Cherche un peu dans le fofo Kamen, on en a parle de ce Gaijin Hanzai Ura File
:p. Meg l'a meme achete. J'en avais fait un billet sur mon blog :
http://tinou81.blogspot.com/2007/02/racism-in-japan.htmlCa a ete la revolution quand c'est sorti, et c'est effectivement Arudo Debito qui l'a relate en premier, suivi de Japan Probe. Debito je le connais de nom car quand j'etais a Hokkaido on a eu un cours sur les discriminations au Japon et quelqu'un etait venu pour temoigner dans la fameuse affaire des onsens interdits aux etrangers.
Posted on: Tuesday 26 June, 09:47:36
Aujourd'hui, je me rendais tranquillement a mon nouvel appart avec mon sac a dos rempli de vetements. Je me suis fait controle par la police, une premiere.
Ils m'ont dit qu'il trouvait ca bizarre un gaijin comme ca avec son sac dans ce quartier pas du tout touristique. C'est vrai ca ils ont raison. Bref, ils m'ont pose plein de questions, ont fouille mon sac. Mais ils n'ont rien pu me dire j'etais parfaitement en regle vu que j'avais mon Alien Registration Card 外国人登録書 sur moi, seule prerogative vraiment obligatoire pour un etranger au Japon.
Je n'ai pas trop aime le ton sur lequel ca c'est passe, sous entendu j'etais forcement coupable de quelque chose. Je veux dire, ils ont verifies ma ARC et ils m'ont fouilles apres. Ils ont tout regarde mon sac. Il y a un ecusson avec le drapeau de la Coree entre autre, et evidemment j'ai eu le droit a la question de si j'y etais deja alle. La Coree est celebre pour les renouvellements de visa touristes pour les travailleurs illegaux au Japon.
Ils se sont foutus de moi un peu, en rigolant. Mais bon moi j'ai joue le jeu, j'ai dit ce que j'avais a dire. Ils m'ont quand meme demande si j'avais mon passeport, mais je ne l'avais pas sur moi. En effet, la ARC sert a ca justement, ne pas avoir a se trimballer tout le temps le passeport sur soi. Je suis sur qu'ils auraient bien aime le verifier quand meme, mais ils n'ont pas pu vu que avec la ARC je suis parfaitement en regle! niark!
J'etais un peu enerve car ca c'est passe en pleine rue, pas loin de mon nouveau chez moi. Les gens m'ont vus donc et au Japon les rumeurs allant tres vite...
Mais je me suis calme par la suite car 500 metres plus loin je les ai recroises en train de controler un Japonais.
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Sinon personne n'a reagit a cette affiche que j'avais poste hier :
Je vous ressitue le contexte pour ceux qui ne comprennent pas : c'est une affiche de la police de la prefecture de Ibaraki ayant pour but de sensibiliser la population a la denonciation des etrangers illegaux arrives par voie de mer au Japon, afin de cooperer a la police pour les arreter. C'est tout a fait l'esprit de Children of Men. Et completement absurde quand on sait ou se trouve la prefecture de Ibaraki, geographiquement parlant. En effet, le plus proche pays des cotes de cette prefecture est au moins a 6000 kilometres, et si ce n'est pas le pecheur aleoutes ca sera le surfeur californien qui devra nager vraiment de longues heures avant d'arriver sur les cotes de Ibaraki.
C'aurait ete Niigata, je dis pas. On a eu des Nords coreens il y a un mois au nord du Tohoku, face a la Mer du Japon.
Enfin bref, moi ce qui me choque, c'est pas tant le message (on y a le droit dans beaucoup de societes modernes), c'est la violence de la photo, avec cet etranger visiblement asiatique qui se fait defoncer et mettre a terre comme un chien par la police.
Cette affiche fait le tour des blogs anglophones au Japon en ce moment, un peu comme le Gaijin Hanzai Ura file.
Sinon Kamen, si tu veux rire un coup, je te conseille la lecture de ce livre :
Je quote de ce blog :
http://tokyo.blog.lemonde.fr/Un ouvrage pétri de bonnes intention - “L’avénement de la société de cohabitation avec les étrangers” - une traduction d’un niveau un peu plus élevé que le titre original signifiant la même chose mais avec un vocabulaire et un ton bien plus quotidien. Ce livre mérite le détour parce qu’il expose la psyché bonne enfant tout de même mais un peu dure de la feuille et dégentée d’une bonne partie de la population qui a seulement besoin d’être rassurée - un besoin intarissable ici - sur ce qu’adviendra du Japon si [par malheur…] la cohabitation tendait à devenir une réalité nationale.
Sur dix chapitres fonctionnant autour de dialogues imaginaires au sein d’une famille idéale à la Sazae-san , un couple, trois enfant, une grand-mère sous le même toit dialoguent, s’inquiétent, se rassurent à qui mieux-mieux sur ce qu’il adviendra du navire amiral de l’archipel, et comment y faire face au mieux. Sont passées en revue une série de grandes questions nationales qui exposent le grand fatras dans lequel se développe au niveau mental collectif la question de la mixité culturelle sur le territoire japonais, question tellement abstraite.
Dès l’entrée en matière, on a droit à un rectificatif bienvenu mais assez compliqué pour mettre en doute le fond de la propagande médiatique, et donc gouvernementale, sur l’explosion de la criminalité attribuée aux non-japonais de souche. On passe immédiatement pour décompresser sur la question de savoir comment nommer un étranger (gaijin? gaikokujin?), pour bientôt disjoncter sans espoir de retour sur des questions telles que, comment devenir interprète simultané, de la nécessité d’enseigner l’anglais au primaire, de la difficulté relative de la langue japonaise pour les étrangers, des chances - faibles - de voir le Japonais devenir langue officielle à l’ONU, de l’importance croissante de l’anglais dans le quotidien japonais - une lubie et un voeu pieu.