Bon, un petit topic pour parler du monde de l'immobilier, du comment-accéder-à-la-propriété...
Un topic où vous pourrez parler de vos propres expériences dans ce domaine : peut-être que certains d'entre vous sont déjà propriétaires, vont le devenir prochainement ou aspirent à l'être et peuvent déjà faire faire partager leurs conseils :)
Depuis quelques temps, je commence mine de rien à me renseigner sur une éventuelle accession à la propriété.
Avoir sa petite maison-à-soi, son petit jardin, c'est un doux rêve que j'imagine tout le monde caresse, bien que ce rêve soit de plus en plus éloigné du commun des mortels en France...
Immobilier en rut, salaires pas vraiment mirobolants et contrats précaires sont autant d'obstacles.
Mais voilà, quand je vois tout l'argent qui va dans les charges locatives chaque mois et qui est perdu, ça m'emmerde.
Ca m'emmerde car je me dis que cet argent pourrait servir à payer MA maison ou MON appart', et que donc cet argent, au final, me reviendra.
'fin bref, si certains se sont déjà lancé dans le bain, ont des conseils, des sites web intéressants à faire partager, je suis preneur (parce que bon à la base, le monde de l'immobilier pour moi, c'est le grand inconnu) ;)
En attendant, un article sur ce qui se passe en Espagne et qui fait un peu peur :Citation
Un topic où vous pourrez parler de vos propres expériences dans ce domaine : peut-être que certains d'entre vous sont déjà propriétaires, vont le devenir prochainement ou aspirent à l'être et peuvent déjà faire faire partager leurs conseils :)
Depuis quelques temps, je commence mine de rien à me renseigner sur une éventuelle accession à la propriété.
Avoir sa petite maison-à-soi, son petit jardin, c'est un doux rêve que j'imagine tout le monde caresse, bien que ce rêve soit de plus en plus éloigné du commun des mortels en France...
Immobilier en rut, salaires pas vraiment mirobolants et contrats précaires sont autant d'obstacles.
Mais voilà, quand je vois tout l'argent qui va dans les charges locatives chaque mois et qui est perdu, ça m'emmerde.
Ca m'emmerde car je me dis que cet argent pourrait servir à payer MA maison ou MON appart', et que donc cet argent, au final, me reviendra.
'fin bref, si certains se sont déjà lancé dans le bain, ont des conseils, des sites web intéressants à faire partager, je suis preneur (parce que bon à la base, le monde de l'immobilier pour moi, c'est le grand inconnu) ;)
En attendant, un article sur ce qui se passe en Espagne et qui fait un peu peur :
En Espagne, le boom des prêts interminables
Les aspirants à la propriété s'endettent désormais sur cinquante ans.
En Espagne, le boom des prêts interminables
REUTERS
Par François MUSSEAU
QUOTIDIEN : Mardi 1er août 2006 - 06:00
Madrid de notre correspondant
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Jaime Blanco a fait ses calculs. Ce jeune graphiste madrilène aura fini de payer son appartement... en 2056. Il aura alors 78 ans. «Un demi-siècle de remboursement, cela peut paraître délirant, mais, si je voulais un appartement à moi, je n'avais pas le choix.» Son appartement : un trois pièces de 85 mètres carrés, confortable mais loin d'être luxueux, à Majadahonda, une bourgade cotée à l'ouest de Madrid. Jaime Blanco gagne 1 200 euros nets par mois. Il appartient à ce qu'on dénomme en Espagne la generación de los mileuristas, la génération des 25-35 ans, la plus diplômée qu'a jamais connue le pays, mais qui émarge à environ 1 000 euros. Sur trente ans, il aurait remboursé 810 euros mensuels : impossible. Sur un demi-siècle, le paiement mensuel tombe à 620 euros. «Je n'ai pas hésité, dit Jaime. Je sais bien que je suis pieds et poings liés avec ma banque pendant très longtemps. Mais, au moins, je suis propriétaire, j'ai un patrimoine.»
