Et ouais... un peu comme le fait que c'est Tokyo et non Fukuoka qui a ete elue representante du Japon pour les JO de 2016... :thumbdown2: Soit disant qu'il y a deja toutes les infrastructures... Elire Fukuoka aurait permis de se positionner comme ouvert sur toute l'Asie, de par l'histoire et le contexte particulier de cette ville.
Desole pour le HS. :sweatdrop:
Posted on: Wednesday 06 September, 10:11:02
Pour nous rafraichir un peu, je propose de deja penser a l'hiver : voici un post sur le Yuki Matsuri de Sapporo, directement repris de mon site (je modifie un peu le texte quand meme!). Le but c'est de vous montrer que l'hiver ben c'est vachement bien! :yaisse:
Le 55ème Yuki Matsuri de Sapporo
Février 2004 (faut se remettre dans le contexte aussi, j'avais genre 17 ans a l'epoque :yes:)
Qu'on se le dise, Le Japon n'est certainement pas le pays d'une unique saison printanière propice à la contemplation des cerisiers en fleurs. Il existe une foultitude d'autres choses à contempler, et ce, à toutes périodes de l'année. Osons un peu parler d'autres choses que du Fuji-san, des kimonos, des temples et de Kyôto. Mettons plutôt des gants et une écharpe et sortons dans les rues toutes blanches de Sapporo.
Comment dit-on Pic-Vert en japonais ?
C'est le coeur de l'hiver, donc, ici sur Hokkaidô, depuis plus de deux mois maintenant. La neige a englouti toute la ville, mais la chaleur et la gentillesse des gens compensent largement la rigueur du climat presque Arctique de la région. Et en ce moment, c'est la periode du Yuki Matsuri, le festival de neige et de glace. Il y en a un peu partout dans l'île, mais nous allons essayer de développer un peu celui de de cette ville qui a accueilli les Jeux Olympiques d'Hiver de 1972...
Cette festivité n'est nullement d'origine religieuse ou autre, c'est juste l'occasion pour la ville de se parer d'une ambiance de fête, de décorations variées, et de touristes venus pour la plupart des 4 coins du pays, mais aussi pas mal d'autres contrées. Le clou de ce festival, ce sont les statues de glace que l'on retrouve concentrées dans le parc Odôri, au centre de la ville, et dans Susukino, le quartier qui bouge la nuit. On y trouve de tout, du plus insignifiant bonhomme de neige (assez rare finalement), à l'énorme sculpture de 700 tonnes, toutes construites pendant le mois précédent cette semaine de festivités. Certaines statues sont tellement lourdes qu'elles doivent être placées à des endroits bien particuliers pour ne pas se retrouver bâties au-dessus du métro, auquel cas une station en plein air verrait le jour entre la gare de Sapporo et Susukino.
Heureusement, l'armée est là pour nous aider. Comment ? L'armée ? Mais oui ! Pendant que les copains d'Asahikawa (ville située a 200 kilomètres au nord-est de Sapporo) sont partis faire mumuse en Irak dans des Jeeps toutes neuves, ici, on assure la sécurité des touristes, et des statues, en témoigne cette photo assez hallucinante s'occupant de balayer la tête de ce cher Matsui, un joueur de base-ball qui évolue avec les Yankees de New York.
Les temps modernes
Les statues de glaces sont nombreuses, et souvent très étonnantes, je vous laisse juger par les quelques photos qui suivent. Par avance mes excuses pour le «beau temps», mais il est difficile de trouver un créneau ciel bleu en ce moment.
Les Moomins...
...et Nemo étaient de la partie
Une compétition internationale a lieu chaque année. Tous les participants se voient attribuer un petit endroit, un petit lopin de neige, pour ériger leur oeuvre. Pas de Français cette année, mais des Allemands, des Chinois, et même des Lituaniens se disputent la première place d'un concours de plus en plus célèbre à travers le monde. Les résultats à la fin du festival. En demandant aux concurrents ce qu'ils ont l'intention de construire, on s'aperçoit qu'ils preparaient depuis des mois les plans, la construction, bref leur participation... C'est sérieux, mais on ne refuse pas une pause soupe Miso ! Je ne sais pas pourquoi, il n'y a aucun journaliste gaulois. Bon j'ai dû y aller un mauvais (ou un bon jour, tout est relatif) jour, mais vu le nombre d'européens venus pour le festival... On entend parler allemand, anglais, italiens, on croise des Américains, des Canadiens, des Brésiliens. Beaucoup de pays ont des festivaux semblables de part le monde, et c'est assez marrant de partager ces cultures hivernales !
L'Allemagne en vert, la Nouvelle-Zélande en bleu, les Chinois en rouge ; une joute très bon enfant
On ne dirait pas comme ça, mais cette sculpture fait bien 7 mètres de haut...
