Et voici la liste 2023 de mes lectures :D
« La fin d'une Ère » – La saga des Cazalet – Tome 5 – Elisabeth Jane Howard
3.5/5. Cet ultime tome de la saga, écrit de nombreuses années après le tome 4, qui fait entrer en lice la nouvelle génération et nous parle de personnages qui jusqu'ici n'avaient pas été au centre du récit, était-il absolument indispensable ? Non. Est-ce que j'ai été heureuse de retrouver une dernière fois la plume si parfaite d'Howard ? Oui.
« La colère, cette émotion mal-aimée » – Carole et Serge Vidal-Graf
3/5. Cette lecture s'inscrit dans une démarche personnelle entamée l'année précédente pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec ce sujet mais qui ont changé de direction à un moment donné. Les années passant, je me mets beaucoup (beaucoup) moins souvent en colère qu'avant mais on est ce qu'on est, et ma foi, cette lecture n'était pas inutile je pense.
« Djinn » – Jean-Louis Fejtaine
3/5. Fantasy historique. Mouais. C'était pas mal, je m'attendais à quelque chose de plus "fantastique" mais l'auteur a cédé à ses amours et a finalement pris pour prétexte cette histoire de démon pour nous faire un cours sur les croisades. Bien, j'ai appris des choses mais sur le fond, je suis restée sur ma faim.
« Tant que le café est encore chaud » – Toshigazu Kawaguchi
5/5. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, malgré un raté au démarrage. J'avais commencé, j'ai trouvé ça trop bizarre dans les premières pages, j'ai laissé tomber puis j'ai redonné une chance au livre et j'ai bien fait. De belles histoires, de beaux personnages, j'ai été émue et j'ai même versé quelques larmes (l'homme atteint d'Alzheimer). C'est beau, c'est touchant, le concept est top. Foncez !
« Le tango de la vieille garde » – Arturo Perez Reverte
2.5/5. Perez Reverte, j'aime. Mais surtout pour ses polars. Donc, oui, c'est magistralement écrit, pas de souci. Mais bon sang, qu'est-ce que j'ai pu m'ennuyer ! Je pense par contre que les gens qui s'y connaissent en tango, en danse en général, peuvent adorer ce livre (parce que ce sujet prend beaucoup de place et contribue à l'atmosphère générale - il m'a manqué, je pense, la culture générale qui va avec). Par ailleurs, je n'ai pas accroché aux deux personnages principaux, que j'ai trouvés antipathiques de bout en bout.
« Cancel ! » – Hubert Heckmann
4/5. Biais de confirmation : checked. Ce petit essai me conforte dans tout le mal que je pense de la cancel culture sauvage démultipliée par les réseaux sociaux. Ou quand la culture de l'effacement mène à l'effacement de la culture. On ne pourra pas dire qu'on ne l'aura pas cherché, ni mérité.
« L'Institut » – Stephen King
2.5/5. Vraiment, mais alors vraiment pas son meilleur. Peu crédible, trop de personnages caricaturaux (King a lui aussi cédé au "cahier des charges") voire artificiels (quand on coche volontairement des cases pour faire plaisir, on se plante), un héros qui manque de consistance, une histoire tirée par les cheveux et dont la fin n'est vraiment pas convaincante. Après ça reste du King, c'est bien écrit, l'immersion est présente, la contextualisation aussi, ainsi que dans le lot, un ou deux personnages intéressants.
« Druide » – Olivier Peru
2/5. Med-fantasy. Je n'ai pas compris les critiques ultra positives, voire dithyrambiques. Globalement mal écrit malgré quelques jolies choses çà et là, un scénario convenu, un héros qui manque de robustesse dans sa caractérisation, des personnages féminins quasi inutiles (à ce compte-là, autant les supprimer parce que si c'est pour ce résultat...), et un travail d'édition à revoir.
« Le petit livre du lâcher-prise » – Emilie Pernet
2.5/5. Rien qu'on ne sache déjà mais c'est toujours bon de se faire rappeler quelques évidences.
« Paris-Briançon » – Philippe Besson
4/5. Trèèès bien. Ca se lit tout seul d'une traite. Enfin, je retrouve du Besson qui arrête de se regarder le nombril. La plume est fluide, "facile" (mais tellement de travail derrière), au service d'une belle histoire tragique. Des rencontres qui se nouent l'espace d'un voyage en train de nuit. Délicates, fraternelles, sensuelles, pour le meilleur même si c'est pour aboutir au pire.
