1) Accent :
On s'y habitue même s'il est vrai que l'on trouve certains cas qui ont un accent encore plus intense et donc difficile à la compréhension (ex : les habitants de la région du Lac-Saint-Jean). Sur Montréal, que ce soit dans son intonation ou tout simplement ses expressions locales, le québécois est facile à comprendre. Un touriste n'aurait aucun mal à saisir les explications d'un local pour retrouver son chemin. Avec le temps, j'ai chopé non pas l'accent (totalement impossible sauf en imitation) mais des tics de langage. Quelques exemples :
- Fait que : cela sert à remplacer le "euh"
- Comme : ce mot s'utilise pour faire parler une personne dans une conversation (ex : et lô, l'ostie d'niaiseux est venu me voir et fait comme "Crime, ça a pas d'allure ton affaire !")
- Ayoye : Ouah, oh la vache, eh bé
- Magasinage : shopping
- La job : le travail
- S'enligner : se diriger
- Party : soirée
- icitte : ici
- Scraper : abimé
- Pogner : pour dire que quelque chose marche
- t'es-tu .... ? = Es-tu .... ?
- Ecouter un film : regarder un film
Je n'inclus pas les termes anglophones comme rough, crowd ou encore backdoor.
Pour les injures, disons qu'ils ne les considèrent pas comme étant des insultes mais des sacres. Plus simplement des exclamations qui sont passés dans le registre de la vulgarité. Mais il y a des exceptions. Quoiqu'il en soit, j'ai parfois l'habitude d'en sortir quelques uns, déguisés :
- Crime : crisse
- Cibole, ciboulette : ciboire
- Calvin (à prononcer comme Calvin&Hobbes) : Calvaire
- Tabarnouche, tabarouette : tabarnak
1m80 : pas plus qu'en France
Montagne de muscles : Un bon ratio mais rien d'extraordinaire
Hockey : Alors là...
2) Le Hockey
Le Hockey, c'est le sport "national" par excellence. Un peu comme le foot en France. Comprendre par là que, lorsque la saison débute, l'actualité sportive ne tourne qu'autour de cette discipline : report de matches, contrats, interview des joueurs, avenir du coach... comme en France mais avec le foot. Le soccer est relégué dans la colonne "en vrac" et le football se termine à ce moment-là (trop froid pour les armoires à glace !)
Beaucoup jouent au Hockey, oui, mais énormément le regarde. A tel point que ça en devient stupéfiant. Prenons un exemple simple :
Lors de la Stanley Cup, les Canadiens ont réussi à battre les Capitols de Washington, leur permettant ainsi de jouer dans les éliminatoires. Ce fut un coup de tonnerre. Une ambiance du feu de Dieu. Personne ne les attendait à ce niveau car ils étaient à la dernière place de leur confédération ! Et à partir de ce moment-là, les montréalais se sont mis à assister religieusement aux autres matchs où ils devaient vaincre les Penguins de Pittsburgh, tenant du titre 2009. Un soir, alors que le CH jouait et les pubs étaient pleins à craquer, je décida d'aller au cinéma. Une salle pour moi tout seul ! J'avais jamais vu ça depuis le Mondial 2006 !!
Quand au fan en soi, il n'hésite pas à coller un fanion sur son char et ils étaient très nombreux à cette période. Je dirais de l'ordre de 3 voitures sur 5. En fait, ils ne sont pas si différents des fans de clubs de foots : écharpes, t-shirts, drapeaux, bière, etc... mais ils sont plus nombreux.
En football, Montréal possède une très belle équipe : les Alouettes. Ils ont remporté la Grey Cup (équivalent canadien au trophée du Super Bowl) l'an passé et sont impeccables en ce début de saison (ils jouent entre mai-juin et novembre).
Ouais, c'est plus simple de donner des impressions quand on me pose des questions. Trop de choses en tête, pas le temps de tout trier proprement. N'hésitez pas à poser toutes les questions qui vous passent par la tête, j'aurais forcément des réponses à fournir
:)D's©
Post Merge: 23 Août 2010 à 00:06
Une seule chose. Est-ce qu'un jour on parvient à s'habituer à l'accent ? :peur:
Mais il est charmant cet accent.
Cela depend de la region. Et quand tu as une perruche du Lac Saint-Jean (lieu culte en matière de consanguinité avec sa pléthore de Tremblay) qui te parle, soit tu éclates de rire un grand coup, soit tu te demandes où elle veut en venir (par rapport à ce qu’elle dit ou par rapport à la stupidité de ses interrogations)
Non, les québécoises sont booooooooooooooooonnes
Non, elles ne sont pas bonnes. Elles sont avant tout très joueuses et libérées. Et ensuite, ouais, elles dégagent un max, des pros de la drague et de l'ensorcèlement !
