Merci Alaiya pour ce partage, ça pourra m'inspirer pour ma PAL 2023 et d'ailleurs on a quelques livres en commun.
« La papèterie Tsubaki » – Ito Ogawa – 4,5/5 : le coup de cœur de l'année, j'ai beaucoup aimé, et j'ai même versé quelques larmes. Le 0.5 point, c'est à cause de l'obsession pour la bouffe de l'auteure.
Je l'avais lu en 2020 ou 2021 je crois. Elle a aussi écrit un roman intitulé "Le restaurant de l'amour retrouvé", je ne te le conseille donc pas si tu n'as pas aimé son obsession pour la bouffe.
:DJe me lance à mon tour. Pas de note par contre, je ne les ai pas mises au moment même et c'est trop tard maintenant.
"La saga des Cazalet" - Elisabeth Jane Howard : très belle découverte de cette année, cela fait un moment que je n'avais plus été autant captivée par une saga. J'ai réservé le T5 à la bibliothèque, j'attends sagement mon tour.
Annie Ernaux : j'ai lu plusieurs livres de cette autrice qui a reçu le prix Nobel en 2022. "L'Evénement", bien sûr, dont l'adaptation plus que réussie est sortie cette année au cinéma, mais aussi "La honte", "La place", ou "Passion simple". J'aime son style très brut de décoffrage, direct et sans fioritures, mais aussi son observation très fine des dynamiques de classes. Bref, ça me parle et je poursuivrai la découverte de son oeuvre en 2023.
Philippe Dick : je me suis plongée dans son oeuvre après avoir parcouru l'édition spéciale du Monde Diplomatique sur la SF. J'ai lu "Ubik", "Pacific Park", "La Vérité avant-dernière" et "le Maître du Haut Château". C'est intéressant d'observer les thèmes et obsessions récurrentes, même s'il y a à boire et à manger. Je n'ai pas été captivée par tout, mais je n'hésiterai pas à en lire davantage. @Alaiya, si tu as des recommandations, je suis preneuse.
"Feel Good" et "Le sang des bêtes" de Thomas Gunzig : auteur belge à la plume très cynique et acerbe, avec néanmoins une bonne dose de dérision, c'est souvent hilarant. Personnellement je suis très cliente de son style d'écriture - Battou aime moins, il trouve ça trop caricatural.
"L'empreinte de toute chose" d'Elizabeth Gilbert : Alma, personnage principal de l'histoire, naît à Philadelphie au début du XIXe siècle d'un père anglais qui a fait fortune grâce au commerce de plantes exotiques. Elle se passionnera pour la botanique et consacrera sa vie à la recherche sur les mousses. Franchement, j'ai lu ce roman en étant sur mes gardes, redoutant à tout moment le twist "New Age", l'autrice ayant commis "Mange, Prie, Aime", la bible des quarantenaires en quête de sens qui plaquent tout pour aller faire du yoga à Ubud. Mais au final, j'ai été très agréablement surprise par ce roman fleuve qui dépeint en filigrane le foisonnement intellectuel de l'époque.
"Laissez-nous danser", Le pays des autres T2, de Leila Slimani : la suite de la saga sur une famille franco-marocaine entamée à la fin de la seconde guerre mondiale. On suit ici la deuxième génération et la vie dans les années 60. Qu'est-ce que j'aime le style de Leila Slimani, elle écrit avec une telle fluidité qu'on ne peut que se laisser emporter. C'est aussi un régal à écouter en interview où elle brille par sa finesse et son intelligence.
"Le passage de la nuit", d'Haruki Murakami : un recueil de nouvelle dont je n'ai pas gardé un grand souvenir.
"V13" d'Emmanuel Carrère : franchement, E. Carrère réciterait encore le bottin que ce serait passionnant, alors quand il s'attaque au procès du siècle sur les attentats de Paris, c'est d'autant plus formidable. Une compilation de ses chroniques judiciaires, dans lesquelles il parvient toujours à trouver un angle lui permettant d'affronter le récit de biais. C'est prenant sans être sensationnaliste.
"Quand nous étions orphelins" de Kazuo Ishiguro : Je suis allée au bout parce que je suis perfectionniste et aussi parce que je l'ai lu pendant les vacances, mais je n'ai jamais vraiment accroché. Néanmoins, j'ai emprunté un autre de ses romans pour lui donner une seconde chance.
"Femmes sans merci" de Camila Läckberg : Roman de vengeance satisfaisant mais très caricatural. Une bonne lecture détente malgré tout.
Du côté de la non-fiction :
Critique des technologiesMichel Desmurget, "La fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants" : intéressant, mais je reste un peu sur mes gardes car il utilise beaucoup la rhétorique du "seul contre tous", dont je me méfie un peu.
Neil Postam, "Distracting ourselves to death" : La télévision a radicalement transformé le discours politique et la culture en divertissement. Un grand classique du genre qui reste très pertinent aujourd'hui malgré le fait qu'il a été publié en 1985. Un ouvrage visionnaire.
Neil Postam, "Technopoly" : même thématique, comme la technologie a transformé nos sociétés.
Thierry Crouzet, "J'ai débranché" : L'histoire d'une déconnexion d'un an d'internet, un peu datée (le livre est sorti en 2012) et pas totalement dénué de prétention. Dans le même genre, je préfère lire le blog de ploum.net.
Karine Mauvilly, "Cyberminimalisme" : sorti en même temps que l'ouvrage de Cal Newport, "Minimalisme digital", mais avec un angle d'approche plus éthique et écologique. Je conseille plutôt le second, plus inspirant et moins moralisateur.
En vrac
Michel Desmurget, "Anti-régime" : une autre approche de la gestion du poids, intéressant.
Dan Ariely, "Les ressorts de la motivation" : euh... je n'en ai aucun souvenir...
Albert Moukheiber, "Votre cerveau vous joue des tours : Excellente introduction sur les biais cognitifs. L'auteur est également passionnant à écouter en conférence ou interviews.
Adrien Naselli, "Et tes parents, ils font quoi ?" : une enquête sur le phénomène de transfuge de classe qui inclut, de manière intéressante, la perspective des parents.
Oliver Burkeman, "4000 weeks" : la vie est courte et il faut bien utiliser son temps. Encensé dans certains milieux anglosaxons, mais je ne l'ai pas trouvé révolutionnaire. Cela veut peut-être simplement dire que j'ai fait le tour de la question.