Le remboursement d'un prêt immobilier sur plus de quarante ans illustre un phénomène grandissant, objet d'inquiétude de la Banque d'Espagne. Ils sont de plus en plus nombreux, en effet, à s'endetter jusqu'à un âge avancé. Et, loin de freiner cette tendance, les banques l'encouragent et ne posent qu'une seule condition : avoir moins de 35 ans. Depuis 2002, les grandes banques du pays, la Caixa, le Santander ou la Caja Madrid, accordent des prêts immobiliers sur quarante ans, souvent sans exiger le moindre apport.
Obsession. Depuis l'an dernier, la banque de Viscaye BBK a repoussé les limites avec des prêts sur un demi-siècle. C'est l'ère des hipotecas interminables, des prêts interminables soumis aux aléas des taux d'intérêt. «Jusqu'où cette folie ira-t-elle ?» s'interrogeait la semaine dernière le quotidien économique Cinco Días. Et d'augurer, sans rire, que la prochaine étape sera celle des prêts illimités qui se transmettent d'une génération sur l'autre.
Ces pratiques inquiétantes s'expliquent avant tout par la conjoncture espagnole. Depuis 1998, l'immobilier a connu un bond fulgurant, d'environ 150 %. Et, en dépit des alertes des experts sur une possible bulle, la hausse se poursuit : + 12,8 % lors de ce semestre, par rapport à 2005. Le ladrillo (la brique) est plus que jamais perçu comme une valeur refuge, même si, à en croire l'Association hypothécaire espagnole, les prix de l'immobilier espagnol sont surévalués d'environ 25 %. Sans compter que, dans ce pays latin où le parc locatif atteint tout juste 15 %, un logement en propriété confère un statut social relevant, ici, de l'obsession. Il faut donc acheter, coûte que coûte. L'ennui, c'est que les prix, plutôt bas il y a une décennie, se rapprochent aujourd'hui de ceux du marché français ; et que les salaires, eux, sont parmi les plus bas de l'Union européenne.
Conséquence : le jeune Espagnol reste de plus en plus longtemps chez ses parents (un tiers des 30-35 ans vit au bercail), et le grand saut vers l'émancipation lui donne sacrément le vertige, car il lui faudra se serrer la ceinture.
Selon la Banque d'Espagne, les foyers consacrent en moyenne 45 % de leur salaire mensuel au remboursement du prêt immobilier, et 55 % dans la région de Madrid. Pas étonnant, dans ces conditions, que l'épargne espagnole soit très faible, et que l'endettement des familles ait battu un nouveau record en 2005 : 674 milliards d'euros, soit 13,4 % de hausse annuelle et l'équivalent de 76 % du PIB ! De quoi plomber, à court ou moyen terme, a averti la Banque d'Espagne, la forte consommation des ménages, qui constitue, avec la construction, le principal pilier de l'économie nationale.
Client captif. Quelle solution, alors ? Pour éviter d'avoir le couteau sous la gorge, on préfère donc étirer la durée des mensualités, sur dix ou vingt ans de plus. Les banques, elles, qui s'estiment à l'abri de ce gouffre financier, se frottent les mains. Avec des hipotecas interminables, le client est plus captif que jamais. Pendant un demi-siècle, il n'ira pas chez le concurrent et aura tendance à regrouper le paiement automatique de ses factures dans la même agence. «D'autant, dit un banquier, que plus la durée du remboursement est longue, plus le coût total est élevé. Au bout de cinquante ans, un appartement acheté 170 000 euros aura réellement coûté 393 000 euros, avec les intérêts.» Casse-tête supplémentaire : en Espagne, la quasi-totalité des logements sont vendus à taux variable (contre un tiers dans la zone euro). Cette année, les ménages espagnols devront ainsi débourser 680 euros supplémentaires. Dans un pays où deux familles sur trois parviennent avec difficulté en fin de mois, la danse des taux d'intérêt risque d'avoir d'ici peu des effets dévastateurs.