- Une québécoise est moins prude qu’une française. Si elle s’habille court et qu’on la mate, ça la flatte. Si elle tourne autour de vous, c’est qu’elle vous veut, là, tout de suite ! A ce petit jeu, il faut très très rapide sinon elle ira voir ailleurs.
- Une québécoise ne se fera jamais traiter de salope parce qu’elle couche à droite à gauche. Elle vit sa sexualité sereinement, comme elle l’entend, et n’accepte pas qu’on la catalogue n’importe où. Sinon, vous pourriez vous prendre une beigne (déjà vu, c’est très dissuasif !).
- Une québécoise se fiche souvent de la fidélité : si elle veut prendre son pied avec un autre type (ou une nana pour tester des choses) tout en étant en couple, no problem et son chum accepte généralement cet écart, faisant de même. Choquant au premier abord quand on débarque et après, on accepte cet état de faits sans sourciller… c'est dans leur mentalité.
- Un québécois suit le mouvement et accepte sans broncher ce qu’on lui propose. Il dirige peu le couple et laisse les choses aller à son rythme.
Bref, il existe pas mal d’éléments qui permettent de distinguer au premier coup d’oeil une française d’une québécoise.
D’s©
Post Merge: 23 Août 2010 à 02:45
J'en rajoute une couche sur trois points :
3) Piercing and Tattos :
Pas bien compliqué : les trois-quarts de la jeunesse montréalaise en ont. Niveau piercing, on a, par ordre de popularité :
- Oreilles
- Langue
- Nez
- Sous la lèvre inférieure
- Joues
- En travers de la lèvre inférieure
- Arcade
- Mamelles
- Autres : piercing en accord avec des tatoos (yeux de félins), implants, ...
Côté tatoo, c'est souvent du lourd. Oubliez les dauphins et les tortues à la con sous la zone du nombril ou le papillon qui moisi sur une omoplate. Icitte, quand on aime, on ne compte pas :
- Bras entier
- Nuque
- Jambe entière
- Dos
- Bas du dos
Aucune limite, c'en est devenu une norme alors qu'en Europe cela passe pour un acte de rébellion. Beaucoup sont multicolores et impressionnants, d'autres jouent sur les nuances de noirs et sont magnifiques. De vraies oeuvres ambulantes. Les Tatoos&piercing shops sont légions et ne coûtent pas grand-chose. Un piercing acrylic one ball on the tongue coûte 60$.
4) Les rois de la récup' et du bon plan :
Il existe plusieurs quartiers comme Hochelaga où on trouvent des boutiques qui vendent des fripes usagés ou des fins de collections à des tarifs démentiels. Pareil pour le mobilier. Ajoutez à cela les puces dans les sous-sols d'églises les premiers week-ends de chaque mois et vous avez de quoi refaire votre appart' et votre garde-robe pour moins de 200$ ! Si vous êtes trop fauchés, n'hésitez pas à vous balader sur les trottoirs certains jours de la semaine lors de la collecte des débarras et on tombe sur des trésors. Voici ce que j'ai pu me procurer pour pas un rond : un sac en bandoulière, une table, deux chaises, une planche à repasser, un micro-ondes et des rideaux.
Les québécois consomment beaucoup mais jettent énormément, si bien qu'un cycle se forme, surtout au niveau des colocations pour meubler sans coût une chambre pour un futur résident. Tout se qui se trouve à la rue se récupère, ou presque. Et tout se revend. On pourrait croire que tout va ensuite dans des assoc' comme l'Armée du Salut. Oui et non. Il existe carrément des chaines de boutiques spécialisées dans la récup' et qui revendent à très bas prix des habits que les gens ne voulaient plus et ont apporté aux dites boutiques. Un exemple tout con : un polo lacoste non élimé, ça vous coûtera dans ce type d'endroit moins de 5 euros !
Montréal est une ville où l'on peut donc vivre à peu de frais à condition de connaître les bons plans pour se loger, se vêtir et se meubler à peu de frais. Un excellent paradis pour quiconque cherche à épargner pour s'assurer une aisance financière sans dépenser inutilement et recentrer ses besoins.
5) Education :
Je ne vais pas vous expliquer le système québécois, assez différent de la France (sauf si vous avez des questions particulières). Notez seulement que ce qu'ils nomment "Bac" est la licence.
En revanche, sous ses airs de pays open-mind, le Québec s'arrange pour éviter les sujets qui fâchent. A l'école, il y a des choses qu'un élève n'apprendra jamais :
- Les premières Nations et leur extermination par les Blancs
- L'épisode sanglant des Patriotes
- L'expulsion des Acadiens vers le New-Brunswick
Québec veut la jouer libre mais zappe les pires épisodes de son histoire, comme si cela n'avait jamais existé. Un peu comme si on apprenait pas aux enfants français ce qu'était l'esclavage au XVIIIème et XIXème siècles et ses conséquences. Comportement hypocrite quand j'entends les politiques fustiger Sarkozy...
D's©