La nuit venue, tout cela s'illumine, et fait vite oublier le blizzard qui vous fouette le visage. C'est un petit peu le carnaval de Sapporo, sans les crêpes, mais avec la bonne humeur. Et franchement, rien ne vaut la chaleur d'un Ramen-ya du quartier pour finir (ou commencer) la soirée ! A condition de ne pas faire d'echec critique (amis rôlistes, vous comprendrez !) sur le palier d'entrée, et de rentrer sur les fesses... Voilà comment dans un pays sans tartiflette ni vin chaud (Arghhh ! Mais comment font t-ils ?), on arrive à créer une ambiance unique au sein d'une population cosmopolite extrêmement chaleureuse. Oui je sais, on le dit beaucoup sur le site que les gens de Sapporo sont des gens biens... Un truc sympa à faire, c'est monter en haut de la tour de télévision qui surplombe le parc Odôri. La vue de toutes les sculptures eclairées de nuit est vraiment féerique... Enfin d'autres peuvent aussi trouver ça rasoir. C'est un peu (dans le principe) comme de monter aux premiers balcons de la cathédrale de Strasbourg en plein marché de Noël...
Belles bêtes, non ? Vaut mieux pas traîner en dessous les jours trop tièdes...
Bien évidemment, on y voit beaucoup de statues inspirées de la culture populaire du pays, à commencer par le manga et le dessin animé. En se baladant ainsi, on tombe parfois sur des têtes de robots, comme celle d'un Gundam. Des personnages plus classiques comme Ashita no Joe ou Doraemon sont également présents. Et puis aussi bien évidemment les héros du dernier film Pixar, Nemo et sont papa en tête. Enfin, cette année marque le retour de Totoro, «Reloaded» plus que jamais pour défendre le camphrier géant des méchants adultes ! Au rayon excentricités, cette année nous avons eu un Schwarzenegger dans son nouvel uniforme de gouverneur qui valait le détour.
Enfin, vous pouvez reconnaître sans peine la statue située sur le parvis de ce temple de glaçe ci-dessous : c'est Athéna ! Le pourquoi du comment de cette (énorme) structure est de rappeler que les Jeux Olympiques, c'est pour cette année aussi.
A quand Totoro Revolutions ?
Les J.O. d'Athènes, c'est cet été...
A la fin du Yuki Matsuri, le «Destruction Matsuri» voit la mort de ces statues qui ont ainsi une existence bien courte. Mais, telles des Phénix, elles renaîtront de leurs cendres, sous une autre forme certes, pour de nombreuses années encore, espérons-le. Ce festival est l'évènement touristique numéro un pour Sapporo, voir pour Hokkaidô. Il est l'occasion pour les habitants de faire partager leur quotidien, de montrer aux autres qu'une véritable culture de l'hiver existe sur cette île, culture qui doit sans doute beaucoup à celles des premiers habitants des lieux, les Aïnous, ou bien encore le goût immodéré qu'ont les japonais de marquer d'un sceau festif et/ou culturel bien à eux chaque saison de l'année.
Desole pour le HS. :sweatdrop:
Posted on: Wednesday 06 September, 10:11:02
Pour nous rafraichir un peu, je propose de deja penser a l'hiver : voici un post sur le Yuki Matsuri de Sapporo, directement repris de mon site (je modifie un peu le texte quand meme!). Le but c'est de vous montrer que l'hiver ben c'est vachement bien! :yaisse:
Le 55ème Yuki Matsuri de Sapporo
Février 2004 (faut se remettre dans le contexte aussi, j'avais genre 17 ans a l'epoque :yes:)
Qu'on se le dise, Le Japon n'est certainement pas le pays d'une unique saison printanière propice à la contemplation des cerisiers en fleurs. Il existe une foultitude d'autres choses à contempler, et ce, à toutes périodes de l'année. Osons un peu parler d'autres choses que du Fuji-san, des kimonos, des temples et de Kyôto. Mettons plutôt des gants et une écharpe et sortons dans les rues toutes blanches de Sapporo.
Comment dit-on Pic-Vert en japonais ?
C'est le coeur de l'hiver, donc, ici sur Hokkaidô, depuis plus de deux mois maintenant. La neige a englouti toute la ville, mais la chaleur et la gentillesse des gens compensent largement la rigueur du climat presque Arctique de la région. Et en ce moment, c'est la periode du Yuki Matsuri, le festival de neige et de glace. Il y en a un peu partout dans l'île, mais nous allons essayer de développer un peu celui de de cette ville qui a accueilli les Jeux Olympiques d'Hiver de 1972...
Cette festivité n'est nullement d'origine religieuse ou autre, c'est juste l'occasion pour la ville de se parer d'une ambiance de fête, de décorations variées, et de touristes venus pour la plupart des 4 coins du pays, mais aussi pas mal d'autres contrées. Le clou de ce festival, ce sont les statues de glace que l'on retrouve concentrées dans le parc Odôri, au centre de la ville, et dans Susukino, le quartier qui bouge la nuit. On y trouve de tout, du plus insignifiant bonhomme de neige (assez rare finalement), à l'énorme sculpture de 700 tonnes, toutes construites pendant le mois précédent cette semaine de festivités. Certaines statues sont tellement lourdes qu'elles doivent être placées à des endroits bien particuliers pour ne pas se retrouver bâties au-dessus du métro, auquel cas une station en plein air verrait le jour entre la gare de Sapporo et Susukino.
