est un essai cette fois-ci par contre) qui convoque un peu la même famille d'arguments pour expliquer les gestes d'éclatements de violence que l'on constate parfois au Japon de façon subite et de plus en plus fréquente, avec en illustration typique l'assassinat de l'ancien PM Abe. Je vous recommande également cette lecture pour comprendre les dessous de plusieurs des côtés sombres caractéristiques du pays, moins connus en dehors de l'Archipel. Je guetterai une éventuelle traduction en japonais et des commentaires que pourront en faire les principaux intéressés.


"Honey badger don't care"

Ryô

Citation de: Alaiya le Vendredi 05 Janvier 2024, 15:39:56Eh bien en fait, je me rends compte que 1/ j'avais déjà décrit peu ou prou le même sentiment il y a quelques années et  2// tu m'avais répondu peu ou prou la même chose :mdr:
Il y a quelque chose de drôlement rassurant dans ce que tu dis, sur la stabilité de nos représentations ^^

Néanmoins, cela me pose problème. Je reviens sur quoi dans le topic dédié pour ne pas surcharger ici.
On est tous le con de quelqu'un d'autre

Un appendice ne sert pas forcément à rien. Chez moi, TOUS les appendices servent  :classe:


Mise a jour du blog le 27/12/06

FinalBahamut

#394
Allez, deux petits livres sur l'amour vraiment sympas.

Le premier de Begaudeau intitulé "l'amour", :

"François Bégaudeau a "voulu raconter l'amour tel qu'il est vécu la plupart du temps par la plupart des gens, sans crise ni événements, au gré de la vie qui passe, des printemps qui reviennent et repartent dans la mélancolie des choses". Jeanne et Jacques vont vivre 50 ans côte à côte. 50 ans, rythmés par les émissions d'Europe 1, les chansons de Richard Cocciante, le catalogue de La Redoute, France Dimanche."

=> Un vrai petit chef d'oeuvre de même pas 100 pages.
Des passages super beaux, super touchants...
Tiens, voilà comment Begaudeau amène la scène du premier baiser, tout en finesse, en discrétion :

[spoiler]
"Joueuse, elle libère une manche pour qu'il y glisse son bras, ça les met dans une posture rigolote, ils en rajoutent exprès.
Boule [le chien] a mis du temps à remonter la balle échouée dans un fossé. Il la recrache aux pieds de son maître et attend la suite des opérations.
La balle reste inerte.
Boule grogne d'impatience.
Jacques décolle ses lèvres de celles de Jeanne pour lui dire de la fermer.
Il ramasse la balle et la lance aussi loin que possible.[/spoiler]

Ou alors la scène où le vieux chien arrive sur sa fin, qui montre bien le style de l'auteur sans "pathos", mais pas sans émotions.

[spoiler]
"On le retrouve qui dort dans un coin ombragé car même le soleil le peine.
Quand on le siffle pour repartir, il se remet sur pattes à contrecœur, comme un vieillard à l'orée d'une nouvelle journée de trop.
Un jour on le siffle et il ne se redresse pas[/spoiler]

Bref, un petit bijou de tendresse sur un couple finalement... comme beaucoup d'autres.

"En amour comme dans la vie en général, on fait ce qu'on peut". Ca résume bien ce livre.


... et Omni me fit pourvoyeur en anus fruités :classe:

FinalBahamut

Le second livre est de Nicolas Mathieu (j'en ai déjà parlé avec Connemara), "le ciel ouvert".
Un petit livre qui est un recueil de posts instagram de l'auteur dans lesquels il s'est manifestement épanché sur une histoire d'adultère.

