Histoire de sauver la journée la plus merdique de ce début d'année (encore merci à la SNCF) lecture du 14e volume d'Episode G, pour moi clairement un des meilleurs jusqu'à présent... en tout cas mon préféré après l' anthologique n°8 :
D'un point de vue visuel, celui là met K.O tout ce qui s'est fait jusqu'alors.
Okada confirme qu'il est un très bon metteur en scène et qu'il sait chorégraphier des bastons. Impression amplifiée, il est vrai, par le fait qu'on doit avoir, dans ce volume, les 4 personnages les plus "mobiles" du manga (Shura, Aiolia, Crios et Coeos) qui se mettent sur la tronche. ça tape, ça tranche, ça esquive, ça fait des feintes de corps, ça contre, et tout avec un soucis du détail diabolique qui fait qu'on "voit" les personnages bouger sous les yeux. Certains passages sont vraiment ultimes (Crios qui surprend Shura d'un salto au dessus de lui après lui avoir balancé le bouclier, les premiers mouvements de Coeos).
Un contraste encore plus violent quand on repense aux deux volumes précédents où les vilains concernés (Japet et Pontos) donnaient plus dans les boss Shoot them up des KoF que dans le Geese Howard. C'est aussi là un des mérites d'Okada, la variété de ses personnages qui ne se limite pas seulement à la simple "personnalité".
Et en plus des combats il a soigné les traits de ses quatre chouchous (bon, cinq si on compte Pontos) car, entre Shura magnifique sans son casque ridicule, Aiolia qui ressemble enfin à quelque chose et Hyperion/Coeos qui se livrent à un duel de poses badass (quitte à le rendre plus "massif" qu'à l'accoutumée), il y'en a pour tous les gouts.
Amatrice de bishou, feuillette au moins l'objet pour en prendre plein les mirettes (on a en plus Prom' en guest star ainsi que Galan, c'est la fête !).
Et il y'a ce passage où, pour en relever son caractère solennel, Okada dépouille ses planches des trames et autres dégradés de gris qui font couler tant d'encre, un peu comme le plan de Shaka en crayons à la fin du 9e ep de 12kyu. Pour la première fois donc on peu vraiment apprécier son trait.
Dans le fond c'est aussi bien agréable. Des dialogues moins lourdingues (mieux, des répliques qui pètent la classe, comme par exemple les mots de Coeos pour son épouse) et on progresse pas mal dans l'intrigue. Du moins pas tant dans la trame principale (qui apporte plus de questions que réponses, à vrai dire, en particulier au sujet de Gaia) mais il y'a une autopsie l'intéressante du personnage d'Aiolia et de la vision qu'on les Titans des mortels. Ce n'est pas nouveau, certes mais j'avoue que les questions abordées sont cette fois pertinentes et bien traitées. Okada s'amuse une fois encore à faire de l'oeil sur des évènements futurs et bien connus, notamment au détour d'une bulle de Crios qui fera sourire.
Donc voila, un volume qui arrache des "Wow" presque toutes les deux pages (Non mais la planche de Coeos les bras écartés avec sa planète en folie derrière ou qui tient Aiolia au bout de son bras, comment nier que ça tue ?!) en plus d'écrire de belles lignes du scénario. Okada s'est vraiment fait plaisir sur ce vol, et ça se voit :yaisse: