Enfer & Paradis
Reply #38 –
Il faut avouer que Oh Great a un côté très malsain. Les scènes de torture du volume 10, de viol du volume 1 ne semblent pas nécessaire à la bonne marche du manga. Mais ce ne sont que quelques pages, je pense que focaliser là dessus est une erreur. Le caractère Ecchi de son coup de crayon est anecdotique, c'est sa marque... Mais c'est pas plus important que sa tendance à dessiner de belles épées, motos et blousons en cuir.
C'est sa manière de dessiner, son chara-design à lui. Ce qui m'a séduit dans Ten² c'est tout de même l'évolution de l'histoire et la réelle complexité du scénario. On le croirait pas, pourtant lisez un peu le premier post du thread, et vous verrez que ça cherche loin. Les personnages, comme le dit Damien, sont aussi très influencés par le zen... Makiko est celle qui en parle le mieux, dans ten² je trouve (j'ai bon, Damien ?). Oh Great a fait pertinnement le lien entre combat et danse (personnage clé = bob)... Puis au final, quid de l'Enfer ? Quid du Paradis ?
Le thème de Tenten, c'est la recherche manichéenne de deux idéaux. Une sorte de jeu d'échec entre deux énnemis dont l'un cherche à créer le "démon ultime" et l'autre "le guerrier ultime" et dans cette trame, des gamins sont utilisés comme des pions et tentent de s'extraire et écrire leur propre histoire. Mitsuomi cherche à s'émanciper de cette guerre millénaire et faire gagner son camp pour l'éternité. Maya n'a rien compris (et pour moi passe pour une conne jusqu'au volume 13 où elle commence à comprendre dans le merdier qu'elle est). Soichiro non plus (par son immaturité)... Et on se rend compte dans cette "guerre" que le personnage le plus en retrait (Bunshichi) est celui qui l'a mieux compris. Et plus le temps passe, plus les personnages comprennent et plus le drame augmente. Car plus le manga avance et plus l'histoire devient cruelle (cf flashback de Makiko).
Mais peut être que son côté iconoclaste est insurmontable pour certains...