« Les Jardins de la Lune » – Le livre des Martyrs – Tome 1 – Steven Ericksson
3/5. Dark Fantasy. Ouf ! Une brique. Très dense et surtout très exigeant. Trop sans doute. Critiques positives amplement méritées, le travail derrière est Titanesque (avec un T majuscule, oui). L'auteur a créé un univers il y a longtemps, qu'il a enrichi au fil des années, ça se tient, c'est cohérent, c'est immense, c'est complexe. Le lecteur est immergé sans préalable. Sur la forme, je suis cliente. Mais ici, le trop est l'ennemi du bien, l'absence d'explications est un vrai problème. IL y en a 9 autres comme ça, et là... je ne le sens pas.
« Du domaine des Murmures » – Carole Martinez
5/5 : THE coup de coeur de cette année ! J'ai adoré ce livre, c'était superbe. La plume est magnifique, l'histoire est tragique, terrible, cruelle et en même temps d'une grande beauté. J'ai été avec Esclarmonde du début à la fin, et la fin a été un crève-coeur bien que prévisible, du moins s'en rend-on compte avec le recul. Foncez bis !
« Lore » – Alexandra Bracken
3/5. Un pitch vraiment intriguant, de la mythologie grecque à tous les étages, j'achète. C'est du YA mais je ne le savais pas. Bon, ça se lit bien, au niveau du scenario, il y a de bonnes choses, des idées vraiment intéressantes mais le côté YA revient trop souvent au galop et j'ai passé l'âge en fait : les atermoiements existentiels d'adolescents ne me passionnent pas. Ceci étant, l'histoire en elle-même était sympa (et soyons justes : j'ai bien accroché à deux personnages secondaires qui étaient adorables ensemble :3)
« La grâce des Rois » – Tome 1 – Ken Liu
2/5. Med-fantasy (enfin, il paraît). Je me suis royalement ennuyée à la lecture de cette brique de 900 pages qui s'est avérée être un traité de stratégie militaire. Personnages bien campés et consistants mais ça ne suffit pas. Fantasy quasi absente.
« Noyade » – JP Smith
4/5. Polar. Plusieurs années plus tôt un animateur abandonne un gamin paniqué par l'eau au milieu d'un lac sur une plate-forme en lui imposant de nager jusqu'à la rive s'il veut rentrer. Le gamin disparaît, on ne le reverra jamais. Aujourd'hui, l'animateur est devenu un promoteur fortuné et tout lui sourit jusqu'à ce que... Eh ben c'était pas mal du tout, et la fin est exactement comme elle doit être.
« Les Promises » – Jean-Christophe Grangé
3.5/5. Polar. Histoire intéressante, des personnages bien campés et cohérents, pas forcément des gens sympathiques mais on s'y attache. Suspens et fausses pistes. Après ça reste du Grangé, hein donc forcément, ça vire glauque (mais j'aime bien :3). Par contre, quand on choisit de raconter son histoire dans l'Allemagne Nazi, du point de vue nazi, eh bien faut assumer. Sauf que Grangé, il n'assume pas et ne peut s'empêcher d'asséner à toutes les pages ou presque à quel point les nazis sont des gens pas sympas. Ou quand l'auteur se mêle de sa propre histoire. Ca m'a beaucoup agacée, d'où le 3.5/5.
« L'histoire la plus incroyable de votre vie » - Chitra Banerjee Divakaruni
3.5/5. Bien aimé le concept - des gens ensevelis après un séisme, décident de partager des moments de leur existence en attendant les secours et pour éviter de penser qu'ils vont mourir - des histoires parfois tristes, d'autres joyeuses mais ça ne me laissera pas un souvenir impérissable. Et la fin se termine en queue de poisson donc bof, quoi.
« La leçon du mal » – Yusuke Kishi
4.5/5. Dans son genre, magistral. Un prof parfait sous tous rapports est en réalité un foutu sociopathe. C'est japonais, je ne vous ferai donc pas l'affront de vous dire comme ça se finit, vous devez vous en douter. J'ai vraiment aimé... mais j'ai fait des cauchemars. Et pourtant, il m'en faut. Pas pour les âmes sensibles donc.
« Petits meurtres à Endgame » – Alexandra Benedict
2.5/5. Mon premier cosy Mystery et pas forcément le meilleur choix. Personnages non crédibles, des problèmes de rythme et on a du mal à y croire. Beaucoup de noeuds au cerveau pour pas grand-chose.
« La moitié d'un roi » – La Mer Eclatée – Tome 1 – Jon Abercrombie
4/5. Chouette découverte en cette fin d'année. Je n'avais jamais lu Abercrombie avant, eh bien j'aurais dû ! Plume incisive, dialogues aux petits oignons, ça défouraille sec et c'est sans concession. Reste 2 tomes, et cette fois ce sont des volumes de taille raisonnable.