Un aperçu :

[spoiler]
"La vérité, c'est qu'il n'y a pas de temps retrouvé, cette lubie d'hypokhâgne, ni de résurrection possible.
Tous les livres sont des nécropoles.
Aucune phrase, aucune épithète ne me rendra cette nuit de Berlin, nos après-midi cachottiers, les douches de Baden ni l'accablant bonheur de ton cul entre mes mains[/spoiler]

[spoiler]
"Les réseaux remplissaient pour tout le monde cet emploi de faux-monnayeur. Chaque tweet avait son arrière-cour. Chaque paysage portait en lui la déception d'un hors-champ"  [/spoiler]

[spoiler]Tu trouvais mon regard stupide et fixe.
Je faisais provision de toi. Je t'emportais en détail. Je goûtais cette plaie qui est de te savoir perdue d'avance.[/spoiler]

[spoiler]Et ce n'est pas une révolution, l'adultère, vivre vite et s'enchaîner l'un à l'autre deux heures occultes avant de retrouver le fleuve des voitures et des équations sans inconnues"[/spoiler]

"équations sans inconnues", n'est-ce pas ce monde que tentent de nous proposer Musk & cie ?


... et Omni me fit pourvoyeur en anus fruités :classe:

FinalBahamut

Tiens, une autre lecture relativement récente, Bruno Patino et son "Submersion" (submergé par l'information).
J'avais hésité parce que bon, les livres sur "les réseaux sociaux c'est le mal bla bla", ça me fatigue.

Mais il y a quelques passages vraiment intéressants ou drôles :

Sur le problème de vivre en "mode automatique", constamment "SIRIsé" :

"La possibilité de la rencontre, la poésie de l'inattendu, la grâce du hasard transforment nos parcours.
La vie vaut par la déviation que l'imprévu provoque sur le cours normal des choses.
Le calcul de ses algorithmes nous impose des rails, nous rend prévisible.
Nous grandissons grâce à l'imprévisible.
Nous devons aussi pouvoir chercher quelque chose que jamais nous ne trouverons : cela nous permet de trouver ce que l'on ne cherchait pas."

--
J'avoue avoir bien ri sur David Vincent et les Envahisseurs,

Sur le fait que si le héros avait eu Waze, il ne se serait jamais perdu, et donc il n'y aurait jamais eu de série.
(ce qui n'eut peut-être pas été un mal, en l'espèce ^^)


... et Omni me fit pourvoyeur en anus fruités :classe:

RoiLion.Thom

Moi je redécouvre les Annales de la compagnie noire, quinze ans après.

Eh ben c'est toujours aussi waouh !
"Je suis un intoxiqué.
- Intoxiqué de quoi ?
- De la vie. Je m'y suis adonné tout petit et je ne peux plus m'en passer."

T. Pratchett, Sourcellerie, Les Annales du Disque-Monde, livre V.

Alaiya

Citation de: RoiLion.Thom le Mardi 09 Avril 2024, 17:07:48Moi je redécouvre les Annales de la compagnie noire, quinze ans après.

Eh ben c'est toujours aussi waouh !

Oh, ça fait très longtemps pour moi aussi, tu me donnes envie de me replonger dedans, tiens ! ^^


De mon côté, je viens de m'offrir ça : https://www.amazon.fr/Metal-Diabolus-Musica-Corentin-CHARBONNIER/dp/2324034999/ref=monarch_sidesheet

A défaut de pouvoir aller à l'expo qui se tient à Paris, je pourrais encore mieux en profiter tranquillement dans mon canapé.


Battou

J'avais commencé la brique sur Robert Openheimer... j'ai calé pendant ses années étudiantes.

C'est une biographie plutôt linéaire et la première partie, difficile à passer n'est pas du tout passionnante. Cela rend d'autant plus admirable le travail fait par Nolan pour en faire le film formilable qu'on a connu.

A reprendre lors des éventuelles longues journées pluvieuses islandaises :o
Stupid snake ! You won't be having Jesus Christ Lizard today, will you ? Shame on you ! :o

Alaiya

On vit dans un monde teeeeeeeellement formidable...

 https://theconversation.com/ia-et-sensitivity-readers-vers-une-litterature-aseptisee-234231

Le sujet le plus intéressant étant les sensitivity readers, considérant que l'IA étant le résultat de ce qu'on lui file à bouffer, DONC la rançon de cette course au toutlemondeilestbeautoutlemondeilestgentil.


