Bon, je me désole que vous confondiez le contenant et le contenu. Le contenant, c'est la personne, et le contenu, ce sont les idées.
Or si on se réfère au contenu, on s'apperçoit que les idées de Sarko sont très très proche de celles de Le Pen. Le fond, c'est une volonté claire de casser les étrangers de couleur, une volonté affirmée de donner encore et toujours plus aux riches. (proposition de réforme de l'ISF, des suppression des droits de succession, possibilités de donnations élargies sans ponction fiscale)
Tout le reste n'est que de l'habillage. Le Pen est plus provoquant (encore que ces dernières années, il a policé son discours sur la forme, sans le changer sur le fond), alors que Sarkozy, en manipulateur avisé, manie à la fois la provocation et le charme. Ainsi, il pique à la droite extrème le discours ouvertement xénophobe, en faisant des coups d'éclat et à la gauche quelques idées annexes.
Les évacuations brutales, est-ce que ça a réglé à la fois la question de l'immigration et celle des logement insalubres? Que nenni! On a juste poussé dans une situation encore plus misérable des gens qui étaient déjà dans une mauvaise passe. On en profite pour faire un amalgame rapide entre squatteur et sans-papier. Maintenant, c'est au maire de Cachan, de se démerder pour trouver une solution.
Sarko' a déjà "réglé" le cas de Sangatte il y a plusieurs années. Qu'a-t-il fait? Il a fermé le centre. cela a-t-il découragé les migrants de vouloir aller au Rouyaume-uni? Non, puisqu'il y a encore actuellement plusieurs centaines de personnes dans Calais qui sont en attente de tenter leur chance. Et des associations doivent leur venir en aide pour qu'ils ne crèvent pas de faim.
Sarko', c'est ça, des images choc à la télé, de la provoc', et une fois les caméras éteintes, il laisse généreusement aux autres le soin d'éponger les merdes qu'il a laissé. Un homme politique, ça doit gérer et assumer ses actes jusqu'au bout.
Après, pour faire passer la pilule de ce discours d'extrème-droite, Sarko' agite dans ces promesses certaines idées du PS. Non qu'il veuille les mettre en ½uvre, mais en bon disciple de Pasqua (et Chichi), il sait que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Ce petit jeu de yoyo, un grand coup (de matraque) à droite, un petit coup (de plumeau) à gauche, lui permet de tenter de faire croire qu'il est quasiment au centre.
Il est tout de même incroyable que des gens puissent arriver à croire un n°2 du gouvernement en campagne électorale, et qui n'a que le mot rupture à la bouche. Comment une personne qui a une partie non négligeable des manettes du pouvoir peut être crédible pour parler de "rupture"? C'est aussi crédible que de dire "demain on rase gratis".
@Ex-Floodeur: En 1945, il n'y avait pas non plus que des enfants de ch½ur, c'est aussi une réalité. Il y avait les maisons de correction (qui ont été des usines très efficaces pour produire des délinquants).
Seulement aujourd'hui, je crois qu'on est plutot dans une société de vieux qui commencent à avoir peur des jeunes, car c'est bien connu, les jeunes sont turbulents, ils font du bruit, ils se déplacent parfois en groupe... Alors, c'est sûr, les vieux n'ont plus cette habitude, et ça leur fait peur. Or quelque chose qui fait peur, il faut l'enfermer, l'expulser, le tuer. Sauf que sous l'emprise de la peur, on fait les pires conneries. C'est en sachant s'ouvrir aux autres qu'on peut espérer s'enrichire culturellement, et se comprendre.
Mais dans une société qui a peur, il est bien plus porteur, que ce soit pour Sarko', Ségo' ou Le Pen, de flatter la peur, car il est toujours plus facile et payant électoralement de dire aux gens qu'ils ont raison qque de leur expliquer pourquoi ils ont tord de penser ce qu'ils pensent.