Revu Qui veut la peau de Roger Rabbit au BFI IMAX dans le cadre d'une rétrospective. Première fois en V.O., je préfère la V.F. et pas seulement car c'est celle de mon enfance. Le film a certes vieilli, mais reste très impressionnant en le remettant en contexte. Aucun temps mort, tout va très, presque trop vite. La musique est fabuleuse. Et ce film serait impensable de nos jours. Vapeurs d'alcool et de cigarettes, Baby Hermann en obsédé sexuel et sous-entendus salaces à tour de bras, mais le tout reste bon enfant. Et donne ce cachet film noir qui fait le charme du film.
Big Eyes il y a quelques semaines, le dernier Burton. À part deux scènes (intro, on dirait Edward, et le rêve, bien sûr), rien ne dit que c'est du Burton. Idem avec la bande-son, Elfman aux commandes mais ce n'est pas évident. Une excellent surprise, donc. Un Christop Waltz en grande forme. Le sujet est intéressant et tiré d'une histoire vraie : une femme échappe au naufrage de son mariage en devenant peintre dans les années 50, avec tout ce que cela implique de choquant au niveau des conventions sociales de l'époque. Elle rencontre un homme qui propose de l'aider à devenir peintre professionnel (et non seulement du dimanche), mais, pour la promouvoir, il prétendra être l'artiste, car c'est bien connu, l'art est un métier d'homme. La peinture psychologique des personnages est parfaite, le duo principal est fascinant, mais il manque ce petit plus qui aurait rendu le film inoubliable. Bon, mais pas impérissable.
Birdman, le dernier Iñarritu. Un immense plan-séquence racontant les ambitions théâtrales d'un acteur de cinéma, ancienne gloire du film de super héros voulant prouver au monde qu'il vaut quelque chose sans avoir recours à... (je laisse volontairement la réponse en suspens). Keaton, Norton et Ryan sont exemplaires. Le film est étouffant, m'a mis vraiment mal à l'aise d'ailleurs (claustrophobie, aspect labyrinthique, parfaitement en adéquation avec le dédale mental du personnage principal). Très bon film, mais que je n'ai pas aimé. Trop lent, physiquement dérangeant. Mais je ne saurais que trop le recommander malgré tout.
En complément, un article passionnant sur le cinéma américain, et sa terrifiante prophétie finale.
http://grantland.com/features/2014-hollywood-blockbusters-franchises-box-office/
Big Eyes il y a quelques semaines, le dernier Burton. À part deux scènes (intro, on dirait Edward, et le rêve, bien sûr), rien ne dit que c'est du Burton. Idem avec la bande-son, Elfman aux commandes mais ce n'est pas évident. Une excellent surprise, donc. Un Christop Waltz en grande forme. Le sujet est intéressant et tiré d'une histoire vraie : une femme échappe au naufrage de son mariage en devenant peintre dans les années 50, avec tout ce que cela implique de choquant au niveau des conventions sociales de l'époque. Elle rencontre un homme qui propose de l'aider à devenir peintre professionnel (et non seulement du dimanche), mais, pour la promouvoir, il prétendra être l'artiste, car c'est bien connu, l'art est un métier d'homme. La peinture psychologique des personnages est parfaite, le duo principal est fascinant, mais il manque ce petit plus qui aurait rendu le film inoubliable. Bon, mais pas impérissable.
Birdman, le dernier Iñarritu. Un immense plan-séquence racontant les ambitions théâtrales d'un acteur de cinéma, ancienne gloire du film de super héros voulant prouver au monde qu'il vaut quelque chose sans avoir recours à... (je laisse volontairement la réponse en suspens). Keaton, Norton et Ryan sont exemplaires. Le film est étouffant, m'a mis vraiment mal à l'aise d'ailleurs (claustrophobie, aspect labyrinthique, parfaitement en adéquation avec le dédale mental du personnage principal). Très bon film, mais que je n'ai pas aimé. Trop lent, physiquement dérangeant. Mais je ne saurais que trop le recommander malgré tout.
En complément, un article passionnant sur le cinéma américain, et sa terrifiante prophétie finale.
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