Alaiya

Lectures 2024, nous voilà !

« La mer éclatée » - Tome 2 – Joe Abercrombie – 5/5 : j'avais fini le tome 1 toute fin 2023, j'ai enchainé et ma très bonne impression à la fin du tome 1 s'est largement confirmée sur ce tome. Excellent !

« La mer éclatée » - Tome 3 – Joe Abercrombie – 4/5
: dans la lignée du précédent, peut-être un chouïa en dessous mais dans l'ensemble une trilogie med-fantasy comme je les aime. Bien écrit, sans concession, sans temps mort. Je recommande vivement pour les amateurs du genre

« Les enfants du silence » – Lynn Yeowart – 4,5/5
: un récit difficile dans l'outback australien, sur 3 époques, traitant de la maltraitance infantile, avec un père (et mari) d'une violence rare. Très bien écrit, très immersif.

« Gideon la Neuvième » – Tamsyn Muir – 4/5 : une espèce de mélange fantasy/SF/gothique très spécial ! Et pas forcément très facile à suivre mais ça vaut vraiment la peine de s'accrocher. En gros, l'humanité est désormais répartie entre plusieurs clans qui vivent sur des planètes dont on comprend qu'il s'agit de notre système solaire lequel a pris un gros taquet derrière la tête quelques millénaires plus tôt par un type qui est devenu Dieu. Ou l'équivalent, dans un système de pensées et d'actes qui tourne exclusivement autour de la mort. Dieu a besoin de nouveaux bras droits et réunit les héritiers des clans en question pour un bon vieux Battle Royale, le survivant étant destiné à le rejoindre pour l'épauler. Style sarcastique, humour mordant, modernité. J'ai beaucoup aimé. A priori, ce sera un tétralogie.

« Le coma des mortels » – Maxime Chattam – 1/5 : Que c'était nul. Mais NUL. NULNULNUL. Pour mon premier Chattam, on va dire que j'ai été particulièrement refroidie. Le mec écrit très bien, c'est pas le problème mais c'était juste à chier.

« Les lumières de Septembre » – Carlos Ruiz Zafon – 3.5/5 : pas le meilleur de la trilogie mais une lecture agréable, retrouver la plume de Zafon est toujours un bonbon pour la cervelle.

« Billy Summers » – Stephen King – 4/5
: j'ai failli abandonner une fois arrivée à 150ème page tellement il ne se passait rien. Et puis d'un seul coup, paf ! Et ça finit en 4/5. Cette fois, il s'agit d'un roman noir (pas de fantastique donc), qui tourne autour de la dernière mission d'un tueur à gages. Par moment, ça m'a beaucoup fait penser à du Tarentino.

« Woke Fiction » – Samuel Fitoussi : essai autour de l'influence de la pensée actuellement en vogue sur la production culturelle. Oui, évidemment, ça a caressé mon biais de confirmation dans le sens du poil mais bon, je ne suis pas toute seule avec mon constat. A retenir : beaucoup de livres / séries / films sûrement excellents ne verront jamais le jour parce qu'ils ne cochent pas toutes les cases du "cahier des charges".

« Sans issue » – Joy Fielding – 5/5 :
oh alors ça, c'était très bien ! Thriller domestique qui évoque tout à fait "Desperate Housewives" dans le genre alors qu'on suit 5 ou 6 familles et que le roman s'ouvre sur un coup de feu et un meurtre. Qui ? Pourquoi ? Délicieusement écrit, redoutable page turner, je l'ai plié en 3 jours ce qui est un gage de très bonne qualité.

« Les dix mille portes de January » - Alix Harrow – 2.5/5
: et qui est-ce qui s'est encore fait avoir en choisissant un young adult ? C'est bibi ! L'idée de base est géniale, la richesse de l'univers créé est fascinante, c'est plutôt bien écrit.... mais le "cahier des charges" a encore frappé sans beaucoup de subtilité par certains côtés et ça m'a gâché l'histoire.