Heureusement, l'armée est là pour nous aider. Comment ? L'armée ? Mais oui ! Pendant que les copains d'Asahikawa (ville située a 200 kilomètres au nord-est de Sapporo) sont partis faire mumuse en Irak dans des Jeeps toutes neuves, ici, on assure la sécurité des touristes, et des statues, en témoigne cette photo assez hallucinante s'occupant de balayer la tête de ce cher Matsui, un joueur de base-ball qui évolue avec les Yankees de New York.
Les temps modernes
Les statues de glaces sont nombreuses, et souvent très étonnantes, je vous laisse juger par les quelques photos qui suivent. Par avance mes excuses pour le «beau temps», mais il est difficile de trouver un créneau ciel bleu en ce moment.
Les Moomins...
...et Nemo étaient de la partie
Une compétition internationale a lieu chaque année. Tous les participants se voient attribuer un petit endroit, un petit lopin de neige, pour ériger leur oeuvre. Pas de Français cette année, mais des Allemands, des Chinois, et même des Lituaniens se disputent la première place d'un concours de plus en plus célèbre à travers le monde. Les résultats à la fin du festival. En demandant aux concurrents ce qu'ils ont l'intention de construire, on s'aperçoit qu'ils preparaient depuis des mois les plans, la construction, bref leur participation... C'est sérieux, mais on ne refuse pas une pause soupe Miso ! Je ne sais pas pourquoi, il n'y a aucun journaliste gaulois. Bon j'ai dû y aller un mauvais (ou un bon jour, tout est relatif) jour, mais vu le nombre d'européens venus pour le festival... On entend parler allemand, anglais, italiens, on croise des Américains, des Canadiens, des Brésiliens. Beaucoup de pays ont des festivaux semblables de part le monde, et c'est assez marrant de partager ces cultures hivernales !
L'Allemagne en vert, la Nouvelle-Zélande en bleu, les Chinois en rouge ; une joute très bon enfant
On ne dirait pas comme ça, mais cette sculpture fait bien 7 mètres de haut...
La nuit venue, tout cela s'illumine, et fait vite oublier le blizzard qui vous fouette le visage. C'est un petit peu le carnaval de Sapporo, sans les crêpes, mais avec la bonne humeur. Et franchement, rien ne vaut la chaleur d'un Ramen-ya du quartier pour finir (ou commencer) la soirée ! A condition de ne pas faire d'echec critique (amis rôlistes, vous comprendrez !) sur le palier d'entrée, et de rentrer sur les fesses... Voilà comment dans un pays sans tartiflette ni vin chaud (Arghhh ! Mais comment font t-ils ?), on arrive à créer une ambiance unique au sein d'une population cosmopolite extrêmement chaleureuse. Oui je sais, on le dit beaucoup sur le site que les gens de Sapporo sont des gens biens... Un truc sympa à faire, c'est monter en haut de la tour de télévision qui surplombe le parc Odôri. La vue de toutes les sculptures eclairées de nuit est vraiment féerique... Enfin d'autres peuvent aussi trouver ça rasoir. C'est un peu (dans le principe) comme de monter aux premiers balcons de la cathédrale de Strasbourg en plein marché de Noël...
Belles bêtes, non ? Vaut mieux pas traîner en dessous les jours trop tièdes...
Bien évidemment, on y voit beaucoup de statues inspirées de la culture populaire du pays, à commencer par le manga et le dessin animé. En se baladant ainsi, on tombe parfois sur des têtes de robots, comme celle d'un Gundam. Des personnages plus classiques comme Ashita no Joe ou Doraemon sont également présents. Et puis aussi bien évidemment les héros du dernier film Pixar, Nemo et sont papa en tête. Enfin, cette année marque le retour de Totoro, «Reloaded» plus que jamais pour défendre le camphrier géant des méchants adultes ! Au rayon excentricités, cette année nous avons eu un Schwarzenegger dans son nouvel uniforme de gouverneur qui valait le détour.
Enfin, vous pouvez reconnaître sans peine la statue située sur le parvis de ce temple de glaçe ci-dessous : c'est Athéna ! Le pourquoi du comment de cette (énorme) structure est de rappeler que les Jeux Olympiques, c'est pour cette année aussi.
A quand Totoro Revolutions ?
Les J.O. d'Athènes, c'est cet été...
A la fin du Yuki Matsuri, le «Destruction Matsuri» voit la mort de ces statues qui ont ainsi une existence bien courte. Mais, telles des Phénix, elles renaîtront de leurs cendres, sous une autre forme certes, pour de nombreuses années encore, espérons-le. Ce festival est l'évènement touristique numéro un pour Sapporo, voir pour Hokkaidô. Il est l'occasion pour les habitants de faire partager leur quotidien, de montrer aux autres qu'une véritable culture de l'hiver existe sur cette île, culture qui doit sans doute beaucoup à celles des premiers habitants des lieux, les Aïnous, ou bien encore le goût immodéré qu'ont les japonais de marquer d'un sceau festif et/ou culturel bien à eux chaque saison de l'année.