Les titres sont soit très explicites, soit jetés à la va-vite sans raison précise ^^
D's©
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Hommage
Afin de rendre hommage aux films de séries B qui les ont bercés, les deux réalisateurs Quentin Tarantino et Robert Rodriguez ont décidé de tourner deux films en un comme à l'époque des films diffusés dans les "grindhouses": ces drive in américains où les gens regardaient le cinéma depuis leurs voitures. Les deux films empruntent aux genres populaires de cette époque : Planet Terror de Robert Rodriguez est un film de zombie, tandis que Death Proof de Quentin Tarantino est un road movie meurtrier dans la veine de Duel ou du Hitcher. Mais le concept jugé inhabituel pour les pays européens ne passa pas les frontières et les frêres Weinstein, décidèrent que le film serait coupé en deux pour tous les pays non-anglophones. Il y aurait ainsi deux sorties différentes pour Planet Terror et Death Proof.
Avec moins de 12 millions de dollars de recettes engrangées pour son premier week-end d'exploitation, Grindhouse effectue un démarrage très en deçà des attentes de son producteur, Harvey Weinstein. Pour un budget global de près de 100 millions de dollars, les résultats frôlent même la catastrophe. "Je suis avant tout extrêmement déçu" déclare-t-il. "Nous avons essayé quelque chose de nouveau, et force est de constater que nous n'avons pas réussi".
Deux films distincts
A l'instar de ce qui est prévu pour l'exploitation de Grindhouse pour les pays non anglophones, Harvey Weinstein envisage à présent d'abandonner purement et simplement le concept des "deux films pour le prix d'un", au profit de deux volets distincts. Les films ressortiraient donc aux Etats-Unis à quelques semaines d'intervalles, mais agrémentés de scènes restées sur la table de montage. Mauvaise nouvelle donc pour les spectateurs français : les chances de voir le film d'un seul tenant se réduisent comme une peau de chagrin...
Un public désarçonné
Les raisons expliquant ce démarrage maussade et le choix de scinder le film seraient diverses selon le producteur. L'une d'entre elle serait la durée du film (191 minutes au lieu des 150 minutes prévues) qui limite de facto le nombre de séances quotidiennes, et n'inciterait pas les spectateurs à aller voir le film. Par ailleurs, si le film semble avoir reçu un accueil favorable du public de la côte Est et Ouest, celui de la région du Midwest semble avoir été désarçonné. Au point que des feuillets ont du être distribués aux spectateurs dans les salles expliquant le contenu du film, et en précisant que l'aspect vintage de l'oeuvre (présence de scratchs, couleurs délavées...) était délibérement intentionnel.