« Là où le bonheur s'est envolé » – Lisa Jewell – 3/5
: pas mal mais pas exceptionnel. Lecture agréable tout de même. Une vieille dame meurt, atteinte du syndrome de Diogène. Sa famille morcelée par les non-dits se reconstitue.

« Des fleurs pour Algernon » – David Keyes – 3/5 : c'est un classique du fantastique donc il me fallait le lire. Un homme déficient intellectuel devient l'objet d'une expérience scientifique qui le rend très intelligent avant que le processus s'inverse. Alors, oui, c'est assez horrible comme histoire, c'est censé être très triste et tout ça... mais ça n'a pas pris avec moi vu que je ne me suis absolument pas attachée au personnage principal.

« Harrow la Neuvième » – Tamsyn Muir – 3/5
: Suite de Gidéon. Je n'ai à peu près RIEN compris pendant la première moitié du bouquin, qui compte un bon millier de pages. Je veux bien, l'immersion, tout ça, mais le trop est l'ennemi du bien. Bref, ça s'éclaircit par la suite mais trop tard. Beaucoup trop tard. Dieu m'a bien l'air d'être un sale con, en fait. Ceci étant, je lirai quand même le tome 3.

« Deux gouttes de sang » – Nicolas Nutten – 4/5
: polar efficace.

« L'ombre des dieux » – Tome 1 La Confrérie de Sang – John Gwynne – 2/5 : j'en attendais beaucoup, sans doute trop, et j'ai été très déçue (med fantasy). Je pense que la traduction y est pour beaucoup avec une absence flagrante d'adaptation ce qui implique des répétitions insupportables. Ceci étant, l'auteur est bien à mettre en cause également : tu peux être passionné par ton sujet (ici, la culture viking) sans pour autant te sentir obligé de la déverser en boucle pendant tout le bouquin. Je m'arrête là.

« Sensibilités » – Tania de Montaigne : micro essai romancé sur les travers des "sensitivity readers" et autres bullshits du même acabit. Mais bon, sans intérêt notoire non plus.

« Neuromania » – Robert Moukheiber : une incursion dans le fonctionnement du cerveau tout à fait passionnante et qui démystifie pas mal de bêtises.

« Le Cri » – Nicolas Beuglet – 2/5
: ça ne partait pas trop mal, je suis plutôt adepte des scénarios qui tournent autour des thèses du complot mais le manque de crédibilité à la fin est vraiment trop flagrant.

« Premier sang » – Tome 1 « Première loi » – Joe Abercrombie – 3.5/5
: un premier tome d'exposition un peu trop long à mon goût. Ca se débloque vraiment sur la fin, j'espère que le tome 2 sera un peu plus nerveux

« L'île des âmes » – PierGiorgio Pulixi – 4.5/5 : ethno-polar (oui, ça existe XD) sarde. J'aime beaucoup, entre enquête, personnages intéressants / émouvants, contexte culturel omniprésent (et qui parle à mes atavismes - pas sûr qu'un non méditerranéen et non latin accrocherait au récit), chapitres courts et addictifs.

Urumi

Merci pour ce récap !  :yaisse:

Je n'ai pas fait l'inventaire cette année, en même temps, je doute avoir lu plus de cinq livres en tout cette année. Et je suis toujours dans le Monte Cristo depuis juillet  :sweatdrop:
J'ai surtout lu pendant les vacances, mais le reste de l'année, j'ai du mal.

J'ai quand même testé le format audio récemment, grâce à la nouvelle offre Spotify. Bon, ce n'est pas mon format préféré, j'ai tendance à décrocher assez rapidement, surtout si c'est de la non fiction. Mais pour certains types de livres, ça passe pas trop mal. J'ai donc écouté l'intégralité du dernier Joël Dicker de cette manière.

Citation« Neuromania » – Robert Albert Moukheiber
Fixed.  ;)
Alors lui, dès je le vois en interview sur un podcast, je cours, le gars est vraiment passionnant.
J'avais lu son premier livre sur les biais cognitifs également.