Merci a tous! Et oui l'Asie du nord est offre des paysages varies, des plaines de Bouriaties, des desert comme celui du Gobi, des massifs forestiers et des forets primaires comme dans la region de Sikhote Aline, des paysages semi-arctiques, des volcans, des alpes, etc.
Très très beau, toutes ces couleurs automnales^^ Le coin a l'air vraiment magnifique et tu as visiblement eu un temps nickel!
Helas ca n'a pas dure, le surlendemain j'ai eu une belle pluie!
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Jour 2 : Oonuma-onsen 大沼温泉à Oofuka-sansō 大深山荘 (refuge de Oofuka)Lever matinal vers 5h30 du matin, il fait frais, bien frais même, et difficile de prédire s’il fera beau aujourd’hui même si d’après le dernier bulletin que j’avais entendu avant de m’engager dans la montagne, le temps devrait encore tenir. Je remballe ma tente et me fait un bon thé chaud que je déguste avec une banane et des cookies au chocolat en guise de petit-déjeuner. Je pars peu après. Après une demi-heure de marche j’arrive à un autre onsen : Goshōgake-onsen – 後生掛温泉. Les vapeurs sulfurées qui s’en dégagent sont impressionantes en ce début de journée. Le sentier passe légèrement sur la gauche, et on traverse le nuage dans une ambiance presque lugubre.
Alors je préviens ce qui voudrait faire cette randonnée, la section qui couvre Oonuma-onsen a l’étang de Tashiro-numa – 田代沼 est vraiment peu intéressante : ça grimpe en pente douce, et la vue est bouchée la plupart du temps. Bref, c’est dans ces moments là que l’iPod est le bienvenu.
Une fois à Tashiro-numa, la vue se dégage sur le plateau, et bientôt je retrouve l’environnement de la veille. En effet, le parcours que je suis réalise une sorte de boucle à partir de Hachimantai-chōjō.
Très vite, je retrouve un peu de civilisation, la route Aspine qu’empruntent les touristes pour aller au sommet. Il y a des infrastructures, et je fais une pause casse-croûte bien méritée, puis rempli ma gourde aux toilettes, avant de repartir dans la partie la plus sauvage du plateau.
A partir de ce point, le chemin vire plein sud en suivant une sorte de crête passant par quelques sommets. On se rapproche petit à petit du Iwate-san, et les paysages colorés sont vraiment majestueux. Surtout, quel calme! Malgré le fait qu’aujourd’hui est une fête nationale, bien peu de monde ne va au-delà de Hachimantai-chōjō. C’est donc avec étonnement que les quelques randonneurs croisés m’abordent sur le sentier, je n’ai vu aucun autre gaijin.
Voilà quelques paysages aperçus tout le long de l’après-midi passée à déambuler dans la montagne.
Le Chōkai-san – 鳥海山 au loin, le sommet de Akita-ken. Au nord on voyait aussi le Iwaki-san – 岩木山, le sommet de Aomori-ken, mais je l’ai pas pris en photo, curieusement.
Vers 16h00, je passe sur un sommet baptisé Kensomori – 嶮岨森 duquel les vues sont vraiment superbes. On apercoit meme le refuge de Oofuka-sansō, qui m’attend pour la nuit. Le vent se lève, et le temps se couvre. Le sentier suit la crête ci-dessous :
Qui se poursuit. Si vous forcez bien les yeux, vous pouvez voir le refuge au milieu, un tout petit point gris dans le vert foncé.
Une petite heure plus tard, j’arrive au refuge, il y a déjà 7-8 personnes. Mais il y a largement de la place. La hutte est un gros duplex en bois, flambant neuf. J’en ai fait un paquet des refuges à Hokkaidō surtout, mais là, c’est vraiment un luxe improbable. On est sur la frontière entre Akita-ken et Iwate-ken (hier par exemple, j’ai dormi dans le Akita-ken! Je suis repassé dans le Iwate-ken après Hachimantai-chōjō). Et le Iwate-ken soigne bien ses huttes. Rien à voir avec le confort sommaire des refuges du Daisetsu-zan National Park à Hokkaidō. C’est aussi un des effets du hiking-boom que connaît le Japon depuis quelques années.
Je sympathise avec les autres randonneurs, tous équipés comme pour affronter un 7000 mètres dans les Pamirs. Mais l’ambiance est bonne, on rigole bien, il y a aussi des petits vieux à qui on ne la fait pas, un couple, et des randonneurs solitaires comme moi. Dodo après le dîner, j’ai une belle vue depuis ma fenêtre.
Jour 3 : Oofuka-sansō – 大深山荘 à Amihari-onsen – 網張温泉
Hélàs aujourd’hui, le temps s’est largement dégradé, et c’est sous la pluie que j’ai du achever les derniers 20 kilomètres. Je n’ai pas pris de photos, préférant me concentrer sur mes pieds et le chemin boueux et les pierres glissantes. Jusqu’au refuge de Mitsuiishi-sansō – 三ツ石山荘, le chemin suit une crête battue par les vents, les paysages doivent êtres incroyables, mais hélàs, le ciel est complètement bouché.
Je suis arrivé trempé en milieu d’après-midi à Amihari-onsen, où j’ai pu me délecter d’un bain aux huiles de cheval récupérateur. C’est marrant car dans le refuge ce matin, tout le monde s’est levé vers 3 heures du matin, et moi je suis parti pépère vers 6h00, et j’ai rattraper tout le monde. Ca m’a rappelé le Milford Sound en Nouvelle-Zélande avec mon ami d’un trek britannique Steeve.
Le bilan donc de ces trois jours :
- Paysages magnifiques, début des couleurs d’automne malgré le fait qu’on était encore tôt dans l’année (20-23 septembre).
- Solutions d’hébergement nombreuses : camping, refuges.
- Randonnée largement supportable (dans ce contexte) avec un short, même le jour de pluie, et un long-shirt en polyester. Plus chapeau, vêtement de pluie le cas échéant.
- Sentier bien balisé.
- Nombreux points d’eaux potables, mais attention en automne certaines sources sont taries.
- Possibilités multiples de continuer la randonnée : vers le Iwate-san, ou bien vers Akita Komaga-take – 秋田駒ケ岳via le Nyuto-san – 乳頭山. Et de là rejoindre le Lac Tazawa – 田沢湖.
C’est ce que je voulais faire initialement, mais la météo était vraiment trop mauvaises sur les 2 journées suivantes, et mes réserves de nourritures n’auraient pas été suffisantes (encore que…).