Entendu sur Inter tout à l'heure, un ministre turque (et plusieurs autres personnes qui étaient d'accord avec lui) :
la France, comme beaucoup d'autres pays, veulent que la Turquie reconnaisse le génocide arménien, hors en turquie, plus de 80% de la population en est à IGNORER purement et simplement ce fait historique, et ce qui s'y rattache. En effet, à l'avénement de la démocratie, celle-ci tout bonnement SUPPRIME des programmes scolaires tous les passages de l'histoire turque trop sanglant, et ce aussi bien dans un sens (génocide arménien) que dans l'autre (la grèce qui avait attaqué la turquie).
Petit à petit, ils vont s'y remettre. Du moins c'est ce que prétendait le ministre.
Toutefois, peut-on considérer une démocratie qui n'a pas encore digéré son histoire, qui n'en est même pas encore à l'avaler, peut-on considérer donc qu'une telle démocratie est "mature" ? C'est plutôt ce genre de question que je me pose.
L'Europe est une solution inévitable géopolitiquement, mais ne peut non plus s'ouvrir à n'importe qui.
En revanche, une fois la Turquie arrivée à un niveau démocratique suffisant, il n'y a aucune raison de l'en empêcher.
On parle de la religion, c'est vrai, mais c'est déroutant d'entendre un discours de pays qui se veulent laïcs, moralisateurs, libres, tout ça. Et pour ce qui est du "centre" de l'Europe, qui sera indéniablement déplacé vers l'est, de toutes manières, ça fait un bout de temps qu'il n'est plus en France, alors...